Le Partenariat mondial pour l’éducation se félicite de l’établissement d’une nouvelle Commission de haut niveau sur le financement de l’éducation dans le monde
Julia Gillard during the Education for Development Summit in Oslo. Credit: GPE / Alexandra Humme

Oslo (Norvège). 7 juillet 2015 - Le Partenariat mondial pour l’éducation soutient résolument la création d’une Commission de haut niveau sur le financement de l’éducation dans le monde annoncée aujourd’hui par la Première ministre norvégienne Erna Solberg et le secrétaire général des Nations Unies Ban Ki-Moon. Cette annonce a été faite durant le Sommet sur l’éducation pour le développement accueilli par le gouvernement norvégien à Oslo et qui a réuni des dirigeants et responsables politiques du monde entier.

La Commission sur le financement devrait stimuler l’aide à l’éducation partout dans le monde et trouver des moyens plus efficaces et mieux coordonnés de déployer les ressources pour faire en sorte que les enfants aillent à l’école et apprennent effectivement. La Commission transmettra ses recommandations au secrétaire général des Nations Unies en septembre 2016.

Selon des estimations de l’UNESCO, l’écart à combler entre les ressources disponibles au niveau des pays et l’ensemble des besoins est de 39 milliards de dollars chaque année, afin que tous les enfants du monde entier puissent recevoir une éducation de qualité.

Durant le sommet, les dirigeants de la planète ont convenu que cet écart ne peut être comblé que par une conjonction de facteurs : augmentation des financements intérieurs mobilisés par les pays en développement, utilisation plus rationnelle des ressources disponibles, partenariats nouveaux et innovants, coopération avec la société civile et aide au développement axée sur les résultats et bien coordonnée.

Selon Julia Gillard, présidente du Conseil du Partenariat mondial pour l’éducation, « la dépense intérieure est certes la source de financement la plus importante pour l’éducation, mais l’aide des donateurs doit augmenter pour combler cet écart énorme. L’aide peut jouer un grand rôle et a souvent un effet catalyseur pour mobiliser des financements plus importants et plus efficaces au profit de l’éducation ».

La jeune activiste Malala Yousafzai, qui a également pris part au sommet et y a rencontré séparément Julia Gillard et Alice Albright, la directrice générale du GPE, a invité les dirigeants de la planète à approuver et financer intégralement un nouvel objectif ambitieux en faveur d’une éducation durable, qui comprend l’accès de tous les enfants à l’enseignement primaire et secondaire. Les nouveaux objectifs mondiaux seront annoncés par les Nations Unies en septembre à New York.

« Le Partenariat mondial est une plateforme centrale à partir de laquelle l’ambitieux programme de l’éducation pour l’après 2015 peut être réalisé. En tant qu’un des promoteurs et partenaires de mise en œuvre de ce programme, le Partenariat mondial aidera l’ONU et ses États membres, ainsi que les processus nationaux, régionaux et mondiaux, à suivre les progrès vers la réalisation des objectifs liés à l’éducation », soutient Julia Gillard.

Le sommet a aussi été l’occasion de discuter de la nécessité d’examiner et d’améliorer l’aide globale consacrée à l’éducation dans des situations d’urgence et de crise prolongée. Actuellement, 37 millions d’enfants et de jeunes ne sont pas scolarisés à cause de conflits, de catastrophes, de déplacements et d’épidémies. Beaucoup d’entre eux manqueront l’école pendant des mois, voire des années, compromettant ainsi leur propre avenir et l’avenir de leur pays.

Un groupe d’ambassadeurs de l’éducation en situation d’urgence et de crise prolongée dont le but est de faire avancer le programme d’action mondial est déjà à pied d’œuvre et a adopté un ensemble de principes qui réaffirment les engagements existants. Ce groupe devrait se pencher sur le besoin de financement de l’éducation en situation d’urgence et de crise, revoir les modalités de financement et examiner la nécessité d’un nouveau fonds d’aide à l’éducation en situation d’urgence. Ses recommandations sont attendues avant le Sommet humanitaire mondial de 2016.

« Le Partenariat mondial pour l’éducation est résolu à travailler avec des partenaires clés à la mise au point de la structure opérationnelle nécessaire pour soutenir et financer l’éducation en situation d’urgence et de crise prolongée », déclare Alice Albright, directrice générale du Partenariat mondial pour l’éducation.

En outre, le Partenariat mondial compte bien participer à la nouvelle initiative en faveur des enseignants proposée par le gouvernement norvégien aujourd’hui.

Le sommet de haut niveau a connu la participation de la Première ministre norvégienne, Madame Solberg, du président du Rwanda, des Premiers ministres de Haïti, du Niger et du Pakistan, des ministres des Affaires étrangères du Niger et de Palestine, et des ministres de l’Éducation d’une dizaine de pays. Y ont aussi pris part, le secrétaire général des Nations Unies, Ban Ki-moon, l’envoyé spécial des Nations Unies pour l’éducation Gordon Brown, Graça Machel du Groupe de mobilisation pour les OMD, Malala Yousafzai, des responsables d’organismes des Nations Unies et des représentants d’organisations non gouvernementales et du secteur privé.

Le Partenariat mondial pour l’éducation remercie les autorités norvégiennes pour leur dynamisme, ainsi que Gordon Brown pour son plaidoyer constant en faveur de l’éducation des enfants.

Pour en savoir plus :

Allocution du président – Déclaration d’Oslo

Julia Gillard during the Education for Development Summit in Oslo. Credit: GPE / Alexandra Humme

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