Espoirs, attentes et aspirations de l’ADEA pour la jeunesse africaine

L’Afrique est actuellement le plus jeune continent du monde. Au cours des prochaines décennies, les jeunes Africains joueront un rôle crucial dans le développement social et économique du continent. S'assurer qu'ils reçoivent une éducation de qualité sera la clé.

13 août 2019 par Albert Motivans, UNESCO Institute for Statistics, et Stefano De Cupis, ADEA
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Lecture : 4 minutes
Deux jeunes élèves zambiennes fixant l'objectif.
Deux jeunes élèves zambiennes fixant l'objectif.
Credit: Jessica Lea/Department for International Development

Ceci est le 7ème post d’une série de blogs publiés en 2019 dans le cadre d’une collaboration entre l’Association pour le développement de l’éducation en Afrique (ADEA) et le Partenariat mondial pour l’éducation (PME).

Le 12 août a été désigné Journée internationale de la jeunesse par l’Assemblée générale des Nations unies en 1999. Cette journée célèbre chaque année le rôle des jeunes femmes et des jeunes hommes, partenaires clés du changement. Elle est également l’occasion de sensibiliser aux défis et difficultés rencontrés par la jeunesse du monde.

Le thème de 2019 : « Transformer l’éducation »

Le monde compte aujourd'hui 1,8 milliards de jeunes âgés de 10 à 24 ans. C’est la première fois dans l’histoire qu’on dénombre autant de jeunes dans le monde.

L’Afrique est quant à elle le continent le plus jeune du monde et ce, pour les quelques décennies à venir. Ainsi, d’ici 2100, près de la moitié des jeunes du monde seront africains.

Au cours des prochaines décennies, les jeunes africains joueront donc un rôle essentiel dans le développement économique et social du continent. Les efforts entrepris par celui-ci pour éduquer sa jeunesse auront des implications majeures pour son développement, sa stabilité et sa prospérité économique.

Le thème de l’année souligne les efforts entrepris pour rendre l’éducation plus inclusive, équitable et accessible à tous les jeunes, notamment les efforts faits par la jeunesse elle-même. L’accès inclusif et équitable à l’éducation, essentiel pour parvenir à un développement durable, peut aussi jouer un rôle dans la prévention des conflits.

En effet, l’éducation est un véritable facteur de développement, un instrument transversal puissant qui joue un rôle clé dans l’accélération des avancées, à la fois dans le cadre de l’Agenda 2030 pour le développement durable et celui de l’Agenda 2063 pour le continent africain.

La contribution de l’ADEA à la transformation de l’enseignement et de la formation en Afrique

Aujourd’hui, l’Afrique saisit l’occasion que représente son évolution démographique en investissant dans le développement du capital humain, en particulier au niveau de l’enseignement secondaire, cycle au cours duquel les jeunes acquièrent les compétences et les savoirs nécessaires pour devenir des citoyens productifs.

L’Association pour le développement de l’éducation en Afrique (ADEA) – la voix de l’éducation et de la formation sur le continent africain depuis 31 ans – a récemment organisé son Forum annuel de dialogue politique sur l’éducation secondaire en Afrique : Préparer les jeunes à l’avenir du travail.

Cet important événement continental est parvenu à la conclusion que la réforme de l’enseignement secondaire en Afrique revêtait en effet un caractère essentiel : si nous désirons mieux préparer la jeunesse africaine à l’évolution future du monde du travail, nous devons donc mettre l’accent sur l’amélioration de la profession d’enseignant, un apprentissage de qualité, la formation aux compétences du 21ème siècle et l’adoption des innovations et des technologies de l’information et de la communication (TIC).

Il est en effet temps de redéfinir les compétences dont les jeunes auront besoin, après le cycle secondaire, pour leur entrée sur le marché du travail, et de mettre en œuvre la conception de systèmes d’enseignement secondaire tenant en compte de ces compétences. 

La mise en place des conditions de la croissance économique et de la création d’emplois en Afrique sera déterminante. Dans ce cadre, les jeunes devront également se préparer au moyen des savoirs et compétences nécessaires pour pouvoir réussir tant comme entrepreneurs qu’employés. 

En outre, cette année, l’ADEA, la Banque africaine de développement et l’Union africaine ont progressé dans leurs travaux sur le Fonds africain pour l’éducation (FAE). Au cours d’un atelier de 2 jours organisé en Côte d’Ivoire, les 3 institutions ont ainsi produit, aux côtés de représentants des pays africains, une déclaration conjointe en soutien à l’instauration du FAE comme seul mécanisme africain pouvant relever les défis de l’éducation et du développement des compétences en Afrique.

Le Fonds africain pour l’éducation est un fonds continental unique, créé par l’Afrique et conçu, géré et dirigé par les Africains pour soutenir l’enseignement supérieur, technologique, technique et scientifique sur le continent africain. L’objectif du FAE est de compléter les mécanismes de financement existants, en fonctionnant à leurs côtés et en étant mutuellement inclusif au niveau national et international.

Une fois opérationnel, le FAE mettra à disposition 300 millions de dollars et passera à 1 milliard de dollars sur dix ans pour financer l’enseignement technique et la formation professionnelle, et les domaines de la science, de la technologie, de l’ingénierie et des mathématiques en Afrique.

Les espoirs et attentes de l’ADEA pour la jeunesse africaine

L’espoir de l’ADEA est de maintenir la dynamique actuelle en renforçant les partenariats avec les acteurs au niveau national, régional, continental et mondial, afin d’œuvrer à la réalisation d’une éducation inclusive, de qualité et pertinente pour tous les jeunes de notre Afrique bien-aimée.

L’ADEA s’engage à jouer son rôle de facilitateur, de producteur de savoir, d’organisateur d’apprentissage entre pairs et de forum de dialogue politique dans le but de satisfaire les attentes fortes de la jeunesse africaine. À cette fin, l’ADEA s’impliquera auprès des décideurs politiques, des professionnels de l’éducation, du secteur privé, de la société civile, des organisations de la jeunesse et des partenaires de la coopération au développement pour veiller à ce que, tous ensemble, nous nous efforcions de réaliser les objectifs fixés dans l’Agenda 2030 pour le développement durable, l’Agenda 2063 pour le continent africain et la Stratégie continentale de l’éducation pour l’Afrique 2016-2025 (CESA 16-25).

Rejoignez-nous et libérons ensemble le potentiel de la jeunesse africaine !

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