Ebola ou les enfants oubliés de Sierra Leone
Probablement le défi le plus tragique est ce qui se passe en ce moment pour les enfants de Sierra Leone alors que les écoles à travers le pays sont maintenant fermées. Chernor Bah se demande si les enfants seraient plus en sécurité dans les écoles que de rester traîner à la maison, avec peu de nourriture et presque pas de stimulation mentale.
19 novembre 2014 par Chernor Bah
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Lecture : 3 minutes
Children in classroom, Sierra Leone (c) Simon Rawles/ CAFOD, July 2013

 

Cet article a été initialement publié dans le New York Times

Débarquer à Port Loko, une des plus grandes villes du nord de la Sierra Leone, est comme pénétrer dans un pays assiégé. Confrontés à Ebola, les 500 000 habitants de ce district sont coupés du monde, stigmatisés comme une population carcérale et largement livrés à eux-mêmes. Même lorsqu’il s’agit d’apporter nourriture et manuels scolaires, un permis du gouvernement est nécessaire. Et ces habitants ne sont pas les seuls dans cette situation. En comptant les autres districts en quarantaine, plus d'un tiers de la nation n'est pas libre de ses mouvements.

La peur, la suspicion et le désespoir dont j’ai été témoin semblent si familiers que cela fait froid dans le dos. Les points de contrôle militaires, la fermeture des écoles et de villes entières, les gens qui mendient et font la queue pour quelques miettes, tout cela m’a rappelé une enfance, dans les années 1990, que je préférerais oublier. Une enfance faite de guerre civile, de déplacements de population et de danger. Nombreux sont ceux qui m'ont dit que la crise d'Ebola d’aujourd’hui était pire que la guerre, car pendant la guerre au moins, on voyait et on entendait l'ennemi.

Pendant deux semaines fin octobre, j'ai eu pour mission d'apporter nourriture et fournitures à un orphelinat de Port Loko, où 39 enfants et une enseignante achevaient 21 jours de quarantaine. Pendant ces trois semaines, les enfants n’ont reçu aucune aide extérieure. Aucune nourriture. Aucune visite. Aucun jeu. Aucun enseignement véritable non plus, malgré la présence de l’enseignante, dont la tâche était simplement de les maintenir en vie.

Je n’ai rien pour ces enfants » m’a-t-elle dit. « Ils n’ont nulle part où aller. Il n’y a pas de nourriture, rien.

Lisez le reste de l’article dans le New York Times

Chernor Bah est un jeune ambassadeur du Partenariat mondial pour l’éducation, également membre du Comité directeur de l’Initiative mondiale pour l'éducation avant tout des Nations unies.

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