Œuvrer ensemble pour augmenter le financement de l'éducation
Les objectifs de la Commission pour l’éducation sont clairs : réunir les meilleures indications factuelles de ce qui fonctionne et convenir d’un programme d'investissement et d'un calendrier d'actions.
21 janvier 2016 par Alice Albright, GPE Secretariat
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Lecture : 8 minutes
a student's notebook. Senegal. Credit: GPE/Chantal Rigaud

La Commission internationale sur le financement de l’éducation dans le monde (la « Commission pour l’éducation ») créée l’an dernier est une initiative importante. Elle constitue une opportunité unique de faire connaître l’éducation et d’augmenter les ressources nécessaires au secteur éducatif. La Commission pour l’éducation, fruit du gouvernement norvégien et présidée par l’Envoyé spécial du Secrétariat-général des Nations unies pour l’éducation dans le monde Gordon Brown, intervient au cours d’une période cruciale et réunit une impressionnante assemblée de leaders et d’experts mondiaux.   

Ces derniers se réuniront à Londres la semaine prochaine afin de discuter des moyens de pallier le déficit de financement dans le secteur éducatif. Comme d’autres au sein de la communauté internationale, je nourris de grands espoirs pour la Commission pour l’éducation. Les enjeux sont considérables, et je m’engage à soutenir la commission et ses membres pour l'obtention de résultats positifs.

Qu’espérons-nous accomplir ?

Les objectifs de la Commission pour l’éducation sont clairs : réunir les meilleures indications factuelles de ce qui fonctionne et convenir d’un programme d'investissement et d'un calendrier d'actions. Certains observateurs pourront penser qu’on sait déjà pourquoi l'éducation est importante, quelles sont les actions qui fonctionnent et qu’il nous faut simplement plus d'argent : ils ont raison.

Le Partenariat mondial pour l’éducation est un partenariat multilatéral et une plateforme de financement dans lequel les requêtes de financement de la part des pays en développement partenaires dépassent largement l’offre. Nos partenaires et nous-mêmes avons cependant lutté pour former un plaidoyer plus éloquent en faveur de l’investissement dans l’éducation.

La Commission pour l’éducation peut contribuer à raviver cet argumentaire tout en identifiant de nouvelles sources de financement, ainsi que des mécanismes de financement efficaces dans le but de garantir à tous les enfants l’accès à l’école et l’apprentissage. Le potentiel de renforcement de la volonté politique au sein de la communauté des bailleurs, publics ou privés, est tout aussi important pour définir comme une priorité l'augmentation de l’aide aux programmes éducatifs efficaces.

Une nouvelle ère pour le Partenariat mondial pour l’éducation

À la fin de l’an dernier, le Conseil d’administration du Partenariat mondial a approuvé un nouveau Plan stratégique pour la période 2016-2020. Ce plan engage le Partenariat mondial à se placer progressivement en soutien d’un cycle éducatif complet de qualité pour chaque enfant. Cette stratégie soutient directement l'ambition du nouvel Objectif mondial en matière d’éducation.

La capacité unique du Partenariat mondial à réunir une meilleure planification sectorielle, un dialogue et un suivi sectoriels mené par les états, ainsi que les financements nécessaires à l’amélioration de l’équité pour tous, des résultats de l’apprentissage et des systèmes éducatifs est au cœur de la Stratégie du GPE à l’horizon 2020. Ces trois éléments (planification, partenariat et financement) sont au centre du solide modèle axé sur les pays proposé par le Partenariat mondial.  

La Stratégie du GPE à l’horizon 2020 constitue l’articulation la plus claire et la plus audacieuse de ce que nous voulons accomplir et comment nous y parviendrons tout en marquant le début d’une nouvelle ère pour le Partenariat mondial. Il nous reste cependant encore tant à faire. Ces cinq prochaines années, nous renforcerons chacun des éléments de notre travail afin de garantir au partenariat la capacité à obtenir des résultats et à soutenir la vision d'expansion et les ambitieux objectifs fixés par sa Stratégie à l’horizon 2020.

Nous développerons de nouvelles voies de financement afin de mobiliser des ressources internationales et nationales supplémentaires pour satisfaire les besoins des enfants les plus pauvres et les plus marginalisés. La première étape est pour notre Conseil d’ouvrir la voie permettant au partenariat d’accepter des financements ciblés. Le Partenariat mondial travaillera en étroite collaboration avec la Commission pour l’éducation afin d'y parvenir.

Les indications de ce qui fonctionne

Par ailleurs, au cours des prochains mois, le Partenariat mondial développera des études de cas au niveau des pays afin d’alimenter les données de la Commission pour l’éducation. Ces études de cas montreront comment le Partenariat mondial encourage un financement international accru, durable et mieux coordonné pour l’éducation et mobilise un financement national mieux ciblé pour satisfaire les objectifs d’équité et d'apprentissage. Nous étudierons également les principaux obstacles et les solutions possibles pour un financement accru et plus efficace de l’éducation.

La fragmentation des aides compte parmi les nombreux problèmes auxquels sont confrontés nos pays partenaires. La distribution inégale des ressources financières au sein des pays et ses conséquences en est un autre. Ces éléments touchent au cœur du modèle du Partenariat mondial et soulignent l’importance de la planification et du dialogue sectoriels pour constituer la base d’une allocation des ressources efficace et efficiente.

En tant que membre du Conseil financier de la Commission, je proposerai mes idées, tirées de mon expérience dans le secteur de la santé et le secteur privé, quant aux meilleures solutions pour les problèmes de financement spécifiques au contexte éducatif. Une de nos priorités immédiates doit être d’identifier les voies pratiques qui contribueront à générer des financements prévisibles à long terme pour l’éducation. Nous ne réussirons que si les recommandations de la Commission pour l’éducation comprennent des actions précises et applicables pouvant conduire à de meilleurs résultats.  

Pas de temps à perdre

Avec moins de neuf mois avant la présentation de son rapport par la Commission pour l’éducation devant l’Assemblée générale des Nations-Unies en septembre, il n'y a pas de temps à perdre. La commission est une étape critique vers la réalisation de la vision des Objectifs de développement durable. C’est une rare opportunité que nous ne pouvons pas nous permettre de gâcher.

Le Partenariat mondial pour l’éducation s’investit : pour nous, l’objectif mondial en matière d’éducation ne se réduit pas à de nobles formules sur papier. Nous nous engageons véritablement à atteindre cet objectif. Des millions d’enfants dans le monde comptent sur nous pour les aider à trouver un avenir meilleur.

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