Le suivi conjoint du secteur de l'éducation dans le contexte de la Covid-19

Le Secrétariat du GPE a répondu à la demande des pays partenaires qui souhaitaient des conseils pour les aider à adapter et à renouveler leurs efforts de suivi conjoint et de mise en œuvre des revues sectorielles dans le contexte actuel.

15 janvier 2022 par Carmela Salzano, GPE Secretariat, et Janne Kjaersgaard Perrier, GPE Secretariat
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Lecture : 4 minutes
Une enseignante mettant du désinfectant sur les mains de ses élèves avant qu'ils n'entrent dans salle de classe. Niger. Juillet 2021. Crédit : GPE
Une enseignante mettant du désinfectant sur les mains de ses élèves avant qu'ils n'entrent dans salle de classe. Niger. Juillet 2021
Credit: GPE

Alors que les pays continuent de déployer leurs stratégies de vaccination et de s'adapter aux bouleversements engendrés par la pandémie de Covid-19, des efforts importants sont réalisés pour aller vers la reprise. Des scénarios d'après-crise émergent, les pays prenant les mesures nécessaires pour se rétablir et reconstruire en mieux.

Toutefois, dans un environnement qui risque d'être marqué par de l'incertitude sur une période encore indéterminée, les pays doivent également se ménager trouver des moyens de s’informer sur les impacts de la crise sanitaire sur leurs politiques publiques et sur ce dont ils ont besoin pour renforcer leur résilience face aux chocs futurs.

Dans le secteur de l'éducation, la collaboration entre un large éventail de parties prenantes par le biais d'un suivi conjoint peut jouer un rôle important pour ce qui est de faire le point et identifier les besoins qui ont émergé depuis le début de la pandémie, ainsi que pour identifier des modèles de réussite et concevoir des stratégies de remise en fonction des systèmes éducatifs de manière optimale.

Évaluer les impacts de la pandémie de COVID-19 : de la réponse à la résilience

Partout dans le monde, la mise en œuvre des politiques éducatives et le suivi régulier du secteur ont été interrompu pendant la pandémie, toute l'attention ayant été portée sur la réponse d'urgence à la pandémie.

Les ministères de l'Éducation, leurs partenaires de développement et la société civile étaient, à juste titre, beaucoup plus préoccupés par la mise en œuvre de moyens d'atténuation des impacts sanitaires de la crise. Dans de nombreux pays, cela a signifié la fermeture des écoles pour assurer la sécurité des enfants, des enseignants et du personnel éducatif, et le passage à l'apprentissage à distance ou hybride.

Dans ce contexte, il était essentiel de trouver des moyens complémentaires de comprendre les impacts de la crise sanitaire sur l'accès et la qualité de l'enseignement ainsi que l'ampleur des pertes d'apprentissage dues à cette situation. Combien d'enfants étaient privés d'éducation ? Les enfants sont-ils retournés en classe après la réouverture des écoles ? Les budgets de l'éducation ont-ils été protégés et les engagements financiers tenus ?

Au niveau mondial, l'UNESCO, l'Institut de statistique de l'UNESCO, l'UNICEF et la Banque mondiale ont lancé conjointement l'enquête sur les réponses de l'éducation nationale aux fermetures d'écoles liées à la COVID-19, dans le but de recueillir des informations sur les réponses nationales à la fermeture massive des écoles, du préscolaire à l’enseignement supérieur.

Des instruments tels que le COVID-19 Global Education Recovery Tracker, découlant d'un partenariat entre l'Université Johns Hopkins, la Banque mondiale et l'UNICEF, se sont également appuyés sur des données publiques pour recueillir des informations sur la situation des écoles, des enseignants et des élèves dans 200 pays.

Jusqu'à présent, ces instruments ont généré des informations précieuses sur les tendances, les bonnes pratiques, les similitudes et les différences en matière de ripostes à la pandémie. Ils ont également permis d'établir des comparaisons entre et au sein des régions. Cependant, la résilience doit être bâtie à partir de la base, et à mesure que les pays se remettent sur pied, les mécanismes de suivi nationaux doivent reprendre leur rythme normal.

Les efforts nationaux de suivi participatif seront essentiels pendant le rétablissement

En élaborant la note d'orientation sur le Suivi conjoint du secteur de l'éducation dans le contexte de la COVID-19, le GPE a répondu à la demande de ses pays partenaires qui souhaitaient bénéficier d’un soutien pour organiser un suivi conjoint et des revues sectorielles conjointes adaptés au contexte actuel.

Le guide offre différents niveaux de soutien - des conseils de haut niveau aux aspects techniques. La note d'orientation reconnaît les défis posés par le contexte de la pandémie et présente aux organisateurs les principales questions préparatoires à prendre en compte pour réussir un exercice de suivi conjoint.

Les conseils et les fiches qui l'accompagnent examinent de plus près les questions techniques, notamment la manière de hiérarchiser la collecte des données et de surmonter les difficultés potentielles tout au long du processus.

La note d'orientation s'articule autour de quatre types de contenus différents
La note d'orientation s'articule autour de quatre types de contenus différents. L'accent est toujours mis sur ce qui pourrait être ajusté ou fait différemment en période de pandémie, tout en gardant à l'esprit les bonnes pratiques et ce qui reste identique.

La note encourage les pays à être flexibles et à adapter leurs approches au rythme de l’évolution de la situation sanitaire et de leurs priorités nationales, en soulignant qu'un certain nombre d'approches de suivi conjoint sont possibles. Les organisateurs de la revue doivent décider de celle qui est la plus réalisable compte tenu du contexte et des efforts de suivi déjà en cours.

L'utilité des revues sectorielles conjointes en période de pandémie

Les revues effectuées dans des pays tels que le Népal, le Rwanda, le Sénégal, le Zimbabwe et Zanzibar se sont appuyés sur la solidarité et les liens forgés entre les acteurs en première ligne de la riposte à la pandémie de COVID-19.

Elles ont constitué des espaces pour écouter les expériences vécues, en veillant à ce que les perspectives des partenaires locaux soient incluses dans la collecte de données, l'analyse et les rapports. Ils ont également généré des preuves de la continuité pédagogique, de la progression (et des pertes) de l'apprentissage parmi les différents groupes de population, tout en établissant un tableau plus clair des risques et des besoins émergents.

À mesure que nous nous remettons sur pied, les gouvernements doivent atteindre les apprenants les plus vulnérables qui ne jouissent toujours pas de leur droit à l'éducation, plusieurs mois après la réouverture des écoles. À cet égard, la nouvelle note d'orientation s'inscrit dans les efforts à plus long terme du GPE visant à soutenir ses pays partenaires dans l'adaptation et la transformation des systèmes éducatifs par le biais d'une culture de suivi réactive et résiliente.

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