5 choses à savoir sur l’éducation des réfugiés
Un nombre record de 65 millions de personnes dans le monde ont été déplacés de force de leur domicile. Parmi eux, on compte 22 millions de réfugiés, dont plus de la moitié ont moins de 18 ans.
20 juin 2017 par Secrétariat du GPE
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Une jeune fille au tableau dans une salle de classe temporaire en République centrafricaine, 2015
Une jeune fille au tableau dans une salle de classe temporaire en République centrafricaine, 2015.

Le monde fait actuellement face au plus grand nombre de personnes déplacées jamais enregistré. Un nombre record de 65 millions de personnes dans le monde ont été déplacées de force de leur domicile. Parmi eux, on compte 22 millions de réfugiés, dont plus de la moitié a moins de 18 ans.

Selon le Haut-Commissaire des Nations Unies pour les réfugiés, Filippo Grandi :

« Les réfugiés ont des compétences, des idées, des espoirs et des rêves ... Ils sont aussi résistants, résilients et créatifs, avec l'énergie et la volonté de façonner leurs propres destinées, s’ils en ont la chance ».

Nous pensons que garantir aux réfugiés et aux enfants déplacés de force, la possibilité de continuer à aller à l'école est la meilleure façon de leur donner cette chance.

C'est la raison pour laquelle, en cette Journée Mondiale des Réfugiés, nous voulons souligner l'importance de l'éducation pour les réfugiés.

  1. Les réfugiés ont 5 fois moins de chance d’aller à l’école que les autres enfants
    L'écart s’élargit à mesure que les enfants grandissent. Seulement 50 % des enfants réfugiés ont accès à l'enseignement primaire, contre plus de 90 % à l'échelle mondial. Pour les adolescents réfugiés, seuls 22 % d'entre eux sont inscrits dans le premier cycle du secondaire, contre 84 % pour les non-réfugiés. En outre, seul 1 % des réfugiés sont inscrits dans une université, contre une moyenne globale de 34 %.
  2. Les enfants réfugiés et déplacés passent toute leur enfance loin de chez eux
    À première vue, il serait logique de donner la priorité à la nourriture, à l’hébergement et à la sécurité pour les personnes déplacées de force. Après tout, une situation d'urgence nécessite une intervention d'urgence. Pourtant, la moyenne de temps passée par les réfugiés loin de chez eux est de vingt ans. C'est plus que le temps passé par la plupart des gens à l'école. Par conséquent, les réponses à la crise des réfugiés doivent passer après les questions de base liées à leur survie.
  3. La grande majorité des réfugiés vivent dans des pays en développement
    84 % des réfugiés sont hébergés dans les régions en développement, dont 1 sur 3 dans les pays les moins avancés du monde. Les enfants réfugiés vivent souvent dans des régions où les gouvernements ont déjà du mal à fournir une éducation à leurs propres citoyens. Ces gouvernements font face à la difficulté supplémentaire de leur trouver des places dans les écoles, former des enseignants et trouver du matériel d'apprentissage pour les nouveaux arrivants, qui ne parlent souvent pas la langue d'enseignement et ont perdu plusieurs années de scolarité.
  4. Ne pas éduquer les enfants aujourd'hui peut pousser plus de personnes à quitter leurs domiciles dans l'avenir
    La grande majorité des personnes déplacées proviennent de Syrie, de Colombie, d’Afghanistan, d'Irak et du Sud-Soudan - tous des pays touchés par des conflits. Les pays ayant des niveaux élevés d'inégalités en matière d'éducation sont deux fois plus susceptibles de connaître un conflit, tandis que chaque année d'éducation réduit le risque de conflit d'environ 20 %.
  5. Comme pour tous les enfants, l'éducation pour les réfugiés est une nécessité, pas un luxe
    L'éducation aide les réfugiés à retrouver confiance en eux, ce qui leur permet de se préparer pour l'avenir, que ce soit dans leur pays d’origine ou dans un pays hôte. En outre, être scolarisé peut restaurer un sentiment de normalité et d'espoir chez les enfants déplacés, ainsi que les protéger (et cela ne se limite pas qu’aux réfugiés) des mariages précoces, du travail des enfants et des grossesses précoces.

Données du rapport (en anglais) du HCR intitulé: Missing out: Refugee education in crisis et tendances pour l’année 2016 à l’échelle mondiale

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Merci pour votre participation à l'épanouissement des enfants en difficultés.

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