3 filles qui ne laissent rien les empêcher d’aller à l’école

Alors que nous célébrons la Journée internationale de la fille, nous sommes heureux de partager les histoires de ces trois filles du Népal, d’Éthiopie et de Mauritanie qui, malgré les obstacles auxquels elles font face, poursuivent leurs études afin de s’assurer une vie meilleure, tant pour elles-mêmes que pour leurs futures familles et leurs pays.

11 octobre 2019 par Secrétariat du GPE
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Lecture : 4 minutes

Aujourd'hui, nous célébrons la Journée internationale de la fille.

Plus de 130 millions de filles ne peuvent toujours pas aller à l'école à travers le monde. Au cours des dernières décennies, d’énormes progrès ont été accomplis pour améliorer la scolarisation des filles, mais elles font toujours face à de nombreuses de difficultés qui les empêchent de poursuivre et de terminer 12 années d’études, en particulier les filles qui vivent dans des pays pauvres, dans des zones rurales, dans des endroits où il n'y a pas d'enseignantes ou des zones en situation de conflit.

Toutefois, nous voulons aujourd’hui parler de 3 filles qui, en dépit des difficultés, parviennent à aller à l'école et à apprendre, et rêvent d'une carrière et d'un avenir meilleurs que ceux de leurs parents ou de leurs sœurs.

Barsha, 12 ans - Népal

Barsha Kumari Pashawal répond à une question posée par son enseignant à l’école Shree Ram Narayan Ayodhaya, dans la municipalité rurale de Pipra, dans le district de Mahottari au Népal. Elle est en classe de CM 1. Crédit: PME/Kelley Lynch
Barsha Kumari Pashawal répond à une question posée par son enseignant à l’école Shree Ram Narayan Ayodhaya, dans la municipalité rurale de Pipra, district de Mahottari au Népal. Elle est en classe de CM 1

Sur cette photo, Barsha Kumari Pashawal répond à une question posée par son enseignant à l’école Shree Ram Narayan Ayodhaya, dans la municipalité rurale de Pipra au Népal. Elle est en classe de CM 1.

Il y a encore deux ans qu’elle n'avait jamais mis les pieds dans une salle de classe. Elle passait ses journées à aider sa mère à s’occuper de ses deux jeunes frère et sœur et des tâches ménagères. Ses parents ne sont pas allés à l'école.

Un jour, une animatrice locale du programme GATE (Accès des filles à l’école - une initiative financée conjointement par l’UNICEF et le gouvernement népalais) est venue chez elle pour s’entretenir avec ses parents. Plusieurs visites ont été nécessaires pour les convaincre d’accepter qu’elle rejoigne 24 autres filles âgées de 10 à 14 ans et participe à un programme de cours de rattrapage organisé deux heures par jour, six jours par semaine, pendant neuf mois.

Barsha a pris ses études au sérieux. La plupart des filles qui terminent le programme entrent au niveau 2 ou au niveau 3 mais, elle, avait si bien travaillé qu’elle est entrée directement au niveau 5. Son rêve est de devenir enseignante et de travailler dans l’école qu’elle fréquente actuellement.

Le programme GATE s'appuie sur l'indice d'équité mis en œuvre par le gouvernement du Népal avec le soutien du PME et d'autres partenaires. Cet indice aide le gouvernement à utiliser les données sur l'éducation pour identifier les disparités en matière d'accès à l'éducation, de participation et d'acquis des apprentissages, et ciblant les enfants qui en ont le plus besoin, comme Barsha.

Aïchétou, 14 ans – Mauritanie

Aichetou Mint Mohamed Ali, 14 ans, dans sa classe avec Ballaaf Ould Salem Vall qui est à la fois son instituteur et le directeur de son école. Crédit: PME/Kelley Lynch
Aichetou Mint Mohamed Ali, 14 ans, dans sa classe avec Ballaaf Ould Salem Vall qui est à la fois son instituteur et le directeur de l'école.

Agée de 14 ans, Aïchetou est en classe de 6e au Collège Riyad 5 à Tarhil, une communauté située à la périphérie de Nouakchott, la capitale mauritanienne. C’est l’une des meilleures élèves de sa classe et elle voudrait devenir professeure d’études religieuses.

Avec deux de ses frères, ils sont les seuls membres de la famille à aller à l'école. Leurs deux sœurs aînées ont toutes les deux fréquenté l'école primaire mais n'ont jamais terminé ce cycle.

Le Gouvernement mauritanien a réalisé des progrès importants ces dernières années en matière d’accès et d’achèvement des études primaires. Mais la transition vers le premier cycle du secondaire reste un défi, en particulier pour les filles. En 2013, seulement 55 % d’entre elles sont passées de l'école primaire au premier cycle du secondaire, contre 61 % des garçons.

En réponse, le gouvernement, soutenu par le PME, a construit davantage d'écoles de proximité dans des zones très peuplées où les enfants, en particulier les filles, n’ont pu passer au premier cycle du secondaire. Aichetou est maintenant inscrite dans l'une de ces écoles de proximité, située à 1,5 km de chez elle.

Habtam, Ethiopie

<p>Agée de 14 ans, Aïchetou est en classe de 6<sup>e</sup> au Collège Riyad 5 à Tarhil, une communauté située à la périphérie de Nouakchott, la capitale mauritanienne. C’est l’une des meilleures élèves de sa classe et elle voudrait devenir professeure d’études religieuses.</p>  <p>Avec deux de ses frères, ils sont les seuls membres de la famille à aller à l'école. Leurs deux sœurs aînées ont toutes les deux fréquenté l'école primaire mais n'ont jamais terminé ce cycle.</p>  <p>Le Gouvernement mauritanien a
Chaque jour, Habtam Asfaw se rend à l’école de Meskerem à Bahar Dar en Éthiopie, où elle est élève au niveau 6.

Chaque jour, Habtam Asfaw se rend à l’école Meskerem de Bahar Dar en Éthiopie, où elle est inscrite au CM 2. Cela lui vaut 15 minutes de marche à pied chaque matin.

La promenade ne serait pas longue si elle n’avait pas à penser aux garçons et aux hommes qui la harcèlent et l’effraient le long de la route. Chaque jour, partout dans le monde, des filles comme Habtam sont victimes de harcèlement physique, psychologique et sexuel sur le chemin de l'école et dans l’enceinte de l'école.

Mais, depuis que Habtam a suivi une formation pratique à l’école, les choses ont changé. Elle a maintenant plus confiance en elle et dispose des outils pour réagir efficacement au harcèlement. Pendant cette formation qui se déroule chaque mois, les filles sont encouragées à partager leurs expériences et leurs craintes avec des enseignantes qui les conseillent sur les questions relatives aux menstrues, à la planification familiale, à la violence sexiste et à la résolution des conflits.

Avec le soutien du PME et d’autres partenaires de l’éducation, les écoles éthiopiennes reçoivent des subventions pour s’améliorer. Ces subventions soutiennent souvent des interventions destinées à promouvoir l’éducation des filles, telles que la préparation à la vie active, la rénovation des salles de classe et la construction de toilettes séparées pour filles et garçons.

Ces initiatives encouragent davantage de filles à s’inscrire et à terminer leurs études. Entre 2013/14 et 2017/18, le taux d'achèvement des filles du niveau 8 est passé de 47 à 56 % et le taux de redoublement des filles du niveau 1 au niveau 8 est passé de 8 à 5 %.

Habtam n'a désormais plus peur de se rendre à l'école à pied.

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