Rapport sur les résultats 2021 : retour sur cinq années de progrès et de défis

Le GPE vient de publier son rapport final sur la mise en œuvre du GPE 2020, son plan stratégique pour la période 2016-2020. Découvrez ici quels sont les principaux résultats obtenus par les pays partenaires et le partenariat dans son ensemble, à l’issue de sa mise en œuvre.

09 septembre 2021 par Élisé Miningou, GPE Secretariat
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Lecture : 3 minutes
Des élèves lisant leur manuel scolaire dans une école primaire en RDP lao. Crédit : GPE/Stephan Bachenheimer
Des élèves lisant leur manuel scolaire dans une école primaire en RDP lao.
Credit: GPE/Stephan Bachenheimer

Le GPE 2020, le plan stratégique du GPE pour la période 2016-2020 est arrivé à échéance. Le rapport sur les résultats 2021 présente les progrès et réalisations du partenariat par rapport aux objectifs fixés dans le cadre de résultats du GPE 2020. Il aborde également la réponse du GPE à l'urgence causée par la pandémie de COVID-19 dans le secteur de l'éducation.

Dans l'ensemble, le rapport montre que les pays partenaires ont fait des progrès en matière d'apprentissage, d'accès et d'équité. À ce titre, on peut noter par exemple que :

  • Davantage d'enfants apprennent : 70 % des pays partenaires disposant de données ont amélioré leurs résultats d'apprentissage entre 2010-2015 (période de référence) et 2016-2019. La capacité des pays partenaires à mener des évaluations sur la qualité de l'apprentissage s'est également améliorée : près de la moitié des pays partenaires disposaient de systèmes d'évaluation de la qualité de l'apprentissage en 2020, contre 40 % en 2015.
  • Davantage d'enfants ont des enseignants formés : 39 % des pays partenaires comptent moins de 40 élèves du primaire par enseignant formé en 2020, contre seulement 25 % en 2015.
  • - De plus en plus d'enfants terminent l'éducation de base et l'écart entre les sexes se réduit.

Le rapport sur les résultats rappelle cependant que certains domaines méritent toujours qu’on leur accorde une attention particulière si l’on souhaite accélérer les progrès en vue d’atteindre l'ODD 4. À cet effet, il souligne par exemple que :

  • Les taux de non-scolarisation ont diminué plus lentement que prévu, en particulier chez les filles. En 2020, 18 % des enfants en âge d'aller à l'école primaire et 31 % des enfants en âge de fréquenter un établissement d’enseignement secondaire n'étaient pas scolarisés. Ces chiffres ne reflètent pas l'impact de la pandémie car, les données de l'ISU utilisées dans le cadre de résultats ont un décalage de deux ans ;
  • Seuls 23 % des enfants âgés de 10 ans dans les pays partenaires peuvent lire et comprendre un texte simple ;
  • Dans un pays partenaire sur trois, la part des dépenses publiques allouées à l'éducation n'a pas augmenté entre 2015 et 2020, et les dépenses d'éducation sont inférieures au seuil recommandé de 20 % du budget national. Le financement national de l'éducation pourrait d’ailleurs devenir un défi plus préoccupant dans les années à venir, compte tenu des impacts économiques de la pandémie et des risques de coupes budgétaires.

Malgré les progrès de l'apprentissage au niveau global, les résultats d'apprentissage doivent s'améliorer à un rythme plus rapide et l'accès à l'éducation devrait s'accélérer pour atteindre l'ODD 4. Cela nécessitera des systèmes éducatifs plus forts et plus efficaces.

Une enseignante pendant une séance de travail avec un groupe d'élèves de l'école d'Hidassie à Addis-Abeba en Éthiopie. Crédit : GPE/Midastouch
Une enseignante pendant une séance de travail avec un groupe d'élèves de l'école d'Hidassie à Addis-Abeba en Éthiopie.
Credit:
GPE/Midastouch

De tels systèmes ne peuvent être construits sans un engagement accru des pays partenaires à financer l'éducation et des systèmes de données de meilleure qualité pour éclairer la conception et la mise en œuvre de politiques fondées sur des preuves.

Avec des millions d'enfants confrontés aux impacts à long terme de la COVID-19, le travail du GPE est plus important que jamais. Le GPE a annoncé un soutien de plus de 500 millions de dollars aux pays partenaires quelques semaines seulement après le début de la pandémie.

Trois mécanismes de financement, différents mais complémentaires, ont été mis à la disposition des pays partenaires : (i) des financements pour la planification de la riposte à la pandémie de COVID-19 (8,8 millions de dollars alloués à 87 pays partenaires), (ii) des financements accélérés (467 millions de dollars alloués à 66 pays partenaires) et (iii) des financements pour assurer la continuité de l'apprentissage à l’échelle mondiale (25 millions de dollars octroyés à l'UNESCO, l'UNICEF et la Banque mondiale).

Les résultats préliminaires montrent que les activités financées par les fonds COVID-19 du GPE étaient globalement alignées sur les objectifs stratégiques du GPE 2020 et ciblaient les pays où les pertes d'apprentissage liées à la COVID-19 devraient être plus importantes (notamment les pays à faible revenu et les pays d’Afrique subsaharienne).

En réponse aux défis auxquels le secteur de l'éducation est encore confronté dans les pays partenaires, le GPE a élaboré le GPE 2025, son plan stratégique pour la période 2021-2025.

Le GPE 2025 vise à accélérer l'accès, les résultats d'apprentissage et l'égalité des genres grâce à des systèmes éducatifs équitables, inclusifs, résilients et adaptés aux réalités du 21e siècle.

En juillet 2021, le Sommet mondial du GPE sur l'éducation a permis de lever 4 milliards de dollars auprès des donateurs pour financer la stratégie du GPE 2025. Les pays partenaires se sont également engagés à fournir jusqu'à 196 milliards de dollars de financement national de l'éducation au cours de la période 2021-2025.

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