Mother-tongue curriculum to improve literacy in Niger

Niger has one of the worst literacy rates in the world. With 10 different ethnic groups and languages, the Niger government, with support from GPE, is piloting local-language curriculum to improve literacy outcomes in primary school.

04 novembre 2019 par Secrétariat du GPE
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Dans la classe de CE2 de l'école de Patti, près de Makalondi, dans la région de Tilaberri au Niger, ces quatre jeunes peules se partagent un manuel. Malheureusement, elles n'arrivent pas à bien lire les mots. Bien qu'on comprenne que les résultats scolaires soient affectés lorsque les élèves doivent partager un manuel, il ne s'agit pas ici d'un problème de manuel, mais plutôt d'un problème de langue.
Dans la classe de CE2 de l'école Patti, près de Makalondi, dans la région de Tilaberri au Niger, quatre filles peules sont serrées autour d'un seul manuel.
Il existe 10 groupes ethniques au Niger, s'exprimant dans 10 langues locales différentes. Dans le cadre du programme scolaire du primaire, les élèves apprennent en français avec des enseignants qui ne parlent que le français, et pas les langues locales.
Dans le cadre du programme scolaire du primaire, les élèves apprennent en français avec des enseignants qui ne parlent que le français, et pas les langues locales.
Le Niger a l'un des taux d'alphabétisation les plus bas au monde. Avec le soutien du GPE, le Ministère de l'éducation du Niger pilote un nouveau programme dans 500 écoles et trois régions du pays, dont Niamey, la capitale. Le programme utilise presqu'exclusivement la langue locale dans les classes de premières années et introduit progressivement le français sur les six années d'école primaire.
Le Niger a l'un des taux d'alphabétisation les plus bas au monde.
Kadidia N'Diaye est enseignante au CP à l'école Madina III, l'une des 500 écoles pilotes. Elle enseigne depuis 19 ans et, excepté durant les 2 dernières années, elle utilisait le programme francophone traditionnel : « C'était très difficile d'enseigner avec le système traditionnel », dit-elle. « Le nouveau programme rend l'enseignement beaucoup plus facile. »
Kadidia N'Diaye est enseignante au CP à l'école Madina III, l'une des 500 écoles pilotes.
Le nouveau programme et les manuels qui l'accompagnent sont plus pertinents pour les élèves qui les utilisent : « Avant, la plupart des situations présentées dans les manuels n'étaient adaptées à notre environnement », affirme Kadidia. « Désormais, les livres présentent des choses que les enfants voient tous les jours, comme les marchés ou la leçon que nous faisons aujourd'hui, sur la forge. »
Le nouveau programme et les manuels qui l'accompagnent sont plus pertinents pour les élèves qui les utilisent
Un des élèves de Kadidia s'entraînant à lire des mots du lexique de la forge. « Aujourd'hui, j'ai vendu des articles et des clients sont venus m'en acheter d'autres », explique Faysel Sumeila, 7 ans. « J'ai appris les mots 'râteau' en Zarma et 'pelle'. Je ne les connaissais pas, mais aujourd'hui je les ai appris. »
Un des élèves de Kadidia s'entraînant à lire des mots du lexique de la forge.
Après avoir écouté plusieurs élèves au tableau, le reste de la classe s'entraîne à écrire les mots tirés de l'histoire de la boutique du forgeron. « Parce que c'est pertinent et dans la langue locale, les élèves comprennent beaucoup plus facilement. En plus, je peux utiliser la formation que j'ai reçue pour créer des récits similaires et rendre l'apprentissage amusant », explique Kadidia.
Après avoir écouté plusieurs élèves au tableau, le reste de la classe s'entraîne à écrire les mots tirés de l'histoire de la boutique du forgeron.
« C'est plus facile pour moi en tant qu'enseignante parce que je peux facilement transmettre les connaissances aux élèves. Et c'est plus facile pour les élèves parce qu'ils reçoivent tout dans leur propre langue. Ils peuvent s'exprimer librement et comprendre ce dont on parle. Pour moi, la plus grande différence est que, dès la première année, les enfants savent lire, facilement et sans problème », explique Kadidia.
C'est plus facile pour moi en tant qu'enseignante parce que je peux facilement transmettre les connaissances aux élèves.
Les résultats sont déjà impressionnants. Des études comparant les résultats des élèves dans les écoles traditionnelles (francophones), les écoles franco-arabes et les écoles bilingues (où les élèves apprennent dans leur langue maternelle et en français) ont révélé que les écoles bilingues obtenaient de meilleurs résultats que les écoles traditionnelles.
Les résultats sont déjà impressionnants.
Namata Roukeyetou, directrice de l'école de Madina III, a bien compris les avantages du nouveau programme. « Depuis le début de la réforme il y a 2 ans, le niveau de compréhension des élèves s'est beaucoup amélioré » , explique-t-elle. « Les élèves sont plus confiants, plus ouverts et s'expriment beaucoup plus couramment, même lorsqu'ils parlent en français. »
Namata Roukeyetou, directrice de l'école de Madina III, a bien compris les avantages du nouveau programme.

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