En seulement trois ans, entre 2018 et 2021, la Sierra Leone a vu le nombre d'élèves scolarisés passer de moins de deux millions à plus de trois millions - un bond remarquable grâce à des réformes éducatives audacieuses.
Les inscriptions ont augmenté, du préscolaire au secondaire, et autant de filles que de garçons sont inscrits à tous les niveaux d’enseignement.
S’appuyant sur ces progrès, la Sierra Leone se concentre désormais sur l’amélioration de la qualité de l’éducation.
En 2014 et 2021, les évaluations des compétences des élèves en lecture et en calcul dans les petites classes montrent que la plupart d'entre eux n'acquièrent pas ces compétences de base.
Pour y remédier, le gouvernement accorde la priorité à l’apprentissage fondamental, veillant à ce que les élèves puissent lire couramment avec compréhension, maîtriser les compétences de base en mathématiques et développer des compétences socio-émotionnelles solides.
L’accent mis sur l’apprentissage fondamental est au cœur du Plan sectoriel de l’éducation de la Sierra Leone pour la période 2022-2026, et de son Pacte de partenariat 2022-2026 aligne les partenaires et les ressources sur cette priorité nationale.
Un financement du GPE d’un montant de 42,3 millions de dollars, dont l’UNICEF est l’agent partenaire, soutient la mise en œuvre des interventions prévues dans le cadre de cette réforme.
Ouvrir la voie vers une transformation systémique
La Sierra Leone s’engage à garantir que tous les élèves, du préscolaire à la 4e année du primaire, atteignent les résultats d’apprentissage fondamental.
Avec le soutien du GPE et d’autres partenaires, le ministère de l'Éducation de base et de l'Enseignement secondaire travaille à :
- Renforcer la préparation des enfants à l’apprentissage grâce à un enseignement préscolaire ciblé d’un an
- Renforcer les capacités des enseignants à dispenser un enseignement des compétences de base
- Augmenter l’utilisation des données et des technologies pour appuyer l’apprentissage fondamental et l’offre des services éducatifs
- Renforcer la gouvernance, la gestion et l’obligation de rendre des comptes concernant les performances liées à l’apprentissage fondamental.
Atteindre ces objectifs exige un soutien financier adéquat, mais comme les paiements de la dette représentent 25 % du budget, les ressources sont limitées.
L’engagement en faveur de l’éducation est évident, le gouvernement y consacrant plus de 20 % de son budget depuis 2021.
Toutefois, l’exécution budgétaire a constitué un défi majeur. Les dépenses réelles sont nettement inférieures et ont fluctué au cours des dix dernières années.
En 2018, les dépenses pour l’éducation ont culminé à 18,6 %. Mais en 2023, elles sont retombées à seulement 13 %.
Améliorer l’exécution budgétaire est essentiel pour soutenir le secteur de l’éducation. Comme le souligne la Revue des dépenses publiques publiée par la Banque mondiale : il est crucial de veiller à ce que les ressources allouées soient utilisées de manière efficiente et que les enfants en bénéficient.
Une partie du soutien financier du GPE, d’un montant de 4,5 milliards de dollars, était conditionnée à la réalisation par la Sierra Leone de deux objectifs d’ici 2024, qui sont essentiels pour mener à un changement porteur de transformation du système éducatif.
1. Améliorer l’exécution du budget de l’éducation (le processus de dépense) afin de rendre les dépenses de l’éducation plus prévisibles et régulières, permettant ainsi une planification efficace et l’élimination des retards de prestation des services éducatifs tout au long de l’année.
Pour atteindre cet objectif, le ministère de l’Éducation avait besoin d’augmenter la part du budget effectivement dépensée, la faisant passer de 78 % en 2019 à 85 % en 2024. Le ministère a dépassé l’objectif fixé, avec un taux d’exécution budgétaire atteignant 92 % en 2023/2024.
2. Affecter davantage d’enseignants qualifiés aux districts défavorisés affichant des résultats d’apprentissage inférieurs à la moyenne ou servant un nombre élevé d’enfants issus de groupes historiquement exclus du système éducatif : par exemple les enfants en situation de handicap, ceux vivant dans des zones rurales ou mal desservies, ainsi que les enfants provenant de foyers à faible revenu.
Pour atteindre cet objectif, la Commission des services enseignants (Teacher Services Commission) a élaboré et mis en œuvre un nouveau protocole de déploiement des enseignants afin de donner la priorité à l’affectation d’enseignants nouvellement qualifiés aux districts défavorisés.
Le protocole utilise un algorithme flexible et en accès libre qui associe les enseignants à leur lieu de travail préféré, permettant ainsi de simplifier et d’accélérer le processus de déploiement des enseignants.
Le ministère de l’Éducation a identifié les districts défavorisés en fonction des résultats d’examens nationaux et d’évaluations externes à grande échelle des compétences en lecture, écriture et calcul. Dix districts sur seize sont considérés comme défavorisés.
Nous sommes une organisation féminine dénommée Actions Communautaires pour le Développement de la Femme (ACODEFEM) qui a pour la mission de promouvoir la promotion, la protection et la défense des droits de la Femme et de la fille en République Démocratique du Congo dont le siège social est à Kinshasa la capitale.
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