Addis Abeba, July 15, 2015 -- Réunis à l’occasion de la Conférence internationale sur le financement du développement, les partenaires de développement mondiaux ont demandé un resserrement des liens entre les investissements dans les secteurs de la santé et de l’éducation des pays à faible revenu et à revenu intermédiaire.

Lors d’un forum organisé conjointement par les gouvernements éthiopien et américain, en collaboration avec le Fonds mondial de lutte contre le SIDA, la tuberculose et le paludisme, ONUSIDA et le Partenariat mondial pour l’éducation, les participants ont appelé de leurs vœux la réalisation d’ambitieux investissements visant à créer un monde où chacun pourra bénéficier de services de santé et d’éducation de qualité.

« Les écoles sont une arme extrêmement efficace contre les maladies qui sévissent sur le continent. C’est particulièrement vrai dans le cas des filles et des jeunes femmes », constate Kesetebirhan Admasu, ministre éthiopien de la Santé. « L’éducation aide de façon déterminante ces filles et ces jeunes femmes à vivre en meilleure santé et dans de meilleures conditions matérielles ».

Dans les pays les plus durement touchés par le VIH, les filles représentent plus de 80 % des nouveaux cas d’infection au sein de la population adolescente. De nombreux indices tendent à prouver que la scolarisation des adolescentes et des jeunes femmes non seulement abaisse les taux d’infection par le VIH, mais peut créer une masse critique de femmes en bonne santé, instruites et financièrement indépendantes à même de prendre des décisions en connaissance de cause au sujet de leur propre vie.

« En fin de compte, ce sont l’éducation et la santé qui déterminent si une adolescente deviendra une femme en mesure de mener une existence basée sur l’égalité des chances », estime Mark Dybul, directeur exécutif du Fonds mondial. « Or, les données dont nous disposons aujourd’hui nous permettent d’adopter une approche plus globale associant l’éducation et la santé dans les programmes de développement ».

Selon le docteur Dybul, les liens entre l’éducation et la santé sont nécessaires à la mise en place de systèmes de santé résilients et durables.

« Le lien entre la santé et l’éducation est évident. Généralement, les filles qui ont reçu une éducation mettent au monde moins d’enfants et ceux-ci sont en meilleure santé. Or, les enfants en bonne santé ont plus de chances d’être scolarisés et apprennent mieux », rappelle Julia Gillard, présidente du conseil d’administration du Partenariat mondial pour l’éducation. « On ne pourra pas atteindre les objectifs de développement durable sans intensifier la mobilisation de ressources en faveur de l’éducation ».

Le forum organisé aujourd’hui a donné aux dirigeants politiques africains et aux partenaires de développement internationaux l’occasion de partager leurs connaissances et d’avancer des propositions pour multiplier les fruits de la collaboration dans le cadre des programmes de santé et d’éducation à l’échelle nationale. Le forum a permis aussi d’examiner les moyens de mobiliser des financements à l’appui d’interventions qui se renforcent mutuellement dans les deux secteurs.