A l'école Patti de Makalondi dans la région de Tilaberri au Niger, l'ouverture d'une nouvelle cantine scolaire contribue à améliorer le taux de rétention des élèves

Chaque jour, les filles doivent apporter de l'eau à l'école. L'eau est utilisée à la cantine pour préparer le goûter et le déjeuner des élèves, ainsi que pour se laver les mains après avoir utilisé les toilettes et avant de manger. Les filles vont puiser l'eau en groupe à partir d'une réserve située à 500 m.

Les parents apportent une partie de la nourriture préparée à la cantine et un groupe de femmes bénévoles font la cuisine. Ici, l'une d'elles prépare une bouillie faite à base de maïs, de soja et de sucre (fournie par le PAM).

Les élèves prennent leur goûter à 10h du matin, pendant la récréation.

Cela permet aux enfants de ne plus être obligés d'attendre de prendre le petit déjeuner à la maison avant de se rendre à l'école. Car, les nombreuses tâches ménagères à accomplir avant le petit déjeuner les amenaient parfois à arriver en retard. Désormais, ils peuvent venir à l'école à l'heure et prendre une collation pendant la pause.

« Avant, maintenir les élèves issus de familles nomades à l'école était un gros défi », explique le directeur de l'école. « Mais, grâce à la cantine scolaire, ce n'est plus le cas. Désormais, un membre de la famille se déplacera avec les animaux et un autre restera ici avec l'enfant pour lui permettre de poursuivre sa scolarité ».

Après le gouter du matin, les mamans commencent à préparer le millet pour le déjeuner. La cantine propose un déjeuner gratuit aux élèves, dont certains parcourent parfois jusqu'à 5 km pour se rendre à l'école.

« Ils ne peuvent pas rentrer chez eux pour déjeuner, puis revenir pour suivre les cours de l'après-midi », explique le directeur de l'école. « Alors, maintenant que nous avons la cantine, ils viennent, ils prennent le petit-déjeuner et le déjeuner et ils restent en classe dans l'après-midi ».

Les élèves prennent leur déjeuner à la cantine à midi. Aujourd'hui, il est constitué de riz, de millet, de haricots et d'huile.

« Nous n'avons ouvert la cantine qu'au début de cette année scolaire, mais cela a déjà considérablement amélioré les taux d'inscription et de rétention », explique le directeur. « En fait, je peux dire que c'est le facteur le plus important pour faire passer notre effectif de 123 élèves l'année dernière à 165 cette année, et c'est aussi la raison pour laquelle les enfants viennent régulièrement.