Julia Gillard au sujet des priorités de l’éducation post-2015 pour l’Afrique

Dans son discours à la Conférence ministérielle régionale sur l’éducation post-2015 dans l’Afrique subsaharienne, Julia Gillard a invité les leaders du monde à renforcer leur soutien à l'effort des nations africaines pour bâtir des systèmes éducatifs durables capables d’offrir une scolarisation de qualité à un plus grand nombre d’enfants.

10 février 2015 par Secrétariat du GPE
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Dans une école primaire au Rwanda, deux jeunes garçons apprennent à lire. Crédit: GPE
Julia Gillard lors de la Conférence ministérielle régionale sur l’éducation post-2015 dans l’Afrique subsaharienne à Kigali, Rwanda

Dans son discours à la Conférence ministérielle régionale sur l’éducation post-2015 dans l’Afrique subsaharienne, Julia Gillard, Présidente du Partenariat mondial de l’éducation, a invité les leaders du monde à renforcer leur soutien à l'effort des nations africaines pour bâtir des systèmes éducatifs durables capables d’offrir une scolarisation de qualité à un plus grand nombre d’enfants. Elle a également souligné l’importance de l’aide à l’éducation dans les situations d’urgence, de l’amélioration de la qualité de l’éducation et de l’instauration de l’équité pour les filles et les enfants défavorisés.

La Conférence rassemble à Kigali des leaders d’Afrique et d'autres régions du monde dans le but d'évaluer les progrès de l'Afrique sur la voie des objectifs de l’Éducation pour tous, fixés il y a 25 ans. Susciter un consensus sur les priorités éducatives spécifiques à l’Afrique dans le cadre des objectifs de développement durable devant bientôt être inaugurés est un autre élément prioritaire. La Conférence est organisée par les bureaux régionaux de l'UNESCO pour le Sahel (Dakar) et l’Afrique de l’Est (Nairobi), le Gouvernement du Rwanda, la Commission de l’Union africaine, l’UNICEF et d’autres partenaires.

Remarquant que le Partenariat pour l’éducation avait fourni d'importants financements en soutien à l’éducation en Afrique ces dix dernières années, Mme Gillard a déclaré : « Nous poursuivrons nos investissements dans la connaissance, l’apprentissage Sud-Sud et l’innovation pour la période post-2015 à venir. »

“Nous devons également nous assurer de porter une attention spéciale sur les compétences spécifiques qui équiperont les futures générations d'Afrique et leur permettront de bâtir des nations fortes et en paix. Nous devons nous concentrer sur la crise de l’apprentissage et investir davantage dans nos enseignants.”

S’appuyer sur les récentes avancées

Dans un article d’OpEd écrit avec Irina Bokova, Directrice générale de l’UNESCO dans le New Times, un grand journal rwandais, les deux ambassadrices de l’éducation ont présenté leur vision de l’avenir de ce secteur en Afrique pour les 15 prochaines années.

Tandis que l’essentiel de l’Afrique, et surtout le Rwanda, a fait de grandes avancées dans le secteur de l’éducation au cours des vingt dernières années, « la situation demeure fragile dans tout le continent, et, dans de nombreuses régions, l'élan du passé s'essouffle. Nous voulons relancer le mouvement et éviter la perte de bénéfices si durement acquis » écrivent-elles.

Mme Gillard et Mme Bokova remarquent que 30 millions sur les 58 millions d’enfants non scolarisés en âge de fréquenter l’école primaire vivent dans l'Afrique subsaharienne, et que les filles en représentent plus de 50 %. Ensemble, elles appellent à la poursuite des efforts de la communauté internationale pour fournir des financements suffisants visant la création et le maintien de systèmes éducatifs dans tout le continent.

Elles évoquent également les conflits élargis, la fragilité et les crises telles que l’épidémie actuelle d’Ebola en Afrique de l’Ouest comme des obstacles majeurs à l’éducation des enfants africains.

« Ces réalités sont décourageantes. Mais nous ne devons pas oublier que l’éducation est à la fois un droit de l’homme et un investissement intelligent. Il est important que des organisations telles que le Partenariat mondial pour l'éducation, qui œuvre à l’amélioration de l’éducation dans les pays les plus pauvres du monde, continuent à se concentrer sur ces régions fragiles et souvent touchées par les conflits. Près de la moitié des financements du Partenariat mondial en 2014 ont été alloués à des pays de cette catégorie » écrivent-elles.

Mme Gillard et Mme Bokova ont cité le Rwanda comme un exemple de réussite, soulignant que « l’investissement du pays dans l’éducation avait réduit le nombre d’enfants non scolarisés en primaire pour passer de 15 % en 2002 à 1,3 % en 2012 », c’est-à-dire « un taux de scolarisation net accru de 85 % en 2002 à 99 % en 2012 » et que « le taux de scolarisation brut de la nation dans le premier cycle de l’enseignement secondaire avait triplé en dix ans. »

Pour voir la totalité de l’article OpEd, cliquez sur ce lien

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