Des défenseurs de l’éducation ou des droits de l’Homme issus de la société civile se sont réunis à Abidjan le mois dernier pour l’assemblée mondiale annuelle du Consortium international sur la privatisation de l’éducation et les droits de l’Homme (CPEDH).
Des délégués du monde entier se sont retrouvés pour débattre de l’adoption des Principes d’Abidjan, un document s’appuyant sur les droits de l’Homme, qui décrit l’obligation qu’ont les États de fournir un enseignement gratuit, public et inclusif, ainsi que de réglementer la participation du secteur privé dans l’éducation.
Les Principes d’Abidjan ont été élaborés en s’appuyant sur les normes juridiques internationales et la jurisprudence en matière de droits de l’Homme dans un processus ouvert, transparent et largement consultatif, avec la participation d’acteurs provenant de secteurs variés : avocats spécialisés dans les droits de l’Homme, spécialistes et professionnels de l’éducation, communautés concernées et organisations de la société civile du monde entier.
De 2016 à 2018, une série de consultations régionales, nationales et thématiques a été organisée dans le monde. Le point culminant de ces consultations a été la conférence d’adoption finale de ces principes à Abidjan, en Côte d’Ivoire. Un secrétariat composé d’ Amnesty International, du Equal Education Law Centre, de la Global Initiative for Economic, Social, and Cultural Rights, de l'Initiative for Social and Economic Rights, et l'Initiative sur le droit à l'éducation a facilité le processus consultatif.
La réunion a également étudié les priorités des membres du CPEDH pour les deux prochaines années, ainsi que les stratégies et tactiques nécessaires pour ralentir et mieux réglementer la participation des acteurs privés dans le secteur de l’éducation.