En Tanzanie, les écoles connaissent une crise croissante sous l’effet du changement climatique, qui a de profondes répercussions sur le secteur de l’éducation.
Ces dernières années, près de 2 millions d’enfants ont été scolarisés à l’école primaire. Les filles sont scolarisées à un nombre plus élevé que les garçons. Les taux de réussite au primaire ont augmenté de 30 %.
Cependant, sans investissements dans des infrastructures résilientes face au changement climatique, ainsi que dans les établissements scolaires et la les enseignants, ces progrès remarquables dans le secteur de l’éducation risquent d’être compromis dans les années à venir.
Les projections climatiques suggèrent que les températures moyennes en Tanzanie augmenteront d’environ 1,4 degré d’ici 2030 et que le pays pourrait connaître jusqu’à 80 jours supplémentaires de chaleur extrême par an d’ici 2040.
Ces phénomènes seront accompagnés de régimes pluviométriques de plus en plus imprévisibles, exacerbant les sécheresses, les tempêtes et les inondations.
Cela s’inscrit dans une préoccupation plus vaste à l’échelle mondiale, comme en témoigne la priorité accordée par le GPE à l’amélioration de l’éducation dans les pays les plus vulnérables aux impacts du changement climatique.
L’étude que nous avons récemment menée en Tanzanie, intitulée : Temperature, Rainfall, and Learning: Evidence from School Surveys in Tanzania (Température, précipitations et apprentissage : données probantes des enquêtes menées dans les écoles de Tanzanie), soulève des questions sur la nécessité de remédier aux vulnérabilités actuelles des infrastructures, sachant que la crise du climat et de l’environnement ne fera que les aggraver.
Dans notre étude, nous nous sommes principalement intéressés à 48 écoles situées dans les régions de Dodoma, Pwani et Mara. Nos conclusions soulignent l’urgence d’investir, d’élaborer des politiques et de planifier pour bâtir et maintenir des infrastructures scolaires résilientes face au changement climatique dans tout le pays.