Niger : les enfants parlent de leur joie d'apprendre les mathématiques
Des jeunes nigériens partagent, avec leurs propres mots, leurs réflexions sur l’apprentissage des mathématiques.
28 janvier 2019 par Takao Maruyama, Global Partnership for Education Secretariat
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Lecture : 1 minute

Grâce au soutien des communautés et l'engagement des enseignants, des jeunes nigériens rattrapent leur retard et apprennent les bases du calcul. Lire le blog complet.

Les entretiens avec les enfants, les parents et les enseignants au Niger ont été menés par Akiko Kageyama de la JICA.

Rachia est en 2e année à l'école de Sorey Ganda située à Kollo, dans la région de Tillaberi, au Niger. « J'adore les activités du cahier d'exercices en mathématiques, car je peux comprendre de plus en plus les mathématiques. J'ai appris les chiffres et les opérations de base. Je me suis exercé en mathématiques avec mes frères et mes sœurs. »
Oumar est élève en 5e année et affirme : « Je n'étais pas bon en maths auparavant ; c'était difficile pour moi. Mais, je comprends beaucoup mieux depuis que j'ai commencé à m'exercer avec le cahier d'exercices en mathématiques. J'aime traiter ces exercices et maintenant, je suis bon en maths ! »
Nana est élève en 5e année : « J'ai appris le premier chiffre, le deuxième puis le troisième. J'ai aussi appris des additions et des soustractions avec le cahier d'exercices. L'enseignant et l'animateur communautaire m'ont appris à le faire pas à pas. J'ai besoin de bien comprendre pour bien avancer dans le livre alors, lorsque je ne comprenais pas bien, ils m'aidaient. J'ai traité à plusieurs reprises des problèmes mathématiques et maintenant je comprends. »
Les enseignants de l'école de Sorey Ganda reconnaissent que les élèves ont beaucoup amélioré leur compréhension des mathématiques depuis le début du programme. Ils se sont rendus compte que même les élèves qui avaient auparavant des difficultés avec les chiffres pouvaient apprendre jour après jour à résoudre divers problèmes liés au cahier de mathématiques. Ils pourraient également identifier les difficultés rencontrées par les élèves lors des activités. Ils ont découvert que les élèves adoraient vraiment le cahier de mathématiques et ont demandé aux enseignants de commencer de nouvelles activités.
Les parents d’enfants fréquentant l’école de Sorey Ganda apprécient vraiment ce soutien car, cela a considérablement amélioré la compréhension des mathématiques par leurs enfants. Ces derniers vont à l'école tous les jours et y ont beaucoup appris. Ils ont constaté que les enfants étaient un peu fatigués parce que l'activité était organisée après les cours certes, mais ils l'appréciaient beaucoup. Les parents ont dit que les enfants se posaient des questions et s’aidaient mutuellement.
Un comité de gestion d'école (SMC) organise le cycle d'activités selon le modèle « Planifiez, faites et voyez» pour améliorer l'apprentissage des mathématiques. Premièrement, les élèves sont évalués sur leur connaissance des chiffres et des opérations de base. Les conclusions de l’évaluation sont présentées à l’assemblée générale du SMC, qui détermine ensuite la qualité de l’enseignement, de l’apprentissage et du matériel pédagogique. Ensuite, le SMC planifie des activités de rattrapage et les met en œuvre avec le soutien de la communauté et des enseignants.
Au Niger, les comités de gestion des écoles n'étaient souvent pas connus des communautés ou étaient parfois considérés comme exclusifs, principalement dirigés par des chefs d'établissement ou des chefs de village et non ouverts au changement. Le projet « École pour tous » a mis en place des scrutins à bulletin secret pour s'assurer que les comités sont ouverts au public.
Les enfants sont divisés en niveaux de compétence et reçoivent différents cahiers d'exercices en mathématiques. Un cahier d’auto-apprentissage en mathématiques comprend un apprentissage progressif par petites étapes. Il a été développé grâce à la coopération technique de l'Agence japonaise de coopération internationale (JICA) et distribué aux écoles par le ministère de l'Éducation, grâce au soutien d'un financement du GPE au Niger (dont la Banque mondiale est l'agent partenaire. L'AFD française et la coopération suisse ont également apporté un soutien financier). Les exercices augmentent progressivement en difficulté et plusieurs sont répétés, afin de renforcer le niveau de maîtrise des élèves.
Les enfants apprennent les mathématiques en utilisant des exercices à leur propre rythme. Les enseignants et les animateurs communautaires supervisent les classes d'activités de rattrapage, donnant des instructions au début de chaque page, encadrant, corrigeant, encourageant et contrôlant les progrès. Le Ministère de l’éducation leur a organisé une formation sur la méthodologie à suivre pour aider les enfants à apprendre à l’aide de manuels de mathématiques. Après la formation, les enseignants et les animateurs communautaires ont organisé des réunions régulières pour discuter des progrès et se conseiller mutuellement.
Au Niger, le ministère de l'Éducation expérimente l'intégration de la méthodologie d'un « enseignement intervenu au bon niveau (TaRL) » préconisée par l'ONG indienne Pratham au modèle « École pour tous ». Le modèle sera bientôt étendu à la littératie en plus des mathématiques.

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