#NeverAgain : un appel mondial contre la violence à l’école
Aujourd'hui, un enfant sur six dans le monde, vit dans une zone de conflit ou de guerre. Conscient du fait que, sans éducation, l'avenir de ces enfants est en danger, le GPE travaille avec des partenaires, afin qu'ils puissent avoir accès à l'éducation quand ils en ont le plus besoin.
16 avril 2018 par Fazle Rabbani, Global Partnership for Education
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Lecture : 7 minutes
Ecole publique de Kanzi à Gemena (Province de l'Equateur) en République démocratique du Congo. Crédit: GPE/Federico Scoppa
Ecole publique de Kanzi à Gemena (Province de l'Equateur) en République démocratique du Congo.

Never Again’ est le slogan des élèves manifestant contre les fusillades mortelles dans les écoles américaines, qui ont tué 25 élèves et blessé 26 autres lors de 17 événements au cours des 12 premières semaines de 2018.Organisé par les élèves du lycée Marjory Stoneman Douglas, où un tireur a tué 17 élèves le 14 février dernier, le mouvement de la Marche pour nos vies a rassemblé des centaines de milliers de personnes dans les villes américaines, ainsi que dans d’autres pays.  

#DontBombChildren

Les attaques à main armée dans les écoles américaines font souvent la une des journaux internationaux, tandis que d’autres attaques contre l’éducation et les enfants dans les pays en développement passent trop souvent inaperçues.

Une récente étude de Save the Children a constaté que dans le monde, un enfant sur six vit désormais dans une zone de conflit et de guerre. Le nombre total d’enfants touchés par les conflits et la guerre est estimé à 357 millions. C’est plus que la population des États-Unis et presque la population totale du R.-U., de l’Irlande, de la France, de l’Allemagne, de l’Italie, de l’Espagne, des Pays-Bas, de la Belgique, de la Suisse, de l’Autriche, du Danemark, de la Norvège, de la Finlande et de la Suède réunis.

L’Union européenne, dans une déclaration au Conseil des droits de l’homme des Nations unies en mars 2018, a déclaré qu’il n’y avait pas une seule des violations des droits de l’enfant qui ne soit commise dans le contexte du conflit syrien, qu’il s’agisse du droit à la vie au droit à l’éducation, de la protection contre les violences sexuelles ou l'attaque des écoles.

#ChildrenNotSoldiers

Les écoles de nombreux pays du monde sont les cibles d’attaques violentes, d’occupation et de menaces. Save the Children a documenté au moins 2 000 attaques rien qu’au Yémen et en République démocratique du Congo en 2017.

Virginia Gamba, Représentante spéciale du Secrétaire-Général pour les enfants et les conflits armés, a rapporté que rien qu'en Syrie, au moins 581 cas d’utilisation d’enfants dans les conflits armés avaient été recensés en 2017.

Les attaques commises sur les écoles et les élèves prennent de multiples formes. Au Nigéria, en 2014, des filles ont été enlevées dans les écoles par des groupes armés, et à nouveau au début de cette année ; au Soudan du Sud, les écoles sont souvent occupées par les groupes armés, et les enseignants et chefs d’établissement sont menacés, ce qui leur empêche tout accès à l’école. Le plus abominable est l’utilisation des enfants comme soldats ou pour remplir d’autres fonctions dans les groupes armés au cours d’un conflit.

#NotATarget

Le Partenariat mondial pour l’éducation œuvre dans de nombreux pays touchés par les conflits (15 pays partenaires figurant actuellement dans cette catégorie). L’Afghanistan, la Somalie, le Yémen, le Soudan du Sud, la RDC et la RCA ont bénéficié ensemble de plus de 500 millions de dollars en financements de la part du GPE pour renforcer leur système éducatif et faire que leurs écoles soient des lieux sécurisés dédiés à l’apprentissage pour tous les enfants.

Des participants à la Marche pour nos vie à Washington, DC, le 24 mars

Des participants à la Marche pour nos vie à Washington, DC, le 24 mars

Photo Credit: Fazle Rabbani

Des instruments tels que les Plans de transition de l’éducation, le Cadre directeur pour l'accélération de l’appui dans les situations d’urgence et de reconstruction et le Cadre opérationnel pour un appui efficace aux états fragiles et touchés par un conflit fournissent aux pays et au GPE des modalités flexibles et appropriées pour soutenir les enfants dans les situations d’urgence et post-urgence.

La Conférence de financement du GPE en février 2018 a mis en exergue la voix de la jeunesse , qui a lancé un appel pour un statut spécial des enseignants comme premiers intervenants dans les situations d’urgence, ainsi que pour assurer le droit à l’éducation des enfants touchés par les conflits et les déplacements de population. Dans un article récent, Gordon Brown, Envoyé spécial du Secrétariat-général des Nations unies pour l’éducation dans le monde, a souligné l’importance du soutien au nouveau mouvement lancé par la jeunesse au niveau mondial.

#ImpunityMustStop

Attaquer les enfants, les écoles, les hôpitaux et les lieux de culte est une violation des lois internationales, même en temps de guerre. Des mécanismes internationaux sont en place pour documenter et enquêter sur ce type d’actes. La Coalition mondiale pour la protection de l’éducation contre les attaques enquête sur les attaques perpétrées contre les écoles et les enfants. Cependant, le respect de ces mécanismes reste faible, et les enquêtes aboutissant à des poursuites sont rares.

Les pays dans lesquels les enfants et les écoles font l'objet d’attaques ont besoin de leur propre mouvement #NeverAgain. Au GPE, nous nous engageons à aborder sans relâche ces questions difficiles et à aider nos partenaires à soutenir les enfants qui en ont le plus besoin.

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