Comment le GPE soutient les partenaires de la société civile pour de meilleurs résultats de l’éducation

Nous sommes engagés à poursuivre notre action : jouer le rôle de garde-fou et de partenaire pour tenir les gouvernements responsables de fournir les services d'éducation, notamment grâce au soutien du GPE avec le fonds de la société civile pour l'éducation.

Comment le GPE soutient les partenaires de la société civile pour de meilleurs résultats de l’éducation
Nous sommes engagés à poursuivre notre action : jouer le rôle de garde-fou et de partenaire pour tenir les gouvernements responsables de fournir les services d'éducation, notamment grâce au soutien du GPE avec le fonds de la société civile pour l'éducation.
03 novembre 2016 par Kjersti Jahnsen Mowe, Global Campaign for Education, et Wolfgang Leumer, Global Campaign for Education
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Lecture : 11 minutes
Peace Mulbah, 5 ans, dans une école maternelle de Billy Town, construite par le GPE au Libéria. Crédit: GPE/Kelley Lynch

Le Fonds de la société civile pour l’éducation (FSCE) a été créé en 2009 pour soutenir la société civile dans sa campagne en faveur des objectifs de l'Éducation pour tous. Il est coordonné par la Campagne mondiale pour l’éducation (CME), au moyen d’agences régionales (ANCEFAASPBAECLADE, ACEA), qui apportent un soutien programmatique aux coalitions nationales. Celles-ci reçoivent également un soutien technique d’ ActionAid Americas,de l’Internationale de l’Éducation et d’Oxfam IBIS.

La CME œuvre depuis de nombreuses années pour veiller à ce que la voix des citoyens puisse contribuer à la planification et aux services de l'éducation.

Nous savons qu'une société civile active et informée qui facilite une plus grande participation des citoyens est essentielle pour garantir l'élaboration, la mise en œuvre et le suivi de plans de l’éducation et de politiques éducatives efficaces.

Ceci peut contribuer à surmonter certains des nombreux obstacles sur la voie de l’éducation pour tous : le manque de volonté politique, la faiblesse des cadres politiques, une planification qui ne répond pas aux réalités des familles à faible revenu ou ne reflète pas les besoins des populations exclues ou marginalisées, une faible mobilisation des ressources et une mauvaise affectation, voire un détournement des fonds.

Donner voix au chapitre à la société civile

Le FSCE est ancré dans la vision selon laquelle la société civile a un rôle crucial à jouer pour rassembler un vaste ensemble de voix et de perspectives, notamment celles qui ne sont généralement pas entendues lors de l’élaboration des politiques : il s’agit ainsi de faire la promotion d'une sensibilisation aux droits relatifs à l'éducation, de mobiliser les organisations et citoyens, afin qu'ils interpellent et mettent en cause les autorités locales lorsque leurs droits ne sont pas respectés et de représenter leur point de vue dans les espaces politiques officiels.

Cela implique parfois de se faire le porte-parole des marginalisés ou des exclus et de mettre en cause publiquement les actions publiques par la mobilisation citoyenne. Cela peut également nécessiter de fournir, lors des discussions politiques, des faits probants relatifs à la communauté ou des données solides.

Le succès du Fonds de la société civile pour l’éducation

À la fin de l’an dernier, tandis que le monde refermait le chapitre de l’engagement à la réalisation des objectifs de l'Éducation pour tous et des Objectifs du Millénaire pour le développement, la seconde phase (2013-2015) du FSCE était achevée.

Une évaluation externe et une analyse globale menée par la CME et portant sur les enseignements, les réussites et les réalisations de cette seconde phase nous ont permis d’en évaluer le succès.

Quel en est le bilan ? Au cours de la période 2013–2015, l’objectif du FSCE était de : « contribuer à la réalisation des objectifs nationaux en matière d’éducation et de ceux de l’Éducation pour tous en garantissant la participation effective des organisations de la société civile et des citoyens aux débats portant sur l’éducation, ainsi qu’à la planification et la revue sectorielles. »

Pour atteindre cet objectif, le FSCE a œuvré à quatre objectifs qui se renforcent mutuellement en matière de participation politique, de société civile et de sensibilisation et d’implication citoyennes, d'études et d'analyses de qualité et de constitution d'un socle de connaissances et de réseaux entre les pays et les régions.

Le partage des connaissances, le renforcement des capacités techniques et le financement des réseaux de soutien mondiaux et régionaux y ont contribué.

La principale conclusion à tirer de cette seconde phase du FSCE est qu’il s’agissait là d’un programme ambitieux mais réussi. Selon une évaluation indépendante :

« Le programme du FSCE a démontré un remarquable niveau d’efficacité en termes de renforcement de la participation de la société civile. »

Une partie essentielle du modèle du FSCE vise la constitution de diverses coalitions capables de parler de façon coordonnée au nom de la société civile. Si un tel modèle n’est pas aisé, lorsqu'il fonctionne, son impact est significatif.

La croissance de la représentation constituait ainsi un des indicateurs clés permettant de mesurer notre succès dans le FSCE II. À la fin de 2015, le programme représentait plus de 4 500 organisations de la société civile à travers le monde.

Le nombre de membres de la coalition a en fait augmenté de 50 % par rapport au début du programme. Des centaines d’autres, notamment plusieurs institutions universitaires ou de recherche, ainsi que l'ensemble des principales organisations non gouvernementales actives dans le secteur éducatif, ont collaboré d'une façon ou d'une autre, notamment en fournissant un soutien technique en nature.

La représentation de la diversité et des plus marginalisés

Bien sûr, il ne s’agit pas simplement de chiffres : il convient de veiller à ce que chaque coalition nationale représente également un large spectre de voix. Le FSCE II visait particulièrement la représentation des filles et des femmes, des personnes handicapées et des jeunes en particulier.

À la fin du programme, 98 % des coalitions comprenaient des organisations membres représentant des associations de femmes, des organisations de personnes handicapées ou des assemblées de jeunes.

Enfin, pour garantir la représentation des voix des plus pauvres et des plus marginalisés, il importe que les coalitions soient liées aux communautés qui les abritent. Ceci implique une collaboration avec des organisations communautaires (OC). Dans les grands pays et les pays très peuplés en particulier, cela nécessite des structures de coordination infranationales telles que les districts et les branches au niveau des Etats.

Là aussi, le FSCE II a su réussir, avec nombre de pays déclarant une augmentation des branches infranationales de moins de la moitié à près des deux tiers au cours du programme.

Au Bangladesh, la représentation locale fait la différence

Ceci n’apparaît nulle part plus clairement que dans une des plus anciennes coalitions nationales, CAMPE au Bangladesh, où la collaboration avec le niveau local est la plus fructueuse. CAMPE possède une forte présence nationale composée de sous-groupes dans des domaines thématiques, et de branches au niveau des états, qui aident à coordonner les efforts jusqu’au niveau local.

Ces groupes collaborent avec les communautés, en les aidant à s'émanciper par la compréhension de leurs droits et en faisant remonter leurs préoccupations jusqu’au Ministère de l’Éducation. Au total, CAMPE est constitué du rassemblement de plus de 1 000 organisations, avec des centaines d’OC œuvrant au programme global, ainsi que des membres rémunérés des coalitions.

L'autre domaine essentiel concerné par les efforts du FSCE II était de permettre aux coalitions nationales de s'impliquer dans les processus officiels de la planification sectorielle de l'éducation. Plus précisément, le programme a permis aux coalitions de s’impliquer dans les processus officiels du GPE, dans la plupart des cas coordonnés par un groupe local des partenaires de l’éducation (GLPE).

Plus de 86 % de toutes les coalitions ayant un GLPE actif étaient impliquées dans ce processus à la fin du programme. Par ailleurs, 80 % étaient également impliquées dans des processus de consultation régionaux et / ou internationaux portant sur le nouvel Objectif de développement durable (ODD) ou le programme Education 2030 – contribuant ainsi à garantir les liens de plaidoyer entre les niveaux local et national, mais également national et mondial.

La prochaine phase du FSCE

La nouvelle phase du FSCE (FSCE III) a démarré début 2016 et coïncide avec le nouvel engagement international de l’ambitieux programme de développement durable. En matière d’éducation, celui-ci comprend la promesse de « garantir à tous une éducation de qualité inclusive et équitable et des opportunités d’apprentissage tout au long de la vie à l’horizon 2030. ».

Cet objectif ambitieux va nécessiter les efforts maximums de tous les acteurs du secteur éducatif. Le FSCE demeure vigilant quant à son rôle de partenaire au sein du Partenariat mondial pour l’éducation.

Nous nous sommes engagés à poursuivre notre action : jouer le rôle de garde-fou et de partenaire pour tenir les gouvernements pour responsables par rapport à ce programme, notamment grâce au soutien du GPE pour le FSCE III (2016–2018).

Notre examen récent de la première partie de l’année 2016 montre que le FSCE continue de croître et a atteint 62 coalitions de défenseurs et militants de l'éducation, de syndicats d’enseignants et d’organisations de la société civile dans l’ensemble des pays à revenu faible et intermédiaire, qui œuvrent tous avec succès pour une éducation de qualité pour tous les enfants et les jeunes.

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