Ayant grandi en zone rurale, je comprends les obstacles que rencontrent quotidiennement les filles. Moi-même survivante de la violence liée au genre en milieu scolaire (VLGMS), j’ai échappé de peu à un mariage précoce. Ce vécu a fait naître en moi une passion militante pour la lutte directe contre ces problèmes, notamment en racontant mon histoire.
Je ne suis pas seule : de nombreuses filles africaines abandonnent l’école ou ne sont pas scolarisées. En cause : la pauvreté, le VIH/SIDA et le mariage d’enfants. En Zambie, 31 % des filles sont déjà mariées à l'âge de 18 ans. Soixante-et-un pourcent des enfants scolarisés ont signalé avoir subi des violences au cours du mois précédent (Fleming and Jacobsen, 2010).
Grâce à l’aide de la CAMFED - Campagne pour l’éducation des filles, j’ai rejoint 119 966 jeunes femmes, anciennes élèves de la CAMFED, qui se font appeler membres du réseau CAMA, dans l’ensemble des zones rurales africaines, notamment au Ghana, au Malawi, en Tanzanie et au Zimbabwe. Nous sommes toutes des ambassadrices chefs de file, qui œuvrons à démultiplier l’élan en faveur de l’éducation des filles en Afrique.