Madagascar : minimiser l'impact de l'instabilité par le biais de l'éducation
Madagascar a rejoint le GPE en 2005 suite à l’approbation de son premier plan « Éducation pour tous ». Le financement de 60 millions de dollars dont il a alors bénéficié était destiné à faire avancer la réforme du secteur de l’éducation et a de fait permis au pays d’enregistrer d’importants progrès entre 2006 et 2008.
21 mars 2014 par Secrétariat du GPE
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Une jeune fille apprend à compter avec ses doigts dans une école primaire. Crédit: UNICEF Madagascar/2014/Ramasomanana
Une jeune fille apprend à compter avec ses doigts dans une école primaire.
Madagascar a rejoint le Partenariat mondial pour l’éducation en 2005 à la suite de l’approbation de son premier plan « Éducation pour tous ». Le financement de 60 millions de dollars dont il a alors bénéficié était destiné à faire avancer la réforme du secteur de l’éducation et a de fait permis au pays d’enregistrer d’importants progrès entre 2006 et 2008.

L'enjeu : un secteur de l'éducation en perte de terrain

Théâtre d’un changement de gouvernement non constitutionnel en mars 2009, Madagascar a connu une crise politique qui a entraîné une dégradation rapide des services d’éducation et est venu inverser une décennie de progrès réguliers. L’accès à l’école primaire s’est détérioré brutalement et le nombre d’élèves poursuivant leur scolarité a diminué. D’après la dernière enquête auprès des ménages disponible, le nombre d’enfants en âge d’être en primaire et qui ne fréquentent pas l’école a augmenté de 35 % entre 2005 et 2011. Les familles n’étaient pas en mesure de faire face à la hausse des frais de scolarité résultant de sévères coupes dans les dépenses publiques. Deux tiers des enseignants du primaire sont embauchés par les collectivités locales, les parents assumant le paiement d’une partie de leur salaire.

La solution : préserver la coodination et mobiliser des fonds via le GPE

Face à un secteur de l’éducation sinistré, le soutien du Partenariat mondial a permis d’atténuer l’ampleur des dégâts. Grâce à un financement du GPE de 64 millions de dollars (2009-2011), les partenaires du secteur de l’éducation ont été en mesure de poursuivre et coordonner leur action tandis que l’on assiste à une fragmentation de l’aide dans d’autres secteurs. Les fonds du GPE ont assuré également un financement capital alors que les conséquences économiques de la crise politique ont entraîné des réductions significatives des financements nationaux et internationaux consacrés à l’éducation.

Le résultat : des processus de planification et de mise en oeuvre de nouveau sur les rails

Les activités financées grâce aux fonds du GPE ont permis aux écoles vulnérables de limiter le fardeau de la hausse des coûts sur les parents, de fournir des repas scolaires, et de construire et rénover des salles de classe. Les fonds du GPE ont aussi contribué à promouvoir une plus grande responsabilisation au niveau de l’allocation et de l’utilisation des fonds consacrés au secteur de l’éducation, et à garantir au moins un niveau minimum de soutien public à l’éducation. Depuis que Madagascar a rejoint le Partenariat mondial, le pays a augmenté les dépenses allouées à l’éducation de 10 % (en pourcentage du PIB).

Un financement modeste a été approuvé par le GPE en 2012, qui a contribué à remettre le secteur de l’éducation sur les rails en appuyant l’élaboration d’un plan intérimaire qui définit une stratégie de reconstruction des capacités de planification et de gestion de Madagascar.

Ce plan a servi de base à un financement plus important du GPE (85,4 millions de dollars) approuvé au début de l’année 2013.

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