L'éducation dans le monde : des idées pour un avenir meilleur

A travers trois propositions claires, Julia Gillard, écrivant à titre personnel, dresse un portrait de ce à quoi devrait ressembler l'architecture de l'éducation dans le monde, si l’on souhaite garantir que toutes les ressources et tous les efforts soient orientés vers la résolution de la crise d'apprentissage.

05 décembre 2019 par Julia Gillard, Global Partnership for Education
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Lecture : 12 minutes
Makbel Henok, 7 ans, et sa camarade de classe partagent un manuel en classe. Elles sont en 2e année du primaire.
PME/Alexandra Humme
Credit: GPE/Alexandra Humme

J'écris cet article à titre personnel, bien que ma manière de pensée ait été influencée par mes diverses expériences en tant que ministre de l'Éducation, Première ministre, Présidente du Conseil d'administration du Partenariat mondial pour l'éducation (GPE), en tant que l'une des trois premières ambassadrices du fonds baptisé L'Éducation sans délai et membre de son Comité directeur de haut niveau, membre de la Commission de l'éducation, membre distinguée de la Brookings Institution et en tant que participante régulière aux réunions de la Global Business Education Coalition.

Si l’on additionne mon engagement politique au niveau national en faveur de l'éducation et mon travail y afférant à l'échelle mondiale, cela fait plus de dix ans que je suis activement engagée dans ce domaine.

Quand je regarde en arrière, je peux identifier de nombreux points forts et réalisations de la communauté internationale de l’éducation. Personnellement, je suis particulièrement fière de la manière dont le GPE s’est renforcé et a grandi alors que j’ai eu le privilège d’être sa Présidente.

Cependant, nous devons faire beaucoup plus. Bill Gates nous a récemment mis au défi avec un Tweet disant : « L’éducation en est aujourd’hui là où la santé était en 1990 ». Alors que ma première réaction aurait été de lui répondre : « Bill, nous travaillons dur et faisons mieux », intérieurement, je me dis : « bon sang, ces mots sont tellement vrais ».

Et lorsque les pays en développement, les bailleurs de fonds, la société civile, les philanthropes, les universitaires, les agences multilatérales et d'autres parties prenantes me répètent sans cesse leur confusion et leur frustration face à l'architecture de l'éducation dans le monde et leur inquiétude, malgré tout ce qui est mis en œuvre, par rapport au retard vers la réalisation de l’Objectif de développement durable 4, je réponds également : « Bon sang, je suis d’accord ».

Malgré les stéréotypes sur les Australiens, je ne conçois pas mon rôle qui me permet de voyager à travers le monde en jurant. Mais, je vous assure que je peux utiliser bien plus de mots que « bon sang ».

À travers cet article, je tente de passer de la frustration à la réalisation de certains progrès nécessaires. Il ne s’agit pas d’un Plan mondial pour l’éducation, dont beaucoup ont débattu après l’adoption d’un plan mondial pour la santé.

Il s’agit plutôt de premières étapes organisationnelles qui, à mon avis, sont essentielles pour nous positionner en tant que communauté internationale de l’éducation, capable de conjuguer réflexion stratégique, innovation, planification, mise en œuvre et responsabilité.

Inévitablement, certaines choses conviendront, d’autres non. J'ai délibérément opté pour être franche et force de proposition pour encourager les autres à faire de même dans leurs réponses.

Comme nous le savons tous, il existe désormais un grand nombre d’agences multilatérales impliquées dans le secteur de l’éducation. Voici la liste par ordre alphabétique : la Banque mondiale et les banques de développement régionales, L’Éducation sans délai, l’Education Outcomes Fund, le HCR, le Mécanisme international de financement de l’éducation, le Partenariat mondial pour l’éducation, l'UNESCO et l'UNICEF.

Bien entendu, derrière cette simple liste se cache une histoire bien plus complexe. Ces organisations en sont à différents stades de leur développement et un certain nombre d'entre elles ont un mandat beaucoup plus large que celui de l'éducation. Mais, le simple fait d’écrire cette liste nous mène inévitablement à la conclusion que cette multiplicité d’acteurs peut constituer une grande force ou bien une sérieuse faiblesse.

Les risques de fragmentation, de duplication et d’incohérence stratégique sont évidents. Il en va de même pour les risques concernant le plaidoyer : cette multiplicité d’acteurs pourrait facilement faire émerger des querelles au sujet de la répartition des ressources actuelles, affecter le déblocage de nouveaux fonds et les efforts visant à une plus grande innovation.

Cela signifie qu'il est essentiel de déterminer comment tirer le meilleur parti de cette architecture, mesurée par l'impact sur l'apprentissage au niveau des pays. Mais ce n’est pas la seule chose que nous devons faire. Même si l'architecture actuelle de l'éducation fonctionnait parfaitement, de nombreux autres défis existent, en termes de ressources, de connaissances et de responsabilité dans notre quête de voir chaque enfant apprendre. Pour y parvenir, nous avons besoin d'une approche collective pour résoudre tous ces défis.

Étant donné qu'il y a tant à faire, nous devons parfaitement savoir qui fera quoi et à quel moment. Pour nous organiser, nous devons admettre que certains des problèmes à résoudre sont d’ordres techniques et que d'autres sont d’ordres politiques. Je suis dans la politique depuis trop longtemps pour ne pas savoir que ces deux choses sont liées et influent l’une sur l’autre. Mais je sais aussi, par expérience, que vous vous retrouvez dans une situation confuse si vous ne savez pas exactement qui se concentre sur quel élément et qui est responsable de quoi.

Je propose donc trois étapes, que nous devons adopter urgemment et ensemble, afin de veiller à la clarté de l’objectif et des rôles, alors que nous nous employons à œuvrer de manière cohérente et à devenir plus visionnaires, stratégiques et efficaces pour faire face à la crise de l’apprentissage.

Première étape : une plateforme d'action multilatérale pour collaborer de manière plus efficace

Tout d’abord, en 2019, les directeurs généraux (ou équivalents) des agences multilatérales travaillant dans le domaine de l'éducation ont pris l'initiative de se réunir à plusieurs reprises. C’est une étape positive et essentielle vers une coopération plus efficace et cela devrait devenir une pratique courante. Le groupe, que je qualifie ici de Plateforme d'action multilatérale pour l’éducation (PAME), devrait avoir pour mission d'améliorer la performance et l'efficacité opérationnelles grâce à la cohérence, la collaboration et l'action collective.

Il devrait commencer à se réunir dès que possible et élaborer, au plus tard à la fin du mois de mars 2020, un plan de travail spécifique, axé sur les tâches et comportant des étapes précises.

Le PAME doit viser à parvenir à l’alignement complet entre les agences multilatérales sur les points suivants, du point de vue des pays en développement :

  • la planification
  • la production de rapport sur les résultats d'apprentissage
  • la production de rapports financiers
  • la diffusion des connaissances
  • l'assistance technique.

Autrement dit, le PAME aura échoué si un représentant d’un pays en développement qui s’engage dans le système multilatéral :

  • N'a pas à portée de main un guide clair sur ce que fait chaque agence multilatérale et sur la façon dont elles sont liées les unes aux autres
  • Planifie longuement pour un organisme, puis un autre lui dit qu'un autre plan est nécessaire
  • Perd du temps à remplir des formulaires presque identiques pour différentes agences
  • Est invité à faire des rapports sur différents indicateurs d'apprentissage pour différentes agences
  • Voyage à travers le monde pour différentes réunions qui auraient pu être organisées dans un seul endroit et en une seule fois
  • Contacte une agence multilatérale et ne reçoit pas de recommandation chaleureuse et transparente vers l'agence qui peut répondre au mieux à ses besoins.

Les travaux antérieurs de la communauté internationale sur l'efficacité de l'aide publique au développement, notamment par le biais des objectifs sur l’harmonisation et l'alignement dans la Déclaration de Paris et plus tard dans les Accords d’Accra et de Busan, peuvent aider à indiquer la voie à suivre avec des points de référence pratiques.

Pour que le PAME devienne bien réel, chaque agence multilatérale doit rendre la coordination et l’alignement efficaces à travers le MAP par le biais d’un indicateur de performance clé pour son PDG ou son équivalent. La responsabilisation à l'égard des résultats doit en être une pièce maîtresse.

Il devrait être facile d’organiser des réunions régulières du PAME compte tenu du nombre de fois où les dirigeants des agences multilatérales assistent à des événements liés à l'éducation chaque année.

Les dirigeants d'agences du PAME seront tentés de conclure que tout irait mieux si seulement il y avait plus de financement. Bien qu’il ne fasse aucun doute que l'éducation a besoin de plus de ressources, le PAME ne doit pas se concentrer sur le plaidoyer et la collecte de fonds.

Son rôle consiste plutôt à faire en sorte que chaque dollar alloué actuellement à l’éducation par le biais d’agences multilatérales fournisse le plus grand impact en matière d’apprentissage, en particulier pour les enfants les plus marginalisés.

Il est évidemment question de savoir quelle agence doit se charger du PAME et de quelle manière seront financés les travaux nécessaires à le soutenir. Il est trop important que le PAME réalise sa tâche pour que celui-ci succombe au territorialisme ou à l'inefficacité.

Dans l'architecture actuelle de l'éducation mondiale, nombreux sont ceux qui suggèrent que l’organisation d'un tel groupe revient à l'UNESCO qui a déjà mis sur pied et assure le Secrétariat du Comité directeur de l’ODD-Éducation 2030.

Cependant, le PAME aura un rôle beaucoup plus limité que le Comité directeur. Il devra être ouvertement axé sur l'éducation des enfants en âge scolaire, y compris l'éducation associée de la petite enfance, et non sur la totalité de l'ODD 4. Il ne constituera en aucun cas une plateforme pour la définition des normes et standards du programme sur l’éducation.

L’UNESCO a tenu la dernière réunion de ce groupe. Si l’UNESCO est intéressée à poursuivre ce travail, elle devra en premier lieu convoquer le PAME. Si l’UNESCO préfère se concentrer sur le Comité directeur, elle devra le signaler, afin qu’un autre coordonnateur puisse être rapidement trouvé. Une coalition de bailleurs de fonds doit être disposée à faire un pas en avant d’entrée de jeu pour soutenir le PAME et renforcer les capacités de l'UNESCO, ou d'un autre coordonnateur, pour mener à bien cette tâche.

Quel que soit l'organisme qui agit à titre de responsable, des pressions soutenues doivent y être exercées pour veiller à l'efficience et l'efficacité de la structure. À la fin des douze premiers mois d'activité, chaque directeur général participant au PAME devra adresser un rapport à son organe directeur sur les performances du responsable. Si une majorité n’est pas satisfaite, la coalition des bailleurs de fonds devra transférer l’appui à un organisateur alternatif, qui devra faire face aux mêmes attentes de performance.

Deuxième étape : Global Education Forum – Obtenir les réponses dont nous avons besoin

Alors que le PAME se heurte à des problèmes opérationnels urgents, le Global Education Forum (GEF), récemment créé, a un rôle central à jouer. Ce forum rassemble des dirigeants politiques de haut niveau, dont l'Envoyé spécial des Nations Unies pour l'éducation mondiale, Gordon Brown, l'ancien Vice-Premier Ministre de Singapour, Tharman Shanmugaratnam, l'ancienne Ministre de l'Éducation du Mozambique, Graça Machel, et la Directrice générale de l'UNESCO, Audrey Azoulay. Lors de sa première réunion, des représentants du système bilatéral et multilatéral étaient présents. Je suis ravie d'avoir été invitée à y participer.

De toute évidence, ce groupe dispose d’un potentiel puissant de plaidoyer qui doit être exploité. Mais, sa finalité doit être claire et il doit œuvrer au-delà du plaidoyer. À mon avis, son mandat doit traiter des questions politiques et stratégiques devant être résolues pour réaliser les ODD 4.1 et 4.2. Dans le cadre de ce mandat, il ne faut pas craindre de spécifier une hiérarchisation plus précise.

Le GEF devra également préciser sa structure, sa composition et son mode de fonctionnement. Il lui faudra en particulier, un moyen d’informer, de consulter et de répondre à ses membres entre ce qui sera inévitablement un nombre limité de réunions au cours de l’année. Une bonne organisation permettra aux réunions d’être propositionnelles et décisionnelles, et pas simplement des lieux de discussions.

En ce qui concerne les tâches de démarrage, je pense que le GEF doit viser à répondre au plus tard à la fin 2020 aux deux questions cruciales qui entravent le financement de l’éducation sur le plan mondial.

Tout d’abord, pourquoi les bailleurs de fonds des États-nations préfèrent-ils tellement les programmes d'éducation bilatéraux aux actions multilatérales dans le domaine de l'éducation ?

Ensuite, pourquoi les philanthropes œuvrant à grande échelle ne sont-ils pas autant impliqués dans l’éducation que dans la santé à l’échelle mondiale ?

Des discussions franches et confidentielles seront nécessaires pour répondre à ces deux questions, et il est préférable de les mener à huis clos dans un premier temps.

Les bailleurs de fonds d'États-nations pourraient dire que le groupe actuel d'agences multilatérales se concentre essentiellement sur des domaines prioritaires qui ne sont pas les priorités bilatérales. Ils peuvent également affirmer qu'ils partagent les mêmes priorités mais qu’ils ont des doutes quant à la capacité actuelle des agences multilatérales et estiment que ce travail est mieux effectué par le biais de programmes bilatéraux. Ils peuvent également dire que, pour le travail en matière d’éducation, il y a un besoin politique dans les pays donateurs pour que les programmes d’assistance soient en grande partie identifiés à leur source de financement.

Il peut être nécessaire d’avoir recours à des chercheurs indépendants et même l'anonymisation des réponses pour obtenir le niveau de divulgation requis sur ces questions.

De leur côté, les philanthropes œuvrant à l’échelle peuvent reprendre les paroles du tweet de Bill Gates ou spécifier des facteurs supplémentaires.

Quelles que soient les réponses et aussi gênant soit-il de les entendre, il serait préférable de savoir plutôt que de ne pas savoir. De cette façon, nous pouvons avoir un plan clair pour remédier à ce qui limite les nouvelles ressources importantes.

Répondre aux motivations et aux préoccupations exprimées par les bailleurs de fonds et les philanthropes nécessitera probablement des réponses à la fois politiques et opérationnelles. Dans la mesure où il est demandé des réponses politiques, le GEF doit prendre en charge le travail nécessaire pour amener les organes directeurs des agences multilatérales à réagir et les bailleurs de fonds à réévaluer leurs choix actuels. Dans la mesure où il est demandé des réponses opérationnelles, le PAME doit mener à bien ces travaux.

En vue d’assurer une coordination efficace à tous les niveaux entre le GEF et le PAME, un rapport sur les progrès du PAME doit être présenté à chaque réunion du GEF et inversement.

Troisième étape : les données – commencer à mesurer l’éducation au niveau mondial

En 2020, nous devrions également résoudre le problème lié au fait qu’à l’échelle mondiale, l'éducation ne dispose pas d'une mesure clé galvanisante derrière laquelle le monde de l'éducation puisse se mobiliser.

La Banque mondiale, à travers son initiative sur la lutte contre la pauvreté des apprentissages, a lancé un nouvel objectif d’apprentissage mondial opérationnel axé sur les résultats en lecture des enfants à l’âge de 10 ans.

Bien entendu, aucun instrument, y compris celui-ci, ne mesurera jamais toute l'étendue des objectifs de développement durable 4.1 et 4.2. Toutefois, cela ne signifie pas que de disposer d’une seule mesure clé est une idée erronée. Ce qui est nécessaire, c'est une mesure pouvant servir de canari dans la mine de charbon, ce qui signifie que s'il est sur la mauvaise voie, le système éducatif dans son ensemble est probablement sur la mauvaise voie. En outre, la mesure doit servir de cri de ralliement, un moyen de galvaniser l'attention politique de haut niveau et les campagnes communautaires. La mesure proposée par la Banque mondiale peut servir ces deux objectifs.

À moins qu'une meilleure suggestion n’apparaisse, cette mesure devra être adoptée par toutes les agences multilatérales œuvrant dans le domaine de l’éducation au plus tard à la fin du mois de juin 2020. Espérons que cela créera un élan pour que la même mesure soit utilisée par l'ensemble de la communauté internationale de l'éducation.

Évidemment, ce n’est pas le seul travail à faire sur les données. Un défi majeur consiste à veiller à ce que l'ensemble de la communauté éducative, le monde de la recherche notamment, dispose des informations dont nous avons besoin sur les coûts unitaires des interventions et leur impact sur l'apprentissage des enfants les plus marginalisés. Comprendre les coûts est la clé d'une planification adéquate et d'une gestion des performances à l'éducation mondiale.

Au-delà de l’adoption d’une seule mesure galvanisante, il convient d’élaborer des données sur les coûts unitaires. La Coalition mondiale pour les données sur l’éducation récemment lancée par l’UNESCO et la Plateforme mondiale sur le financement de l’éducation récemment lancée par la Banque mondiale pourraient à la fois travailler sur cette question, reliant le GEF aux résolutions au niveau politique et le PAME aux actions au niveau opérationnel.

Placer les partenaires des pays en développement au centre des préoccupations

Alors que tout ce travail est entrepris, une question cruciale consiste à savoir où se trouve la voix des pays en développement. Elle doit en effet être au centre de toutes les discussions et de toutes les décisions. Le véritable moteur et l’impulsion pour le changement doivent venir du leadership national, l’architecture internationale œuvrant pour inciter et soutenir un leadership orienté vers la réforme.

En tant que Présidente du Conseil d'administration du GPE, je me suis souvent dis lors des réunions du Conseil, que nous sous-exploitions le fait de rassembler un si large éventail de la communauté internationale de l'éducation. D'autres ont dû penser de même, car on demande désormais très souvent au GPE d'organiser des événements parallèles lorsque se réunissent les larges et divers groupes constitutifs du Conseil d'administration du GPE. J’espère que cela se poursuivra et que cela pourra constituer un moyen de consultation sur les questions soulevées par ou à travers le PAME et le GEF.

Plus important encore, lors des réunions semestrielles du Conseil du PME, les représentants des pays en développement du GPE ont l’habitude de se réunir. Ces forums pourraient facilement être utilisés pour des consultations par le PAME et le GEF. Ils seraient un moyen de fournir un accès efficace aux perspectives des 70 pays en développement membres du GPE.

Sur les questions pour lesquelles il est nécessaire d'entendre des pays qui ne sont pas membres du GPE, d'autres réunions régulières telles que le Forum mondial sur l'éducation peuvent présenter des possibilités pratiques pour des réunions et des consultations parallèles.

Dernières réflexions

Avec les étapes que j'ai définies ici, nous terminerions 2020 avec :

  • le PAME travaillant d'arrache-pied pour accroître l'efficience et l'efficacité collectives des agences multilatérales dans le domaine de l'éducation mondiale, ainsi que la responsabilité collective à l'égard des résultats ;
  • la possibilité de débloquer de nouvelles ressources pour les agences multilatérales provenant de bailleurs de fonds des États-nations et de philanthropes à la suite d'une stratégie du GEF, de même que le travail opérationnel sous-jacents du PAME visant à renforcer la confiance dans le système multilatéral ;
  • une seule mesure galvanisante adoptée par toutes les agences multilatérales et mise en application ;
  • une planification et des actions communes visant à évaluer les coûts unitaires des interventions d'apprentissage pour les enfants les plus marginalisés ; et
  • des représentants des gouvernements des pays en développement, régulièrement et pleinement consultés sur les principales questions et actions examinées par le GEF et le PAME.

Plusieurs dizaines de problèmes seront encore non résolus. Cependant, je suis convaincue qu’une fois que les habitudes de coopération engagée deviendront routinières, les autres difficultés seront plus faciles à aborder et à résoudre ensemble.

J'ajouterai à l'attention de mes collègues du GPE que nous devrions terminer 2020 avec un nouveau plan stratégique nous permettant de passer de la planification à la gestion des performances, d'accroître notre souplesse, d'améliorer notre capacité à personnaliser en fonction du contexte national et d'accroître notre offre en matière d’éducation.

Au sein de la communauté internationale de l’éducation, on parle souvent de la crise de l'apprentissage. Un changement urgent est nécessaire pour un plus grand impact. Beaucoup a déjà été fait mais, il reste encore tellement à faire. Cela devrait commencer par une meilleure organisation de notre travail, tout en nous tenant plus responsables des résultats.

Poursuivons notre travail !

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