Julia Gillard : La nécessité d’une action radicale pour investir davantage dans l’éducation des enfants du monde entier
Julia Gillard, GPE Board Chair. Credit: GPE/Grant Ellis
  • Une crise mondiale de l’éducation signifie que la moitié des jeunes dans le monde – 825 millions— n'aura pas les compétences nécessaires pour travailler au 21e siècle
  • L’éducation est le pilier de la croissance et de la stabilité économiques et le meilleur moyen pour sortir de la pauvreté et de la dépendance aux aides

Londres, 22 mai 2017--- Selon Julia Gillard, ex-Premier Ministre australien et Présidente du Partenariat mondial pour l'éducation (GPE), la crise mondiale de l’éducation doit être une priorité dans l’esprit des leaders du monde entier. 

« Les Premiers Ministres et les Présidents doivent considérer l’éducation comme un investissement nécessaire, au même titre que les investissements qu’ils font dans les infrastructures et la défense nationales. » 

Dans un discours prononcé à la London School of Economics, Gillard a décrit une crise mondiale de l'éducation qui voit 263 millions d’enfants en âge de fréquenter les cycles primaire et secondaire non scolarisés et un seul élève sur dix dans les pays à faible revenu bénéficier d'une éducation au-delà de l'enseignement primaire de base.

« Sans une action immédiate et radicale pour investir davantage dans l’éducation, plus de la moitié de la jeune génération dans le monde – soit 825 millions des 1,6 milliards de jeunes qui seront en vie en 2030 – ne sera tout simplement pas équipée pour travailler et s’épanouir dans le 21e siècle. Les laissés-pour-compte seront définis par des critères de pauvreté préexistants. »

« Condamner des centaines de millions d’enfants à un avenir sombre quelle que soit leur aptitude constitue une énorme injustice, la violation d’un droit humain fondamental, et cela entraîne d'importants risques. »

Gillard a défini l’investissement dans une éducation inclusive de qualité comme « essentiel » aux objectifs de développement durable, à la croissance économique et à la sécurité, "le meilleur moyen pour les nations de sortir de la pauvreté et de la dépendance aux aides ».

« Si nous voulons réduire les conflits armés et juguler les flux migratoires irréguliers, l’accès équitable à une éducation de qualité est essentiel. »

« Une éducation de qualité pour tous a son importance, que vous soyez un patron à la recherche de talents, un analyste soucieux des risques de conflit en matière de sécurité, un électeur inquiet de voir grandir le nombre de demandeurs d’asile ou un féministe admiratif du courage de Malala. Je suis convaincue que partout, les gens sont sur prêts à adhérer aux objectifs en matière d’éducation. »

Le Partenariat mondial pour l’éducation recherche 3,1 milliards de dollars auprès des bailleurs internationaux afin d’investir dans l’amélioration de la qualité de l’apprentissage et de l’accès à l’éducation dans 89 pays en développement, qui abritent 78 pourcent des enfants non scolarisés dans le monde. Le GPE vise à accroître sa base de financement pour atteindre 2 milliards de dollars par an à l’horizon 2020 et 4 milliards de dollars par an d’ici 2030.

« Nous avons l’occasion d’initier ce grand développement et d’apporter la transformation radicale nécessaire dans le financement de l’éducation dans le monde. Mais pour concrétiser la promesse de ce moment, il faut que dans l’esprit des leaders du monde entier, la crise mondiale de l’éducation – et la possibilité de la résoudre – soit considérée comme prioritaire. » 

Selon Gillard, le Royaume-Uni peut « efficacement » plaider la cause de l’éducation dans le monde, le pays ayant clairement défini l’éducation comme prioritaire dans sa politique d’aide.

Elle a cependant précisé que l'essentiel des fonds destinés à l'éducation serait issu des pays en développement eux-mêmes, que le GPE soutient pour l’élaboration de plans sectoriels de l’éducation rigoureux financés par les ressources intérieures, ainsi que de nouveaux mécanismes afin de catalyser des cofinancements pour l’investissement dans l’éducation.

« Les vieilles méthodes d’aide, consistant en ce qu’un petit nombre de gouvernements des pays donateurs décide d’une grande partie des fonds destinés aux pays en développement, ne suffiront pas. »

Lire le discours complet (en anglais)

***

Le Partenariat mondial pour l’éducation (GPE) collabore avec les pays en développement afin de garantir à chaque enfant une éducation de base de qualité, et en priorité les plus pauvres, les plus vulnérables et ceux qui vivent dans les pays fragiles et touchés par un conflit. Le Partenariat mondial finance l’éducation et soutient les pays en développement afin d'établir des systèmes éducatifs efficaces basés sur une planification et des politiques fondées sur des faits probants.

Le soutien du GPE a permis d’obtenir les résultats suivants dans les pays partenaires :

  • 64 millions d’enfants supplémentaires scolarisés dans le primaire en 2014 comparé à 2002
  • 73 % des enfants des pays partenaires du GPE achevaient le cycle primaire en 2014 comparé à 63 % en 2002
  • 71 % de taux d'achèvement du primaire pour les filles en 2014 comparé à 56 % en 2002
  • Entre 2002 et 2013, les pays partenaires du GPE ont augmenté leur budget de l'éducation pour passer 15,2 % à 16,6 % du total des dépenses de l’État, plus de trois fois l’augmentation moyenne dans tous les pays à faible revenu et de la tranche inférieure des pays à revenu intermédiaire.

CONTACTS MÉDIA :

Katy Cronin (Londres) : katycronin@globalpartnership.org  +44 7788 710 789

Alexandra Humme (Washington, DC) : ahumme@globalpartnership.org +1 202 458 5511

 

Julia Gillard, GPE Board Chair. Credit: GPE/Grant Ellis

Dernières actualités