Perspectives des partenaires sur l’intégration de la notion de genre dans les plans sectoriels de l’éducation
Les participants à l'atelier régional sur les plans sectoriels de l'éducation sensibles au genre, partagent leurs idées sur l'importance de l'atelier et des principales actions à mettre en oeuvre.
28 avril 2017 par Secrétariat du GPE
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Lecture : 10 minutes

MALAWI : la mise en œuvre de politiques et programmes sensibles à la notion de genre est essentielle

Ken Ndala, Secrétaire à l'éducation, Ministère de l'éducation, Malawi. Crédit: GPE/Chantal Rigaud

Ken Ndala, Secrétaire à l'éducation, Ministère de l'éducation, Malawi. Crédit: GPE/Chantal Rigaud.

Crédit photo: GPE/Chantal Rigaud

« Au Malawi, pour les cycles primaire et secondaire, nous fournissons aux filles des bourses et des articles sanitaires, ainsi que des transferts monétaires aux familles. Nous mettons également en place un cadre juridique pour garantir une égalité de traitement. Il existe une séparation entre les experts de la notion de genre et les militants de ce domaine. Il nous faut réunir les deux pour étudier les différents problèmes.

L’atelier a permis de renouveler nos connaissances. Nous continuerons à améliorer nos activités en matière d’égalité des sexes pour que la sensibilité à la notion de genre soit prise en compte plus sérieusement. » Ken Ndala, Secrétaire à l'éducation, Ministère de l'éducation, Malawi

Benedicto Kondowe, Directeur général de la Coalition de la société civile pour l’éducation, Malawi. Crédit: GPE/Chantal Rigaud

Benedicto Kondowe, Directeur général de la Coalition de la société civile pour l’éducation, Malawi.

Crédit photo: GPE/Chantal Rigaud

« Ce que je retiens de cet atelier, c’est mon engagement à prendre en compte la notion de genre dans la conception, la mise en œuvre, le suivi et évaluation des projets. Je partagerai les expériences avec nos membres, c’est-à-dire 82 organisations locales et internationales. Notre assemblée générale annuelle le 15 mai sera une formidable occasion pour veiller à ce que nos membres prennent particulièrement en compte la notion de genre dans leur activités programmatiques.

J’espère poursuivre la collaboration avec le ministère afin d'en faire le champion d'un programme national sensible à la notion de genre à travers le groupe local des partenaires de l’éducation. Le plan sectoriel actuel du Malawi s’achève en septembre 2017, c’est donc pour nous une occasion essentielle d’intégrer cette notion dans le prochain plan. Il nous faut un processus consultatif élargi comprenant les chefs, les chefs religieux et les autres groupes d’intérêt pour qu’au final, ceux-ci ne se voient pas présenter un programme déjà approuvé, mais un plan auquel ils ont contribué. » Benedicto Kondowe, Directeur général de la Coalition de la société civile pour l’éducation, Malawi

TANZANIE CONTINENTALE : Veiller à inclure la notion de genre dans la préparation du plan sectoriel

Venance Manori, Directeur adjoint, Unité de la Diversité, Ministère de l’Éducation, du Sport et de la Technologie, Tanzanie continentale. Crédit: GPE/Chantal Rigaud

Venance Manori, Directeur adjoint, Unité de la Diversité, Ministère de l’Éducation, du Sport et de la Technologie, Tanzanie continentale.

Crédit photo: GPE/Chantal Rigaud

« Dans notre unité, nous prônons la réintégration des filles ayant quitté l’école. Au cours du processus de planification du plan sectoriel de l’éducation, nous rappelons aux planificateurs l’importance de la notion de genre et enrichissons la réflexion, notamment par la suggestion d’indicateurs sensibles à la notion de genre. Nous révisons actuellement la stratégie d'intégration de cette notion, arrivée à échéance l'an dernier.

Au cours de cet atelier, j’ai appris beaucoup de choses auprès des autres pays sur leur façon de traiter la notion de genre. L’expérience zambienne nous a montré l’importance du pardon tel que l’illustre la Bible (c’est-à-dire sept fois soixante-dix fois) en développant une politique de réintégration des filles. La Tanzanie est également en train de mettre au point un guide de réintégration des filles dans l’école. De l’Ouganda, nous avons appris que la notion de genre doit aussi être abordée avec les garçons, et pas simplement avec les filles. » Venance Manori, Directeur adjoint, Unité de la Diversité, Ministère de l’Éducation, du Sport et de la Technologie, Tanzanie continentale.

Patrick Kaboyo, Directeur général, Coalition de l’Association des enseignants des écoles privées de l’Ouganda, Ouganda. Crédit: GPE/Chantal Rigaud

Patrick Kaboyo, Directeur général, Coalition de l’Association des enseignants des écoles privées de l’Ouganda, Ouganda

Crédit photo: GPE/Chantal Rigaud

« Je suis membre du groupe de travail sur la notion de genre dans l’éducation et je représente également la société civile dans le groupe local des partenaires de l’éducation. Mon organisation forme des administrateurs d’établissements scolaires à la lutte contre la violence scolaire, dont nous documentons tous les dossiers.

Au cours de l’atelier, j’ai apprécié d’être exposé à ce que les autres avaient à dire et de pouvoir entrer en relation avec d’autres experts.

En Ouganda, pour traiter de l'inégalité des sexes, il nous faut cesser de nous concentrer uniquement sur les filles et les femmes, et commencer à inclure également les garçons et les hommes en élargissant leurs opportunités, en enrichissant des leaders responsables et conscients, qui feront preuve de respect envers eux-mêmes et les autres. Ce sera le remède miracle. » Patrick Kaboyo, Directeur général, Coalition de l’Association des enseignants des écoles privées de l’Ouganda, Ouganda

TANZANIE – ZANZIBAR : La formation des enseignants sur l’enseignement de compétences pratiques pour tous les garçons et les filles

Zulfa Kabanga, Responsable adjointe, Politique du Genre, Ministère de l’Éducation, Zanzibar. Crédit: GPE/Chantal Rigaud

Zulfa Kabanga, Responsable adjointe, Politique du Genre, Ministère de l’Éducation, Zanzibar

Crédit photo: GPE/Chantal Rigaud

« Dans mon unité, nous nous rendons dans les écoles pour former les enseignants à l’enseignement de compétences pratiques à tous les niveaux scolaires, dès l’école maternelle. Cette formation couvre la conscience de soi, la santé sexuelle et reproductive, ainsi que le VIH / SIDA, et apporte des conseils et un suivi sur la notion de genre et l’abus d’alcool et de drogue. Nous traitons de la protection de l’enfance par une discipline positive et avons mis au point un guide de l’enseignant et un manuel à ce sujet.

Nous cherchons à intégrer l'enseignement de compétences pratiques dans les programmes scolaires afin qu'il soit couvert par les enseignants dans leurs cours.

Au cours de l’atelier, j’ai appris qu’il fallait sensibiliser les individus à la notion de genre dans tout ce que nous faisons. Et cette sensibilisation doit s’adresser à tous, pas seulement au secteur éducatif. » Zulfa Kabanga, Responsable adjointe, Politique du Genre, Ministère de l’Éducation, Zanzibar

ZAMBIE : Élargir les consultations portant sur la notion de genre au-delà du ministère de l’Éducation

Stephen Zimba, Responsable principal de la Planification, chargé de la Politique et de la Recherche, Ministère de l’Éducation, Zambie. Crédit: GPE/Chantal Rigaud

Stephen Zimba, Responsable principal de la Planification, chargé de la Politique et de la Recherche, Ministère de l’Éducation, Zambie

Photo Crédit: GPE/Chantal Rigaud

« Nous avons de nombreuses politiques traitant du genre : par exemple, nous avons une politique de scolarisation paritaire (50 / 50) dès la première année (1ère, 8e et 10e année). Nous avons également une politique de réintégration permettant aux filles ayant quitté l'école pour cause de grossesse d'y revenir.

Nous fournissons par ailleurs un soutien sous forme de bourse pour les élèves vulnérables du niveau secondaire. Au départ, les bénéficiaires étaient uniquement des filles, mais avec l’amélioration du taux de scolarisation de celles-ci, ce financement est désormais destiné aux filles pour 60 % et aux garçons pour 40 %.

Nous développons actuellement un nouveau Plan stratégique sectoriel de l’éducation, et au cours de la rédaction de sa version préliminaire, nous avons pris en compte la notion de genre, notamment au moyen d’une étude diagnostique. Je pourrai utiliser ce que j’ai appris dans cet atelier pour veiller à ce que notre propre plan soit sensible à la notion de genre.

Jusqu’à présent, nos consultations se concentraient dans quelques ministères, mais nous comptons élargir cette collaboration pour parvenir à atteindre nos cibles. Nous sommes très reconnaissants au GPE de nous avoir accordé un financement afin de nous aider à développer notre plan sectoriel. » Stephen Zimba, Responsable principal de la Planification, chargé de la Politique et de la Recherche, Ministère de l’Éducation, Zambie

Wallace Nguluwe, Spécialiste Genre, Ministère du Genre, Zambie. Crédit: GPE/Chantal Rigaud

Wallace Nguluwe, Spécialiste Genre, Ministère du Genre, Zambie

Crédit photo: GPE/Chantal Rigaud

« Nous renforçons les capacités afin d'organiser une analyse des disparités liées au sexe dans tous les ministères sectoriels. Nous veillons à ce que les politiques et programmes soient sensibles à la notion de genre. Nous recevons les versions préliminaires des documents politiques et y apportons notre réflexion. Le problème est principalement lié aux ressources limitées.

Nous avons développé des directives pour l’intégration de la notion de genre, mais elles sont trop générales, et nous avons donc l’intention de revoir chaque secteur individuellement afin de les améliorer. » Wallace Nguluwe, Spécialiste Genre, Ministère du Genre, Zambie

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