Julia Gillard adresse un appel au pape François pour continuer le soutien de l'éducation des enfants les plus défavorisés
La 2e année dans la classe d'Elizabeth Toe - Billy Town, Libéria. Crédit: GPE/ Kelley Lynch

Cité du Vatican, 24 mai 2017 – Julia Gillard, ex-Premier Ministre de l’Australie et Présidente du Partenariat mondial pour l’éducation, a remercié Sa Sainteté le pape François pour son action de longue date en faveur du droit à l’éducation de centaines de millions d’enfants défavorisés dans le monde. Elle s’est entretenue avec le Saint-Père au cours d’une audience pontificale aujourd’hui.  

« J’ai eu l’honneur de rencontrer le Saint-Père aujourd’hui, » a déclaré Mme Gillard. « Chaque âme humaine a droit à un enseignement primaire et secondaire de qualité, qui puisse contribuer à la sortir de l'extrême pauvreté, l'enrichir socialement et économiquement, et lui permettre d'aider son pays et le monde à connaître la stabilité et une meilleure prospérité économique. »

Le pape François a déjà parlé de la rupture du pacte éducatif dans le monde, qui a exclu beaucoup trop de personnes d’opportunités méritées. L’action du GPE vise précisément à restaurer ce pacte éducatif au bénéfice de tous, » a-t-elle ajouté.

Dans une réunion ultérieure avec Son Excellence Mgr Gallagher, Secrétaire pour les relations avec les États, Mme Gillard a expliqué que plus de 263 millions d’enfants dans le monde étaient non scolarisés et que des centaines de millions d’enfants scolarisés n’étaient pas en mesure d’apprendre les compétences nécessaires à leur épanouissement.

Mme Gillard a sollicité le Saint-Siège pour qu’il poursuive son action en faveur de l’éducation, en particulier cette année, avec la prochaine campagne de reconstitution des ressources du GPE. Les pays donateurs vont considérer le niveau de financement qu’ils souhaitent fournir au GPE, qui utilise ces ressources pour aider les pays les plus pauvres à bâtir des systèmes éducatifs solides et durables et à veiller à la scolarisation et l’apprentissage efficace des enfants.

L’ambition du GPE est de devenir un fonds de 2 milliards de dollars d’ici 2020. Pour la prochaine campagne de reconstitution des ressources, le GPE est à la recherche de contributions des bailleurs pour un total de 3,1 milliards de dollars sur trois ans, de 2018 à 2020 ; il s’agit en effet de réaliser les objectifs fixés dans le GPE 2020, le plan stratégique du partenariat développé en soutien aux Objectifs de développement durable des Nations unies.

Cela permettrait au GPE d’atteindre 89 pays qui abritent 870 millions d’enfants et de jeunes en âge d'être scolarisés, dont 78 % des enfants non scolarisés dans le monde.  

Le GPE, seul fonds et partenariat mondial exclusivement consacré à l’éducation, est l’un des principaux catalyseurs contribuant à la création et à l’entretien de systèmes éducatifs solides dans les pays à faible revenu et de la tranche inférieure des pays à revenu intermédiaire.

Lancé en 2002, le GPE soutient ces pays dans la conception et la mise en œuvre de plans nationaux sur le long terme, qui permettent à davantage d’enfants d’aller à l’école, en particulier les filles, de maintenir un accès à l’éducation en cas de conflit ou de crise humanitaire, d’atteindre les enfants les plus pauvres et les plus marginalisés, de bâtir des infrastructures matérielles et d’accroître les ressources en enseignants qualifiés et en matériels pédagogiques d’apprentissage de qualité.

Selon la Commission internationale sur le financement des opportunités éducatives dans le monde, dont Mme Gillard est membre, le soutien des bailleurs pour l'éducation dans les pays en développement connaît une baisse depuis quelques années. Llaude internationale au développement dédiée à l’éducation devrait passer de 1,2 billions de dollars par an aujourd'hui à 3 billions de dollars d'ici 2030 pour accélérer suffisamment les progrès en matière d’éducation dans le monde et satisfaire l’objectif de développement durable d’éducation de tous les enfants d’ici 2030.

« Le pape François a toujours défendu, tout au long de sa carrière au service de l’Église, l’éducation pour tous, » a ajouté Mme Gillard. « Nous espérons que les pays et les leaders du secteur privé du monde entier seront inspirés par son exemple et se joindront à la communauté internationale grandissante de ceux qui cherchent à faire bénéficier à tous les enfants partout dans le monde du pouvoir de l'apprentissage. »

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Le Partenariat mondial pour l’éducation (GPE) collabore avec les pays en développement afin de garantir à chaque enfant une éducation de base de qualité, et en priorité les plus pauvres, les plus vulnérables et ceux qui vivent dans les pays fragiles et touchés par un conflit. Le GPE finance l’éducation et soutient les pays en développement afin d'établir des systèmes éducatifs efficaces basés sur une planification et des politiques fondées sur des faits probants.
 
Le soutien du GPE a permis d’obtenir les résultats suivants dans les pays partenaires :

  • 64 millions d’enfants supplémentaires scolarisés dans le primaire en 2014 comparé à 2002
  • 73 % des enfants des pays partenaires du GPE achevaient le cycle primaire en 2014 comparé à 63 % en 2002
  • 71 % de taux d'achèvement du primaire pour les filles en 2014 comparé à 56 % en 2002
  • Entre 2002 et 2013, les pays partenaires du GPE ont augmenté leur budget de l'éducation pour passer 15,2 % à 16,6 % du total des dépenses de l’État, plus de trois fois l’augmentation moyenne dans tous les pays à faible revenu et de la tranche inférieure des pays à revenu intermédiaire.

Contact média :  Alexandra Humme, ahumme@globalpartnership.org

 

La 2e année dans la classe d'Elizabeth Toe - Billy Town, Libéria. Crédit: GPE/ Kelley Lynch

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