« Je suis la preuve du pouvoir de l'éducation au Cameroun »
La conférence de Reconstitution des ressources du 26 juin 2014 verra la participation d’une nouvelle partie prenante : la jeunesse. Nous avons travaillé dur au niveau mondial et dans nos pays pour informer nos gouvernements du fait que les domaines dans lesquels ils investissent (ou n’investissent pas) nous concernent, et que nous désirons qu’ils investissent dans notre avenir grâce à l’éducation.
25 juin 2014 par Bertheline Nina Tchangoue, Youth Advocate from Cameroon
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Credit: James Emery

Pour la deuxième fois, le Partenariat mondial pour l’éducation rassemble les leaders des pays en développement, les bailleurs de fonds, les organisations internationales et les fondations privées pour solliciter de leur part des promesses de soutien en vue d’augmenter l'investissement dans l'éducation. Dans le cadre de sa campagne de Reconstitution des ressources, le Partenariat mondial pour l’éducation appelle les bailleurs de fonds des pays développés à une contribution de 3,5 milliards $ au Fonds du Partenariat mondial pour la période 2015-2018. Les gouvernements des pays en développement sont quant à eux sollicités pour montrer leur volonté politique en augmentant leurs dépenses en faveur du secteur de l’éducation afin que celles-ci représentent 20 % de leur budget national.

La jeunesse à la table des discussions

La conférence de Reconstitution des ressources du 26 juin 2014 verra la participation d’une nouvelle partie prenante : la jeunesse. Nous avons travaillé dur au niveau mondial et dans nos pays pour informer nos gouvernements du fait que les domaines dans lesquels ils investissent (ou n’investissent pas) nous concernent, et que nous désirons qu’ils investissent dans notre avenir grâce à l’éducation.

Partout dans le monde, les jeunes savent que l’éducation est un droit humain fondamental et élémentaire. Nous sommes frustrés de voir que 57 millions de nos camarades de classe, frères et sœurs, sont toujours déscolarisés à cause de conflits, d'obstacles sociaux ou de coûts liés à la scolarité. Aujourd’hui, ma voix s'élève pour s'ajouter à celle de ceux qui font la promotion de l'éducation.

L’école a changé ma vie

Je sais par mon expérience personnelle combien l’école a changé ma vie. Grâce à l’école, j’ai gagné en confiance en moi, j’ai appris mes droits et je suis devenu un citoyen du monde redevable à sa communauté. Je souhaite que chaque enfant, fille ou garçon, puisse aller à l’école dans un environnement sécurisé, choisisse le moment où il veut se marier et puisse apprendre, à l’école, des compétences utiles pour pouvoir contribuer à sa communauté et au-delà. .

C’est pour cela que j’ai rejoint les groupements de jeunes de mon pays, le Cameroun, pour écrire une lettre au Ministre de l’Éducation de base. Cette lettre a pour but de l’encourager à augmenter le pourcentage de notre budget national consacré à l'éducation de son niveau actuel de 16 % à 20 % minimum. Nous lui avons également demandé de relever d’autres défis, au-delà du budget, afin de s'assurer qu'aucun enfant au Cameroun ne se voie nier son droit à l’éducation.

Dans son message du 10 février 2000, au cours de la 34e journée nationale de la jeunesse, le Chef de l’État a annoncé l’abolition des frais de scolarité dans les écoles primaires publiques dès le mois de septembre de cette année-là. Cette décision impliquait donc l'accès libre et gratuit à l’école primaire, les frais de fonctionnement étant alors pris en charge par l’État. Cependant, des parents dans tout le pays se voient encore réclamer des frais scolaires. Dix ans plus tard, cette politique n'est pas encore entièrement mise en œuvre. Nous devons mieux faire, et la jeunesse du Cameroun est prête à s’assurer que ce sera le cas.

La jeunesse du monde entier demande à ce que l'éducation soit une priorité

Mes pairs et moi-même au Cameroun ne sommes pas seuls. Les voix des jeunes de l’Australie au Canada, du Royaume-Uniau Yémena, s’élèvent de concert pour appeler le monde entier à faire de l’éducation une priorité de tous les gouvernements. Je suis la preuve du pouvoir de l'éducation au Cameroun. Dans un pays où 1 fille sur 3 est susceptible d’être mariée avant son 18e anniversaire, seulement 45,5 % des filles sont scolarisées dans le secondaire.

Je sais que mon gouvernement a la capacité, avec le soutien adéquat, de donner à tous les garçons et filles l'éducation que j'ai moi-même reçue. 

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