Le Partenariat mondial pour l'éducation lance une campagne de financement pour 2 milliards $US par an à l’horizon 2020 en soutien à 870 millions d’enfants
Le plaidoyer pour l'investissement du GPE

Washington, le 20 avril 2017 – En lançant une nouvelle campagne de financement pour l’éducation auprès des gouvernements, des organisations pour le développement et des philanthropes, le Partenariat mondial pour l’éducation (GPE) déclare que cette reconstitution de ses ressources marquera le début d'une ère nouvelle en matière de financement de l’éducation et renversera la tendance à la baisse de l’aide dédiée à ce secteur.

« Répondre à la crise de l’éducation dans le monde signifie aider les pays à développer des systèmes éducatifs plus robustes, ce qui nécessite un financement accru et mieux adapté » a déclaré Julia Gillard, Présidente du Conseil d’administration du Partenariat mondial pour l’éducation lors d’un événement au Center for Global Development, où a été lancée la campagne en faveur de cet investissement. « Le défi est immense, et le GPE adopte la bonne approche pour inverser le cours des choses. Les 89 pays éligibles à des financements du GPE abritent 870 millions d’enfants et de jeunes en âge d'être scolarisés, dont 78 % des enfants non scolarisés dans le monde. »

L’objectif du GPE est d’atteindre un financement de 2 milliards de dollars par an à l’horizon 2020. L’ambition du partenariat pour la décennie suivante nécessitera de doubler ce montant pour atteindre 4 milliards de dollars par an d’ici 2030.

Pour réaliser cet objectif, le GPE recherche, en vue de sa conférence de reconstitution des ressources qui se tiendra plus tard dans l’année, des contributions en provenance de bailleurs traditionnels et nouveaux, ainsi que de fondations philanthropes et d'entreprises, pour un total de 3,1 milliards de dollars sur 3 ans, entre 2018 et 2020. Ceci aidera également le GPE à atteindre les objectifs fixés dans le GPE 2020, le plan stratégique du partenariat.

« Le GPE se concentre sur les pays à faible revenu et de la tranche inférieure des pays à revenu intermédiaire, dans lesquels les besoins liés à la pauvreté et l’éducation sont les plus criants » a déclaré Alice Albright, Directrice générale du Partenariat mondial pour l’éducation. « Un soutien international accru est nécessaire pour renforcer les systèmes éducatifs nationaux, en particulier dans les pays touchés par les conflits et ceux qui affichent les taux d’achèvement les plus faibles. »

En essence, les pays en développement partenaires du GPE devront également augmenter leurs dépenses en matière d'éducation pour atteindre 20 % de leur budget total. Au cœur du modèle de financement du GPE, le partenariat contribue à l’amélioration du financement intérieur par la création d’incitations pour que les pays en développement produisent des plans sectoriels de l’éducation financièrement viables et durables, augmentent l’allocation budgétaire nationale consacrée à l’éducation et améliorent la qualité de leurs dépenses en matière d’éducation. Les financements du GPE sont basés sur les résultats, en vue d’inciter les gouvernements à donner la priorité à l’éducation.

Pour la période de 2018 à 2020, le GPE devrait également débloquer 900 millions de dollars supplémentaires à travers son nouveau fonds à effet de levier, qui vise à inciter les pays à mobiliser des financements additionnels auprès de sources extérieures, pour générer au moins 3 dollars pour chaque dollar de soutien obtenu auprès du GPE.  

Sans une augmentation substantielle des financements, la fin du siècle adviendra avant que tous les enfants des pays à faible revenu puissent achever le cycle primaire. Actuellement, seuls deux enfants sur trois achèvent l’école primaire, et seul un sur dix achève le cycle secondaire pour acquérir les compétences pertinentes qui lui seront nécessaires sur le marché du travail.

Le GPE estime qu’une reconstitution des ressources de 3,1 milliards de dollars sur trois ans permettra à 19 millions d’enfants supplémentaires d’achever le cycle primaire et à 6,6 millions d’élèves d’achever le cycle secondaire, à 1,7 million d’enseignants d’être formés, à 23 800 salles de classe d’être construites et à 204 millions de manuels scolaires d’être distribués. Ceci viendra renforcer les bénéfices significatifs obtenus par les pays partenaires du GPE au cours de la décennie écoulée.

Un effort mondial médiatisé au profit de l’éducation aurait des retombées considérables pour contribuer à rompre le cycle intergénérationnel de la pauvreté, améliorer la santé des populations défavorisées, réduire les conflits, émanciper les femmes et adapter les compétences acquises à l’école aux besoins d’un marché du travail dans le monde moderne.

« Nous savons qu’il est possible d’éduquer tous les enfants du monde si nous avons la volonté politique et les financements nécessaires » a déclaré Gillard. « Les bénéfices sont immenses et dépassent largement chaque enfant qui achève une éducation de qualité. Ils résultent en toute une série de gains en termes d’économie et de développement pour les pays concernés. »

Le plaidoyer pour l'investissement du GPE

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