Déclaration d’Alice Albright sur les inondations et glissements de terrain au Bangladesh, en RD Congo, au Népal et en Sierra Leone
Des élèves en classe en Sierra Leone. Crédit: GPE/Stephan Bachenheimer

Washington D.C., le 25 août 2017--- Je tiens à exprimer notre grande préoccupation concernant les inondations et glissements de terrain qui ont touché ces dernières semaines plusieurs pays partenaires du GPE, notamment le Bangladesh, la République démocratique du Congo, le Népal et la Sierra Leone, causant de nombreux morts et le déplacement de millions de familles. Nos pensées se tournent vers ces familles et ceux qui s'efforcent de les aider en cette période de grand besoin.

Ce type de crise est une prise de conscience pour nous tous, afin d’être mieux préparés à gérer les graves impacts qu’un nombre croissant de catastrophes liées au climat ont sur la vie des enfants, notamment sur leur éducation. Nous devons trouver de nouvelles solutions innovantes afin d'aider les communautés à se relever le plus rapidement possible.  

Les catastrophes naturelles telles que les inondations, les glissements de terrain et la sécheresse ont en effet un impact négatif à long terme sur l'éducation des enfants dont les écoles sont détruites, fermées et dont les enseignants ont disparu. Garantir aux enfants un retour rapide à l’école et soutenir ceux qui ne sont pas scolarisés est essentiel pour conserver les progrès réalisés grâce à l'éducation dans ces pays.

Au Bangladesh, 5,7 millions de personnes dans 27 districts du nord ont été touchées, selon les Nations unies, avec un bilan de 98 morts. Plus de 40 000 maisons ont été détruites et près de 500 000 ont été endommagées. Les activités scolaires de 4 000 écoles primaires et secondaires, facultés et madrasas des districts du nord et du nord-est en sont gravement affectées. De nombreux établissements ont été fermés du fait de la faible fréquentation par les élèves, réfugiés à l'abri des inondations. Les livres et matériels pédagogiques ont été perdus ou abîmés. L’UNICEF, proche partenaire du GPE, a alloué 90 000 dollars pour les réparations d’urgence d’écoles, ainsi que des alternatives éducatives pour les enfants déplacés dans les abris provisoires.

Dans la province d’Ituri de la République démocratique du Congo, au moins 150 personnes sont mortes dans un glissement de terrain qui a ravagé le village de pêcheurs de Tora, selon les Nations unies. On estime à 280 le nombre d'enfants orphelins. Au moins 70 maisons ont été détruites. L’eau destinée à la consommation, potentiellement contaminée, est une source de préoccupation, et le manque d’équipement pour récupérer les morts est un vrai problème. Les informations sur les dégâts causés dans les écoles ne sont pas encore disponibles.

Au Népal, plus d’1,7 million de personnes ont été touchées par les inondations de la mousson, qui ont entraîné au moins 140 morts, selon les Nations unies. Les districts les plus touchés sont dans le sud du pays. Près de 65 000 foyers ont été détruits et plus de 460 000 personnes déplacées. Selon les premières estimations, au moins 80 écoles dans 24 districts ont été détruites par les inondations et 710 écoles supplémentaires ont subi des dégâts. Plus de 230 000 enfants en âge de fréquenter l’école sont ainsi touchés. De nombreuses écoles servent d'abris provisoires.

En Sierra Leone, les pluies diluviennes ont entraîné des inondations et des glissements de terrain, tuant près de 500 personnes, dont plus de 150 enfants, selon les Nations unies. Des centaines d’autres sont portées disparues. Près de la moitié des 6 000 personnes touchées sont des enfants, nombre d’entre eux, sans domicile. Les premières conclusions indiquent que plus de 30 écoles ont subi des dégâts, d’autres sont utilisées comme abris provisoires pour les personnes déplacées et devront être réparées pour rouvrir en septembre après les vacances d'été.

Le Partenariat mondial pour l’éducation est en contact avec les États et les partenaires de développement des pays touchés afin d’étudier les meilleurs moyens de garantir le plus rapidement possible la reprise d’activité pour les écoles et de l’enseignement pour les enfants. Nous encourageons tous les bailleurs à veiller à ce que des fonds suffisants soient mis à la disposition des communautés touchées au Bangladesh, en République démocratique du Congo, au Népal et en Sierra Leone, notamment pour l'éducation.

Des élèves en classe en Sierra Leone. Crédit: GPE/Stephan Bachenheimer

Dernières actualités