Pour qu’un enfant grandisse, il faut le village global

Dans moins de 80 jours, les leaders mondiaux participeront au Sommet mondial sur l'éducation, qui vise à atténuer les effets dévastateurs de la pandémie de COVID-19 dans les pays à faible revenu et à transformer les systèmes éducatifs au profit d'un milliard de filles et de garçons dans 90 pays et territoires. Tout comme le village global agirait contre un ennemi commun dans le domaine de la santé, il doit faire de même avec l'éducation pour sauvegarder l'avenir de la planète.

17 mai 2021 par Nesmy Manigat, Minister of Education, Haiti
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Lecture : 4 minutes
Des élèves de l'école maternelle d'Avondale au Zimbabwe dans leur salle de classe. Crédit : GPE/Carine Durand
Des élèves de l'école maternelle d'Avondale au Zimbabwe dans leur salle de classe.
Credit: Crédit : GPE/Carine Durand

Dans un contexte où COVID-19 nous rappelle notre appartenance à un village élargi et notre rôle de citoyen.ne du monde, des leaders participeront dans moins de 80 jours au Sommet mondial sur l’éducation en support à la campagne de reconstitution du Partenariat mondial pour l’éducation (GPE).

Ce sommet qui se tiendra à Londres les 28 et 29 juillet 2021 sera co-présidé par Boris Johnson, Premier ministre du Royaume Uni, et Uhuru Kenyatta, Président de la République du Kenya.

Il vise à diminuer l’impact dévastateur de la pandémie de Covid-19 sur les apprentissages dans les pays à faible revenu et à transformer les systèmes éducatifs au profit d'un milliard de filles et de garçons dans 90 pays et territoires.

C'est un défi énorme, car la pandémie a affecté la planète entière et ralenti l'ensemble des activités avec les incidences qu'on connait aujourd'hui sur les calendriers scolaires et la continuité des processus enseignement-apprentissage.

Ces bouleversements risquent d'hypothéquer l'avenir de toute une génération, le progrès et la stabilité au niveau de la planète si les leaders mondiaux, nationaux et locaux ne réagissent pas vite et bien.

Beaucoup reste à faire après la riposte du GPE

La pandémie de COVID-19 aura des conséquences durables sur l'économie, la santé et l’éducation. Tandis que les premiers signes de timides reprises économiques apparaissent et que les campagnes de vaccination démarrent, le secteur de l’éducation a aussi besoin de bonnes nouvelles.

Toutefois, plusieurs études constatent des reculs importants dans les compétences en matière de littératie et numératie des enfants.

La riposte financière du GPE a été rapide et déterminante avec la mise en place du guichet de financement accéléré de plus de 500 millions de dollars pour soutenir les pays partenaires à faible revenu dans la planification et la mise en œuvre de leur réponse à la pandémie.

D’autres acteurs importants de la communauté internationale ont également réagi en soutien à l’effort des gouvernements. qui ont dû réviser à la hausse les dépenses publiques d’éducation pour répondre à la détresse des parents, des enseignants déjà mal payés et des apprenants.

Néanmoins, selon la Banque mondiale et l’UNESCO, deux tiers des pays à revenu faible et intermédiaire de la tranche inférieure ont réduit leurs budgets pour l’éducation depuis le début de la pandémie.

Beaucoup reste à faire pour atténuer la grave crise des apprentissages avec l'exigence de l'enseignement à distance qui élargit les inégalités scolaires et sociales. Ce n’est donc pas le moment de baisser la garde sur les dépenses publiques d’éducation de la part des pays partenaires en développement et non plus de la part des pays donateurs.

Il faut l’engagement du village global

Aujourd’hui plus que jamais, pour qu’un enfant grandisse dans ce monde, il faut l’engagement du village local et du village global. Covid-19 nous rappelle que l’élimination de la pauvreté, des pandémies, du risque climatique, du terrorisme et des conflits armés, nécessitent en plus des investissements massifs, qu’on agisse ensemble.

Cette nouvelle décennie qui démarre est pleine d’incertitudes à cause de cette crise sanitaire et les défis qui attendaient déjà, en particulier le changement climatique. Les gains récents d’éducation en termes d’accès et de qualité sont trop fragiles dans les pays en développement partenaires pour être irréversibles et nous ne sommes pas à l’abri de régressions majeures.

En ce sens, la riposte technique du GPE est tout aussi importante pour renforcer le partage de connaissances et d’innovations (KIX). À l’heure des plateformes numériques, des bibliothèques virtuelles, de l’intelligence artificielle dans cette nouvelle économie de la connaissance, l’école détient un rôle social clé dans la répartition des opportunités pour les apprenants des pays en développement.

Tout comme le village global se mobilise pour lutter contre l’ennemi commun sanitaire, il doit aujourd’hui aussi se mobiliser pour l’avenir de la planète qui se joue actuellement dans ses salles de classe.

C’est la raison pour laquelle je « lève la main » pour soutenir la mobilisation d'au moins 5 milliards de dollars sur cinq ans pour la mise en œuvre du plan stratégique 2025 du GPE.

Nesmy Manigat lève la main en soutien à la campagne de financement du GPE.
Nesmy Manigat lève la main en soutien à la campagne de financement du GPE.

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