Chaque fille doit pouvoir exploiter pleinement son potentiel

La directrice générale du GPE parle de l’importance de l’éducation des filles, de la manière dont le partenariat y investit et des raisons pour lesquelles cet investissement ne doit pas être considéré comme une dépense, mais comme un investissement dans notre avenir commun.

10 mars 2025 par Laura Frigenti, GPE Secretariat
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Des élèves en classe dans une école à FresWota au Vanuatu. Crédit : GPE/Arlene Bax

Des élèves en classe dans une école à FresWota au Vanuatu.

Credit: GPE/Arlene Bax

À l'occasion de la Journée internationale des droits des femmes, j'ai accepté avec plaisir l’invitation de Thani Mohamed-Soilihi, ministre délégué à la Francophonie et aux partenariats internationaux, à prendre la parole lors d'une table ronde de haut-niveau à Paris, en France, la semaine dernière.

Crédit : GPE/Antoine Haarman

Laura Frigenti, directrice générale du GPE, s'exprimant lors d'une table ronde de haut niveau à Paris, en France.

Credit:
GPE/Antoine Haarman

Le GPE est un partenariat pleinement investi dans l'éducation des filles afin d'améliorer les sociétés dans lesquelles elles vivent.

J'aimerais partager quelques réflexions sur les défis et les opportunités auxquels nous sommes confrontés dans notre mission de promouvoir l'éducation des filles dans le monde.

L'engagement du GPE en faveur de l'éducation pour toutes les filles et tous les garçons

Au sein du GPE, le cœur de notre mission consiste à transformer l'éducation afin que chaque fille et chaque garçon, quelles que soient les circonstances auxquelles ils sont confrontés, puissent s'épanouir. Nous sommes convaincus que le socle de l’égalité réside dans l'éducation.

Investir dans l'éducation des filles n'est pas seulement un impératif moral : c'est l'un des investissements les plus judicieux qu'un pays puisse faire.

Les bénéfices économiques sont considérables : chaque dollar dépensé pour les droits et l'éducation des filles peut générer un retour sur investissement de 2,80 dollars.

Cependant, malgré les avantages évidents, 118,5 millions de filles ne sont toujours pas scolarisées dans le monde. C'est une réalité que nous ne pouvons pas accepter.

Les défis de la promotion de l'éducation des filles

Bien que des progrès significatifs aient été accomplis, les filles sont encore confrontées à de nombreux défis.

L'accès à l'éducation pour les filles dépend encore du lieu où elles sont nées. Dans de trop nombreux contextes, des obstacles persistent, empêchant les filles de réaliser leurs aspirations et d'atteindre leurs objectifs. Le mariage précoce, la violence sexiste et la pauvreté en font partie.

Pour affronter ces défis, nous devons impliquer les garçons, les hommes et les dirigeants communautaires dans la discussion. En impliquant l'ensemble de la communauté, nous pouvons créer un environnement sûr et favorable à l’éducation des filles, la soutenant et la valorisant.

Donner aux filles les moyens de révéler leur plein potentiel

Depuis 2021, le GPE a aidé 124 millions de filles à accéder à une meilleure éducation, leur donnant les moyens de réaliser leur plein potentiel.

Notre approche consiste à aider les pays partenaires à diagnostiquer les obstacles et à mettre en œuvre des réformes pour garantir l'égalité des chances entre les garçons et les filles afin que tous puissent accéder à l'éducation, rester à l’école et s’épanouir tout au long de leur scolarité.

Des élèves arrivant à l'école un matin. École Primaire II d'Ali Sabbieh à Djibouti. Crédit : GPE/Federico Scoppa

Des élèves arrivant à l'école un matin. École Primaire II d'Ali Sabbieh à Djibouti.

Credit:
GPE/Federico Scoppa

À Djibouti, notre objectif est de réduire l'écart de parité de la scolarisation dans les zones rurales, en s'attaquant non seulement à l'accès à l'école, mais aussi à la violence sexiste dans les écoles.

Grâce à notre programme l’Accélérateur de l’éducation des filles, nous permettrons à 3,6 millions de filles marginalisées d’aller à l'école et de recevoir une éducation de qualité dans les contextes les plus difficiles.

Au Zimbabwe, notre financement vient compléter les efforts de réforme de l'éducation en ciblant les défis spécifiques auxquels les filles sont confrontées pour rester à l'école, tels que le mariage précoce, la violence basée sur le genre et la pauvreté.

Il reste encore beaucoup à faire. Les pays comme le Nigéria et le Pakistan, qui affichent les taux les plus élevés de mariages d'enfants, sont confrontés à des défis importants pour remédier aux inégalités en matière d'éducation des filles.

Dans le cadre de notre travail, nous soutenons également l'utilisation de données et d’éléments probants pour identifier les obstacles liés au genre au sein des systèmes éducatifs et veiller à ce que des plans, des politiques et des processus soient mis en place pour y remédier.

Au Nigéria, par exemple, l'approche de partenariat du GPE permet de soutenir des stratégies visant à promouvoir davantage de femmes aux postes administratifs de haut niveau et de direction d’école.

Mobiliser nos ressources et nos partenariats

Alors que nous poursuivons nos efforts collectifs pour investir dans la transformation de l'éducation, il est essentiel que tous les partenaires – gouvernements, fondations privées et société civile – s'unissent.

Nous devons mobiliser des ressources et des partenariats pour veiller à ce qu'aucune fille ne soit laissée de côté.

L'école est le lieu où les garçons et les filles doivent pouvoir développer leurs compétences, renforcer leurs talents, nourrir leurs espoirs et présenter leurs premières idées.

L'école est également un environnement modèle où les garçons et les filles doivent bénéficier des mêmes chances de s'épanouir.

Notre investissement dans leur éducation est un investissement dans notre avenir à tous, et non une dépense. Engageons-nous dans cette mission et bâtissons ensemble un avenir plus radieux et plus équitable pour tous.

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