Le GPE soutient l’éducation au Cambodge depuis 2006. Il s’agit en priorité de renforcer un enseignement primaire inclusif et de promouvoir une meilleure santé pour bien apprendre à l’école. Ici, le partenariat prête tout particulièrement attention aux enfants ayant des troubles de la vue, de l’ouïe ou de l'apprentissage.

Un module de formation destiné aux enseignants afin d’augmenter les opportunités éducatives pour les enfants handicapés de la vue ou de l’ouïe est utilisé dans les instituts de formation des enseignants de tout le pays. Les enseignants qui suivent ce module sont qualifiés pour effectuer un dépistage de base des troubles de la vue et de l'ouïe et orienter les enfants vers un traitement. Depuis le lancement du programme en 2014, plus de 33 000 enfants et enseignants ont bénéficié de ce dépistage, et dix pourcent d'entre eux ont pu poursuivre un traitement.

Le GPE soutient une initiative publique de bilan de santé des élèves de 1ère année, et près de 140 000 enfants ont été examinés depuis le début du programme. Celui-ci devrait être adopté dans tout le pays, ce qui fera du Cambodge un leader en matière d’intégration de la santé dans le système scolaire. Le GPE a joué un rôle important pour rassembler les partenaires de développement en vue de fournir le financement initial du programme, notamment la Banque mondiale, agent partenaire du financement du GPE, et des organisations non gouvernementales spécialisées dans la santé scolaire. Parmi celles-ci, la Fondation Fred Hollows, les Services du Secours catholique et Krousar Thmey, une organisation cambodgienne consacrée à l’éducation des enfants handicapés.

Lorsque l’Éthiopie a rejoint le GPE en 2004, moins de 50 % des enfants étaient scolarisés en primaire, et la qualité de l'enseignement était médiocre, en partie par manque d'enseignants formés. Il y avait également trop d’enfants qui décrochaient de l’école. Le GPE a œuvré aux côtés du gouvernement et d’autres partenaires de développement au renforcement du système éducatif, augmentant ainsi de façon significative le nombre d’enfants scolarisés engagés dans l’apprentissage. Des financements d'un montant total de 368 millions de dollars ont soutenu les réformes de l’éducation en vue d’améliorer la qualité de l’enseignement et de l’apprentissage dans plus de 40 000 écoles.

Des enseignants formés et un programme scolaire moderne sont la clé d’un apprentissage meilleur. Avec le soutien du GPE, un nouveau programme scolaire a été développé, et plus de 200 000 enseignants ont pu perfectionner leurs qualifications. En conséquence, 44 % des enseignants de la 1ère à la 4ème année ont été formés en 2013, contre 3  % en 2006. Pour les enseignants de la 5ème à la 8ème année, le pourcentage est passé de 53 à 92 % dans la même période.

Un apprentissage de qualité nécessite également des manuels scolaires. Grâce au soutien du GPE et d’autres partenaires de l’éducation, 200 millions de manuels ont été distribués, ce qui a permis d’atteindre la cible ambitieuse du gouvernement d’un manuel par élève. Un nouveau système de suivi de la performance des écoles, des enseignants et des élèves a également été instauré. Avec 85 % des enfants en âge de fréquenter le cycle primaire désormais scolarisés, la prochaine génération d’Éthiopiens est sur la voie d’un avenir meilleur.

Le GPE aide le gouvernement du Kenya à adopter de nouvelles technologies pour renforcer le système éducatif du pays. Le système d’information pour la gestion de l’éducation attribue à chaque enfant un numéro d’identification unique afin que sa progression puisse être suivie dans l’ensemble du système scolaire. En analysant les données, le gouvernement sait si les élèves réussissent à l’école et où ils vont, informations précieuses pour élaborer les programmes et les politiques en matière d’éducation.

Un outil en ligne d’évaluation des enseignants permet d’accroître les normes de qualité de ces derniers en opérant un suivi de la performance en classe, des connaissances professionnelles et de la présence, entre autres critères. Les évaluations sont utilisées pour identifier les réussites et les lacunes, qui peuvent ainsi être traitées grâce à la formation et à l’apprentissage auprès des pairs.

Un autre aspect important de l'action du GPE au Kenya est la lutte contre les obstacles à la scolarisation des filles grâce à des financements alloués à 4 000 écoles primaires publiques ayant une faible performance. Ces financements sont utilisés pour dispenser les familles des frais de scolarité pour les filles, recruter des enseignantes et lancer des initiatives de lutte contre le harcèlement sexuel et la violence faite aux filles.

Le gouvernement du Soudan reconnaît que l’amélioration de l’accès et de la qualité en matière d’éducation jouera un grand rôle dans la construction de la paix et permettra d’éviter d’autres épisodes des conflits qui ont ravagé le pays. Entre 2012 et 2018, le GPE a contribué à la construction de 1 600 salles de classe, en priorité dans les zones rurales affichant une mauvaise performance en termes d’apprentissage, et a lancé un programme de subventions aux écoles, afin de rendre l’éducation abordable pour les familles défavorisées. Dans le cadre de ce programme, plus de 5 300 écoles ont bénéficié de subventions du GPE pour payer les uniformes scolaires et les frais de fonctionnement.

Le financement du GPE a également permis la distribution de 22 millions de manuels scolaires dans le pays. Grâce à ces efforts, tous les élèves de la 1ère à la 8ème année ont des manuels de mathématiques, sciences, arabe et anglais.

Outre une importante contribution aux infrastructures du secteur dans le pays, le GPE collabore étroitement avec le ministère de l’Éducation au renforcement de ses capacités de gestion et de supervision au moyen de trois systèmes : une base de données sur les enseignants ; des évaluations nationales des acquis scolaires ; et un système d’information rapide pour la gestion de l’éducation, qui fournit des données fiables sur l’enseignement primaire et secondaire, et a pu être opérationnel grâce au financement du GPE.

Les premiers résultats d’une évaluation nationale des acquis scolaires montrent une nette augmentation des compétences en lecture entre 2014 et 2017, preuve de l’efficacité des interventions du GPE.

Le conflit qui perdure au Yémen menace l’éducation des 6,5 millions d’enfants dans le pays en âge d’être scolarisés. Avant le conflit, le Yémen avait fait des progrès considérables pour scolariser davantage d’enfants, en particulier les filles. Mais le conflit a balayé des années d’avancées en matière d'éducation. Bien que 80 % des écoles du pays soient encore ouvertes, on y apprend peu de choses.

De nombreuses écoles ne sont ouvertes que quelques heures par jour, et les enseignants, dont le salaire n'a pas été payé depuis des mois, sont obligés de recourir à d'autres moyens de subsistance.

Dans le programme du GPE pour le Yémen, une des priorités est de trouver des moyens pour que les enfants touchés par la crise puissent poursuivre leur apprentissage. Depuis le début du conflit, le GPE organise des réunions avec les partenaires de l’éducation à l’extérieur du pays afin de trouver des solutions et d’aider le ministère de l’Éducation à maintenir le système éducatif en état de fonctionnement.

Dans le cadre de son soutien, le GPE collabore avec le gouvernement à l’élaboration d’un plan de transition de l’éducation et des bases d’un plan de l’éducation à plus long terme. Le financement de 72,6 millions de dollars accordé au Yémen par le GPE a été reprogrammé deux fois, afin de permettre au partenariat de répondre aux besoins immédiats tels que l’aide fournie au ministère et à l’UNICEF pour l’achat de fournitures scolaires et de matériels d'apprentissage de base. Les fonds ont également pu être utilisés pour un soutien psychosocial des enfants et des enseignants.