Financement de l’éducation : Quelle école du futur pour les filles ?
Marie Augustine partage son expérience et invite, S.E. Macky Sall, Président de la République du Sénégal, S.E. Emmanuel Macron, Président de la République française et tous les décideurs du monde à #FinancerLeducation des filles, car elle est fondamentale pour #BatirLavenir.
23 janvier 2018 par Marie Augustine, Plan International
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Lecture : 6 minutes
Marie Augustine et M. Serigne Mbaye Thiam, le Ministre de l’Education du Sénégal. Crédit : Plan International
Marie Augustine et M. Serigne Mbaye Thiam, le Ministre de l’Education du Sénégal.
Credit: Crédit : Plan International

Mon pays, le Sénégal co-organise avec la France la 3ème Conférence de Financement du Partenariat mondial pour l’éducation (GPE). Le 2 février 2018, des engagements forts sont attendus à Dakar aussi bien des pays donateurs que des pays en développement. Ces derniers sont invités à allouer au moins 20 % de leur budget national à l’éducation.

En marge de la conférence, j’ai pu participer à un « Takeover » de Plan International, les 9 et 16 janvier. A travers les « takeovers », Plan International donne l’opportunité à une jeune fille de prendre la place d’une personnalité influente dans le cadre de son travail, dans le but de montrer la capacité des filles à être des leaders et à délivrer d'importants messages de plaidoyer. En prenant la place du ministre de l’Éducation nationale, j’ai pu porter au niveau du gouvernement ma vision de l’école de demain et l’importance de se concentrer sur l’éducation des filles.

Aller au-delà des pourcentages pour une éducation inclusive et de qualité

Avec un budget national de 24 % alloué à l’éducation, le Sénégal se positionne comme un « bon élève ». Mais faut-il s’arrêter à ce pourcentage ? Notre système éducatif est toujours confronté à de nombreux défis. En effet, les ressources humaines manquent et beaucoup de professeurs n’ont pas eu accès à une formation de qualité.

Marie Augustine assise au bureau du ministre

Marie Augustine assise au bureau du ministre

Photo Credit: Plan International

Les infrastructures manquent elles aussi et beaucoup sont en mauvais état ; selon le ministre, le Sénégal compte aujourd’hui 6 369 abris provisoires dans lesquels les élèves étudient, soit 9,4 % du nombre total des salles de classes. De plus, les conditions d’hygiènes des toilettes ne sont pas favorables à la santé reproductive des filles et ne leur permettent pas toujours d’aller à l’école régulièrement. Enfin, les pesanteurs socio-culturelles et les pratiques telles que le mariage d’enfants interrompent souvent l’éducation des filles et les empêchent de terminer leur cursus scolaire.

L’éducation des filles au Sénégal : entre avancées et défis

Être une fille ne devrait pas être une malédiction, mais une bénédiction : je suis fille, je peux me réaliser et devenir une grande dame et pourquoi pas faire partie des figures qui écrivent l’histoire de mon pays. Cependant, cela ne sera possible que si et seulement si on me permet de bénéficier d’une éducation de qualité.

Les autorités sénégalaises l’ont compris et ont mis en place des initiatives dédiées spécifiquement aux filles comme le Programme d’Appui à l’Éducation des Filles (PAEF), qui attribue des bourses aux filles issues de familles démunies. Des associations de mères d’élèves ont aussi été créées pour autonomiser les mères par des activités créatrices de revenus ; ainsi, elles peuvent envoyer leurs filles à l’école plutôt qu’au travail.

Nous les filles, voulons une école du futur qui ne brise pas nos rêves

Échanger de vive voix avec le Ministre sur l’éducation des filles et lui faire part de mes attentes, et de celles de mes consœurs, a été une expérience extraordinaire. Au terme de notre échange, le Ministre de l’Éducation Nationale a compris mon message et m’a invitée à faire le tour des écoles dans les villages en tant que porte-voix des filles. M. Serigne Mbaye Thiam a aussi compris la nécessité d’impliquer les jeunes sur les questions qui les concernent, notamment des actions de plaidoyer autour de l’école du futur.

En effet, nous les filles, voulons une école du futur qui ne brise pas nos rêves. Le développement de mon pays et de l’Afrique passera par la participation et l’autonomisation des filles. Ce qui implique, entre autres, un environnement sécurisé, des mesures « tolérance zéro » contre les violences basées sur le genre, un financement axé sur les filles et une éducation transformatrice en genre.

Rejoignez-moi pour la cause de l’éducation des filles

J’appelle S.E. Macky Sall, Président de la République du Sénégal, S.E. Emmanuel Macron, Président de la République française et tous les décideurs du monde à #FinancerLeducation des filles car elle est fondamentale pour #BatirLavenir.

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Commentaires

l'éducation des enfants et des jeunes en générale et les filles en particulier reste l'une des priorité pour l’Afrique pour l'agenda 2030
(panel consultatif des jeunes cameroon)

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