La collection d'essais est lancée en marge du pré-Sommet sur la Transformation de l'éducation.
Le Sommet sur la Transformation de l'éducation présidé par le Secrétaire général des Nations Unies cette année représente une occasion unique pour les dirigeants politiques de forger un nouveau contrat social pour l'éducation - un contrat où la prévention de la violence est au cœur des efforts visant à accélérer les progrès en matière d'éducation.
Le Sommet représente un moment charnière pour les enfants, leur sécurité et leur avenir.
Les dirigeants, experts et défenseurs de l’éducation de haut niveau qui ont contribué à la production de cette collection d’Essais comprennent :
- Joy Phumaphi, Coprésidente du conseil d'administration du Partenariat mondial pour mettre fin à la violence envers les enfants
- S.E. le Président Jakaya Kikwete, Président du conseil d’administration, Partenariat mondial pour l'éducation
- Dr Wajih Owais, Ministre de l’éducation, de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique de Jordanie
- Helen Grant, Députée britannique et Envoyée spéciale du Premier ministre britannique pour l’éducation des filles
- Stefania Giannini, Sous-Directrice générale pour l’éducation, UNESCO
- Yasmine Sherif, Directrice d’Éducation sans délai
- Dr Daniela Ligiero, Directrice exécutive de Together for Girls et Présidente du groupe de pilotage mondial de Brave movement
- Josephine Kamara, Jeune leader du GPE , Sierra Leone
- Filbert Baguma, Secrétaire général du Syndicat des enseignants ougandais
- Rev. Keishi Miyamoto, Président d’Arigatou International
- Mark Finnis, Éminent auteur sur la pratique réparatrice et Directeur de L30 Relational Systems.
Ci-dessous un extrait de l'essai du président du Conseil d'administration du GPE, S.E Jakaya Kikwete, qui décrit les quatre étapes que les leaders du monde doivent suivre pour lutter contre la violence en milieu scolaire :
La moitié des enfants subissent des violences au sein et aux abords de l’école, ce qui est très préoccupant. La violence en milieu scolaire est un problème universel ; elle se produit sur le chemin de l’école, à l’école et en ligne, et ce, en situation de conflit, d’urgence ou de paix.
Si nous voulons que chaque enfant bénéficie d’une éducation de qualité, nous devons garantir la sécurité des élèves. Mais à l’heure où les guerres, l’instabilité économique, les changements climatiques et la pandémie dominent les débats politiques et stratégiques, la violence à l’école peine à émerger à l’ordre du jour des politiques mondiales et nationales.
À titre d’exemple, dans 10 pays aussi disparates que le Cambodge, le Kenya et les États-Unis, 400 000 filles ont récemment signalé des violences sexuelles à l’école, et ce, sur une seule année.
Outre la violence commise envers les civils, les acteurs armés non étatiques ciblent des écoles entières. En février 2022, des hommes armés ont enlevé 42 étudiants et enseignants du Government Science College, au Nigéria, une démonstration effrayante des dangers auxquels certains enfants sont confrontés. Plusieurs écoles ont par ailleurs été détruites dans le cadre du conflit qui sévit en Ukraine.
La violence traumatise les enfants, retarde leur apprentissage et en pousse certains à abandonner l’école. Les conséquences sur la santé mentale des enfants peuvent s’avérer considérables.
Des écoliers comme Aichetou, originaire de Mauritanie, font partie des deux jeunes sur trois à travers le monde qui ont peur d’être blessés à l’école ou à proximité. Aichetou marche 1,5 kilomètre, à l’aller comme au retour, pour se rendre au College Riadh 5, dans la banlieue de Nouakchott, la capitale de la Mauritanie. Au début, elle avait peur des dangers qui pouvaient se trouver sur sa route. Elle fait désormais le trajet avec des amis et s’épanouit à l’école, alors elle persiste malgré les risques.
Les conséquences de la violence entravent l’apprentissage des enfants et empêchent leurs rêves de se réaliser. Elle affaiblit les liens communautaires et prive les pays de capital humain, ce qui ralentit leur progrès économique.
Cela doit changer. Pour donner à cette question une dimension mondiale, nos dirigeants doivent prendre quatre mesures.
Découvrez quelles sont ces mesures en lisant l'essai.