3 exemples d'enseignement en langue maternelle qui améliorent l’apprentissage
La journée internationale de la langue maternelle est l’occasion pour le GPE de rappeler son soutien à l’enseignement en langue maternelle, une composante clé des bases de l’apprentissage. Voici comment trois pays partenaires – l’Érythrée, la Gambie et l’Ouzbékistan – font de l’enseignement en langue maternelle une réalité pour de nombreux enfants, avec l’aide du GPE.
21 février 2019 par Secrétariat du GPE
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Un manuel d'enseignement en langue maternelle. Centre Mnyimbi TuTu, province du Nord, Zanzibar. Tanzanie, avril 2017. Crédit: GPE/Chantal Rigaud
Un manuel d'enseignement en langue maternelle. Centre Mnyimbi TuTu, province du Nord, Zanzibar. Tanzanie

Il est indiscutable que les enfants apprennent mieux s’ils comprennent la langue d’instruction. Lorsque les programmes scolaires sont appliqués dans une langue connue des élèves, et dans laquelle ils peuvent être aidés par leurs parents, le potentiel d’amélioration des résultats de l’apprentissage augmente.

L’instruction dans la langue maternelle comporte de nombreux avantages. Outre le fait que les enfants apprennent mieux et plus vite, elle permet également d’augmenter l’accès à la scolarisation tout en réduisant le taux de redoublement et de décrochage.

Le GPE soutient l’enseignement dans la langue maternelle, composante clé des bases de l’apprentissage. En cette Journée internationale de la langue maternelle, voyons comment trois pays partenaires – l’Érythrée, la Gambie et l’Ouzbékistan – mettent en œuvre, avec l’aide du GPE, l’enseignement dans la langue maternelle.

Des élèves dans une salle de classe à Ghidae en Erythrée. Octobre 2017. Crédit: GPE/Fazle Rabbani
Des élèves dans une salle de classe à Ghidae en Erythrée. Octobre 2017.

L’Érythrée

Reconnaissant les avantages de l’instruction dans la langue maternelle, le gouvernement d’Érythrée est déterminé à veiller à ce que tous les enfants bénéficient d’un enseignement élémentaire dans leur langue maternelle. Le GPE a ainsi soutenu les efforts du pays grâce à un financement de 25,3 millions de dollars, dont l’objectif principal était d’améliorer l’accès à, et la qualité de l’éducation.

La pénurie de manuels scolaires dans les langues locales et d’enseignants qualifiés constituaient deux défis majeurs entravant les capacités du pays à mettre en œuvre un enseignement dans la langue maternelle. De plus, les enseignants manquaient de formation pédagogique pour enseigner dans les langues locales, voire ne connaissaient pas l’orthographe de certaines langues ethniques.

Afin d’aider l’Érythrée à surmonter ces obstacles, le GPE a contribué à la formation de 186 enseignants afin d’améliorer leurs compétences d’enseignement dans la langue maternelle. Par ailleurs, le Partenariat a financé la réimpression et la distribution de plus d’un million de manuels scolaires et de guides de l’enseignant, dans des matières telles que les mathématiques, les sciences, l’anglais et les cours de langues maternelle en neuf langues différentes. Près de 214 000 enfants ont pu bénéficier de cette initiative, qui a également contribué à la réduction d’un ratio élèves-manuel scolaire extrêmement élevé.

En outre, un comité de la langue des peuples pour les langues locales a été créé afin de veiller à l’application effective de l’instruction dans la langue maternelle. Ce comité est chargé de mener des campagnes de sensibilisation du public à l’importance de l’apprentissage dans les langues maternelles ; il s’agit par exemple de réunir la terminologie technique, les proverbes locaux, la grammaire et du vocabulaire nouveau, ainsi que d’étudier les différences entre ces langues.

Des élèves de l'école maternelle N°7 du village de Mallaboy, situé à 180 km de Tachkent, la capitale de l'Ouzbékistan, tenant des livres de lecture. Crédit: Mirzobek Ibragimov/World Bank.
Des élèves de l'école maternelle N°7 du village de Mallaboy, situé à 180 km de Tachkent, la capitale de l'Ouzbékistan, tenant des livres de lecture.

L’Ouzbékistan

Investir dans l’éducation de la petite enfance (EPE) est devenu une priorité pour le gouvernement du pays. Celui-ci reconnaît en effet que pour améliorer la qualité de l’éducation, les efforts doivent se concentrer sur l’apport aux enfants d’une base solide en lecture.

Avec le soutien d’un financement du GPE de 49 millions de dollars, l’Ouzbékistan prend donc des mesures pour veiller à ce que davantage d’enfants soient mieux préparés à l’école primaire en améliorant l’apprentissage précoce de la lecture dans leur langue maternelle.

Afin d’atteindre cet objectif, le GPE soutient la distribution de livres de contes aux parents de jeunes enfants qui ne sont pas inscrits dans les programmes formels d’EPE et vivent dans des zones rurales.

D’ici la fin du programme du GPE, à la mi-2019, 200 000 parents de jeunes enfants devraient avoir ainsi reçu au moins 3 livres par enfant. Ces livres comportent de nombreuses illustrations, des histoires simples et sont durables. Produits en ouzbek, en russe et en karakalpak, ils couvrent la langue maternelle de 98 % des enfants du pays inscrits dans le cycle préscolaire.

À ce jour, plus de 507 000 enfants de 3 à 6 ans ont bénéficié d’activités de lecture précoce et apprennent dans leur langue maternelle, une contribution certaine à leur réussite scolaire future.
Les enfants désignent le mot "Bakou" au tableau de leur classe. Gambie, mars 2013. Crédit: GPE
Les enfants désignent le mot "Bakou" au tableau de leur classe. Gambie, mars 2013.

La Gambie

Dans le but d’améliorer la lecture au cours des premières années, la Gambie, avec le soutien d’un financement de 6,9 millions de dollars du GPE et de 11,9 millions de dollars de la Banque mondiale, visait l’amélioration des compétences en lecture dans la langue maternelle des enfants, tout en apportant les bases d’un apprentissage de la lecture en anglais.

Pour garantir à tous les enfants une lecture fluide et une bonne compréhension, le gouvernement de Gambie s’est donc lancé dans un ambitieux programme de réforme de la lecture. En 2011, le Early Literacy in National Languages (ELINL) a été introduit dans 125 classes de première année de 108 écoles. Grâce à ce programme, les élèves apprennent à lire dans leur langue nationale en consacrant au moins une heure quotidienne à cette activité.

Pour toucher les enfants non inscrits dans le programme ELINL, deux programmes supplémentaires ont été lancés : Jolly Phonics et Serholt Early Grade Reading Ability. Compte tenu du succès de ces programmes, le Ministère de l’Éducation a développé un nouveau programme d’apprentissage précoce de la lecture regroupant les trois programmes de lecture existants afin de garantie une approche unifiée de l’amélioration des capacités en lecture des enfants.

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