L’éducation : l’une des clés de la réussite de la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAf)

La Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAf) marque une étape importante dans l'impératif panafricain d'une Afrique économiquement intégrée. Les gouvernements devraient investir dans l’éducation de base et le développement des compétences et réformer l’éducation, afin qu’elle facilite la participation des jeunes au développement socioéconomique de leurs pays.

06 avril 2021 par Rita Bissoonauth, African Union International Center for Girls and Women’s Education in Africa
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Un élève de l'école de Chinembri au Zimbabwe prenant des notes pendant une leçon. Crédit : GPE/Carine Durand
Un élève de l'école de Chinembri au Zimbabwe prenant des notes pendant une leçon.
Credit: Crédit : GPE/Carine Durand

La Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAf) est saluée comme un enjeu socio-économique et marque une étape importante dans l'impératif panafricain d'une Afrique économiquement intégrée. Elle a le potentiel de faire avancer la transformation socio-économique de l'Afrique grâce à l'industrialisation.

Sa mise en œuvre est effective depuis le 1er janvier 2021.

Certains obstacles auxquels les entrepreneurs sont confrontés aujourd’hui incluent le niveau peu élevé d’alphabétisation des jeunes Africains, le manque d'accès à la formation commerciale, le développement des compétences dans les domaines techniques et le manque d'accès aux technologies et aux marchés.

L'investissement dans l'éducation de base et le développement des compétences est une considération importante pour les gouvernements africains. À ce titre, ils doivent œuvrer pour une réforme éducationnelle qui permettra aux jeunes de participer sans entrave au développement socio-économique de leur pays.

Le continent a besoin d’un capital humain mieux formé aux compétences du 21e siècle pour réaliser ces ambitions.

Investir dans un capital humain mieux formé

L’éducation et la formation technique et professionnelle (EFTP), l’accès aux technologies de l’information et la communication, ainsi que le développement des compétences sont essentiels pour permettre aux africains d'accéder à des emplois et devenir cadres professionnels.

Le succès de la ZLECAf dépendra donc de la capacité des gouvernements africains à ne pas négliger le potentiel du capital humain.

Il importe donc que les plans sectoriels d’éducation intègrent des éléments des sciences économiques et d'entrepreneuriat axé sur les compétences appropriées, ce dont les entreprises ont besoin.

Ces éléments peuvent se retrouver aussi bien dans l'enseignement général ou l'enseignement technique et professionnel, avec pour but l'acquisition de compétences et d'attitudes pratiques ainsi que la compréhension et les connaissances relatives aux professions dans divers secteurs de la vie économique et sociale.

Formations conjointes école-entreprise

Les systèmes formels d'EFTP sont relativement déconnectés des besoins du marché et rarement centrés sur les travailleurs informels. La formation par alternance travail-études pourrait répondre à ces besoins à un moment où on ne trouve pas suffisamment de compétences sur le marché africain.

Ce type de formation intègre l’école et l’entreprise, où les apprenants sont formés sur un programme didactique commun développé à la fois par l’institution et l’entreprise, et répondant aux demandes économiques et sociales du pays. Ces deux acteurs ont le même rôle et interviennent au même niveau pour le développement professionnel de l’étudiant.

La quatrième révolution industrielle s’accompagne de la création d’un large éventail de nouveaux emplois avec la conséquence d’une demande croissante de professionnels ayant des compétences en sciences, technologies, ingénierie et mathématiques (STIM) en Afrique.

Tirer parti d’une population jeune

L'Afrique a un atout considérable et un avantage comparatif majeur par rapport aux autres nations : 60 % de sa population a moins de 25 ans.

Si l'Afrique veut se positionner comme le prochain pilier économique et égalisateur mondial, des investissements solides dans une éducation de qualité, avec un accent sur les STIM et l'innovation, doivent être réalisés de toute urgence.

L'augmentation du nombre de jeunes et d'adultes, surtout les femmes, possédant des compétences pertinentes, y compris des compétences techniques et professionnelles, pour l'emploi et l’entrepreneuriat, nécessite des efforts concertés entre les États membres et les partenaires afin de rendre la ZLECAf une réalité.

En conclusion, pour une mise en œuvre réussie de la ZLECAf et amortir les effets négatifs du coronavirus sur la croissance économique, il importe de soutenir le renforcement des compétences de la main d’œuvre africaine par une formation technique et professionnelle ainsi qu’une éducation axée sur les STIM.

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