Madagascar reçoit 100 millions de dollars pour améliorer l’apprentissage dans l’éducation de base
Une jeune malgache souriant à la caméra. Crédit: GPE/Carine Durand

WASHINGTON, 29 mars 2018 - Le Groupe de la Banque mondiale et le Partenariat mondial pour l’éducation (GPE)* ont approuvé jeudi 29 mars un financement de 100 millions de dollars visant à améliorer les acquis scolaires dans les deux premiers cycles de l’éducation de base à Madagascar.

Ce financement, le plus grand jamais accordé en soutien à l’éducation à Madagascar, comprend une allocation de 55 millions de dollars de l’Association internationale de développement (IDA)* de la Banque mondiale et une allocation de 45,7 millions de dollars du GPE. Il appuiera la mise en œuvre des réformes prévues dans le Plan sectoriel de l’éducation 2018-2022 du pays.

« Le plan national de développement de Madagascar accorde la priorité aux services sociaux tels que l’éducation, la santé, l’aide sociale, l’eau et l’assainissement. Ce financement est indispensable au renforcement du système éducatif et au développement des aptitudes professionnelles requises pour accroître le capital humain du pays. Le gouvernement malgache s’engage à faire en sorte que toutes les conditions soient réunies en vue de la bonne mise en œuvre du plan », a déclaré Vonintsalama Sehenosoa ANDRIAMBOLOLONA, ministre des Finances et du Budget.

Quatre enfants malgaches sur dix quittent l’école avant la dernière année du primaire. Le taux de redoublement en première année est l’un des plus élevés de l’Afrique subsaharienne. Environ 80 % des enseignants, soit 80 000, n’ont pas reçu de formation professionnelle. L’enquête de 2016 sur les indicateurs de prestation des services a également indiqué que les enseignants du primaire n’ont pas les aptitudes pédagogiques requises.

Le financement conjoint de la Banque mondiale et du GPE vise à améliorer l’apprentissage pendant les deux premières années du primaire dans les écoles publiques. L’objectif est d’accroître le nombre de mots correctement lus de 24 à 35 par minute et de ramener le taux de redoublement (des deux premières années) à 12 % ou moins des élèves par an. La formation des enseignants sera également renforcée, notamment dans les domaines de la lecture et du calcul. Le projet a aussi pour objet d’améliorer la fréquentation scolaire, de réduire les taux d’abandon et de mieux préparer les enfants à l’école.

Il prévoit en outre la création de 1000 centres d’apprentissage précoce, en association avec les collectivités locales, et la construction de 800 salles de classe aménagées, avec des toilettes et de l’eau courante.

Le projet vise de surcroît à améliorer la gestion des écoles publiques grâce à un système national équitable de subvention des écoles et au renforcement des capacités des directeurs d’école. Un financement supplémentaire de 29 millions de dollars est prévu par le projet si les résultats visés sont atteints dans les écoles participantes, les circonscriptions scolaires (CISCO) et les directions régionales de l’éducation (DREN).

« Partenaire du GPE depuis 2005, Madagascar a témoigné d’un profond attachement à la prestation d’une éducation de qualité à un nombre croissant d’enfants », note Alice Albright, directrice générale du Partenariat mondial pour l’éducation. « Ses activités dans ce domaine sont indispensables à l’édification de la nation. »

Le projet ambitionne d’avoir plus de 4,7 millions de bénéficiaires. Il vise l’inscription de 4,6 millions d’enfants dans le primaire et de 80 000 enfants dans des centres d’apprentissage précoce, ainsi que la formation de 35 000 instituteurs, de 6 500 éducateurs communautaires préscolaires, de 4 000 membres de conseils d’administration d’écoles communautaires et de 20 000 directeurs d’école et responsables locaux.

« Le Cadre de partenariat-pays du Groupe de la Banque mondiale avec la République de Madagascar vise en premier lieu à renforcer le développement humain des enfants. La croissance inclusive et durable passe avant tout par un bon départ dans la vie », a déclaré Coralie Gevers, directrice des opérations de la Banque mondiale pour Madagascar.

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L’Association internationale de développement (IDA), est l’institution de la Banque mondiale qui aide les pays les plus pauvres de la planète. Fondée en 1960, elle accorde des dons et des prêts à faible taux d’intérêt ou sans intérêts en faveur de projets et de programmes de nature à stimuler la croissance économique, à réduire la pauvreté et à améliorer la vie des plus démunis. L’IDA figure parmi les principaux bailleurs de fonds des 75 pays les plus pauvres de la planète, dont 39 se trouvent en Afrique. Les ressources de l’IDA permettent d’apporter des changements positifs dans la vie de 1,5 milliard de personnes résidant dans les pays éligibles à son aide. Depuis sa création, l’IDA a soutenu des activités dans 113 pays. Le volume annuel des engagements s’est élevé en moyenne à 18 milliards de dollars au cours des trois dernières années, 54 % environ de ce montant étant destinés à l’Afrique.

À propos du Partenariat mondial pour l’éducation : Le Partenariat mondial pour l’éducation travaille avec plus de 60 pays en développement afin de garantir à chaque enfant une éducation de base de qualité, donnant la priorité aux plus pauvres, aux plus vulnérables et à ceux qui vivent dans les pays touchés par la fragilité et les conflits. Le GPE mobilise des financements pour améliorer l’apprentissage et l’équité grâce au renforcement des systèmes d’éducation. Seule organisation mondiale exclusivement axée sur l’amélioration de l’éducation, le GPE rassemble des gouvernements de pays en développement et de pays donateurs, des agences multilatérales de développement et d’aide humanitaire, des organisations du secteur privé, des organismes philanthropiques et des représentants de la société civile et du corps enseignant.

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Une jeune malgache souriant à la caméra. Crédit: GPE/Carine Durand

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