COVID-19 et éducation des filles : ce que dirigeants et jeunes militants estiment nécessaire
16 septembre 2020 par Secrétariat du GPE
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Lorsqu’elle était à son pic, la pandémie de COVID-19 a entraîné la déscolarisation de près de 1,6 milliard d'enfants à travers le monde, dont 767 millions de filles. Six mois après que le COVID-19 ait été officiellement déclaré comme pandémie, on dénombre toujours plus de 850 millions d'enfants non scolarisés.

Le 9 septembre, le GPE a réuni des leaders politiques du Danemark, de la Sierra Leone et de la Norvège et des jeunes militants de l'Union africaine, de l'UNGEI et de l’ONG Girls not Brides. Le débat, animé par Maryam et Nivaal Rehman, deux jeunes militantes, journalistes et cinéastes, portait sur l'importance de veiller à ce que les filles et d’autres groupes vulnérables ne soient pas oubliés dans les processus de planification de remise sur pied des pays à la suite des revers sanitaires, économiques et éducatifs causés par le COVID-19.

Alice Albright, Directrice générale du GPE, a déclaré : « Nous avons vu, ces derniers mois - pas seulement dans les pays en développement, mais dans le monde entier - à quel point l’éducation est vulnérable aux crises. Nous savons que lorsque les écoles sont fermées, les filles sont durement touchées. Elles sont victimes de diverses formes de violences dont des violences sexistes, et on enregistre un nombre plus important de grossesses et de mariages précoces pendant de telles périodes ».

Rasmus Prehn, Ministre danois de la coopération au développement, a expliqué comment le Danemark, ardent défenseur de l’éducation des filles, avait aidé les pays en développement à lutter contre la pandémie.

« Il est vraiment nécessaire de soutenir les écoles, de soutenir le travail en faveur de l’égalité des sexes et en particulier les droits des filles. Nous réalisons qu'en en faisant une priorité dans le secteur de l’éducation, nous pouvons en fait donner aux jeunes filles et aux femmes les moyens de s’émanciper, d'acquérir le pouvoir d'accéder à l'éducation plutôt que de simplement s'en tenir aux traditions. »

Ministre Prehn, Danemark

Aksel Jakobsen, Secrétaire d’État au développement international du Ministère norvégien des affaires étrangères, a également exprimé le soutien de la Norvège à l’éducation des filles pendant la pandémie.

« La Norvège continue d’accorder son soutien de longue date à l’éducation pour tous, notamment pour les filles et les groupes vulnérables, avec pour ambition de ne laisser personne de côté. L'éducation pour tous est essentielle à un avenir sûr. Elle est également essentielle à des sociétés résilientes et peut contribuer à la réduction des écarts entre riches et pauvres, tant au niveau national qu’international. »

Secrétaire d'État Jakobsen, Norvège

David Sengeh, ministre de l'Enseignement primaire et secondaire de la Sierra Leone, a expliqué de quelle manière son ministère utilise désormais une approche ciblée et stratégique pour s'assurer que les filles continuent à apprendre, en réponse à la pandémie.

« Nous accordons désormais une importance capitale à la production de données désagrégées par sexe car, vous ne pouvez résoudre les problèmes liés au genre que si vous disposez de données. Au niveau du ministère, nous utilisons une approche axée sur les données », a-t-il déclaré.

Les jeunes militants qui y participaient ont également apportées des contributions essentielles au débat. Dans de nombreux pays d'Afrique, près de la moitié de la population a moins de 18 ans. Aya Chebbi, Envoyée de l'Union africaine pour la jeunesse, s’est exprimée sur l'importance de tenir compte des voix des jeunes.

« Je pense qu’il est vraiment impératif que les jeunes fassent partie intégrante des processus de conception des mesures de riposte, des politiques, plans et budgets nationaux mis en place par leurs gouvernements respectifs pour faire face au COVID-19. Les jeunes peuvent et devraient être impliqués de diverses manières dans ces processus. Cela ne devrait être quelque chose de facultatif, mais plutôt un devoir. »

Alors que de nombreux enfants poursuivent leur apprentissage depuis leur maison, Sonita Alizadeh, rappeuse afghane et ambassadrice de l’ONG Girls Not Brides, s’est exprimée sur le rôle important que jouent les parents dans l’éducation de leurs filles.

« On ne parle pas assez des parents. A bien y réfléchir, le premier endroit où nous apprenons la justice, l'injustice, l'égalité, l'inégalité, ce n'est pas dans une salle de classe, ce n'est pas à l'extérieur, mais à l'intérieur de notre maison, les parents sont donc les premiers enseignants. »

En tant qu’ancien enfant soldat, étudiant en droit et militant pour la paix, Mohamed Sidibay a rappelé le rôle transformateur que l’éducation peut jouer dans la vie d’un enfant.

« L'éducation de qualité que j'ai reçue a joué un grand rôle dans l'élargissement de ma vision du monde. L'éducation est l'outil le plus important qui puisse être utilisé pour exploiter le potentiel humain, maximiser la productivité et lutter contre la pauvreté. »

Vous pouvez regarder un enregistrement de la discussion

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