Travailler en partenariat pour créer un changement durable

Le Guyana, le Rwanda, le Sénégal et la Tanzanie mettent en œuvre la stratégie GPE 2025 et mobilisent des partenariats au niveau des pays pour soutenir un changement à grande échelle et durable. Découvrez comment ils s’y prennent.

07 août 2022 par Secrétariat du GPE
|
Lecture : 5 minutes
Des élèves apprenant ensemble à l'école primaire d'Annai au Guyana. Crédit : GPE/Daisuke Kanazawa
Des élèves apprenant ensemble à l'école primaire d'Annai au Guyana.
Credit: GPE/Daisuke Kanazawa

Durant les deux dernières décennies, le GPE s'est efforcé de faire en sorte que chaque enfant puissent bénéficier des bienfaits d’une éducation de qualité.

Notre nouveau modèle opérationnel – le GPE 2025 - est conçu pour renforcer les partenariats, affiner notre approche au niveau des pays (y compris concernant les options de financement spécifiques à chaque contexte) et promouvoir une approche consistant à « apprendre et adapter » sa mise en œuvre. Notre objectif est de mieux aider les pays partenaires à construire des systèmes éducatifs plus solides et plus résilients qui offrent une éducation de qualité à tous les enfants.

Nous nous sommes entretenus avec quatre pays mettant en œuvre la stratégie du GPE 2025 pour comprendre comment ils ont mobilisé des partenariats au niveau national pour soutenir un changement durable et à grande échelle.

Rwanda : travailler ensemble pour mobiliser rapidement des fonds critiques

Lorsque le GPE 2025 a été présenté au Rwanda, le pays avait une opportunité limitée dans le temps de tirer parti du financement du fonds à effet multiplicateur du GPE (un instrument de financement innovant qui fournit une incitation et les ressources financières nécessaires pour catalyser des investissements plus importants et de meilleure qualité dans l'éducation).

Le gouvernement et ses partenaires se sont réunis et ont mobilisé 100 millions de dollars de cofinancement de la Banque mondiale pour obtenir un financement de 30 millions de dollars du fonds à effet multiplicateur du GPE pour soutenir l'éducation de base.

Une solide coordination entre les partenaires a permis au Rwanda de mener une analyse accélérée des facteurs favorables. Cela a été suivi d'une évaluation de l'analyse par un groupe consultatif technique indépendant et des commentaires du pays sur l'évaluation, le tout en moins d'un mois.

Le Rwanda a soumis sa demande de financement accompagnée d'une proposition de programme de très bonne qualité, la première de tous les pays depuis la mise en application du nouveau modèle opérationnel du GPE, dûment approuvée par le Groupe de travail du secteur de l'éducation du Rwanda. Ayant obtenu et aligné des ressources essentielles sur les priorités nationales, les partenaires se sont engagés à approfondir le dialogue sectoriel et à maintenir une coordination solide dans leur mise en œuvre du GPE 2025.

Les prochaines étapes consisteront à s’accorder sur les réformes prioritaires, élaborer le Pacte de partenariat, accéder au financement pour la transformation du système et mettre en œuvre tout ce qui est nécessaire pour bâtir un système éducatif plus résilient.

Valentine Uwamariya, Minister of Education, Rwanda
« Je voudrais célébrer la coopération fructueuse entre le ministère de l'Éducation, le groupe de travail du secteur de l'éducation du Rwanda et le Partenariat mondial pour l'éducation pour leur soutien à la construction d'un système éducatif plus résilient. Ensemble, nous accélérons les progrès pour tous les enfants. Le financement du fonds à effet multiplicateur augmentera la capacité du gouvernement à mettre en œuvre efficacement le Programme d'éducation de base de qualité du Rwanda et à renforcer l'enseignement et l'apprentissage dans les écoles primaires et secondaires à travers le pays. Le financement est essentiel pour continuer à apporter des changements transformateurs dans l'éducation au Rwanda, d'autant plus que nous nous remettons de l’impact de la pandémie de COVID-19. Nous continuerons à unir nos efforts et nos ressources, en nous appuyant sur la force du partenariat, pour garantir que tous les enfants reçoivent l'éducation de qualité qu'ils méritent. »
Hon. Dr. Valentine Uwamariya
Ministre de l'éducation, Rwanda

Guyana : plus de voix pour un dialogue sectoriel plus pertinent

Depuis son adhésion au GPE en 2002, le Guyana a réalisé d'importants progrès dans l'amélioration de l'accès à l'éducation. L’objectif d’un enseignement primaire universel a été atteint et le gouvernement s'emploie à accroître l'accès à l'enseignement secondaire, en particulier pour les plus marginalisés.

La nécessité d'améliorer les résultats d'apprentissage et la qualité de l'enseignement façonne également les efforts de réforme actuels.

Ces dernières années, le Guyana a renforcé la coordination sectorielle et créé un espace pour un dialogue sectoriel inclusif, démontrant sa détermination à exercer le pouvoir du partenariat pour atteindre des objectifs ambitieux.

Le groupe local des partenaires de l'éducation dirigé par le ministère de l'Éducation et réunissant des responsables gouvernementaux, des partenaires de développement, la société civile, le syndicat des enseignants et le secteur privé) a été créé en 2019, et a adopté la stratégie GPE 2025 comme une opportunité pour coordonner les efforts pour créer un changement durable.

Les partenaires discutent des facteurs susceptibles de permettre des améliorations à l'échelle du système, notamment une planification sensible au genre, ainsi que l'équité et l'efficacité du financement national. Un dialogue politique approfondi et participatif aide le Guyana à se concentrer sur les goulots d'étranglement du secteur et les solutions transformatrices pour y remédier.

Nicola M. Johnson
« Les partenariats sont importants dans le secteur de l’éducation, étant donné son rôle dans le développement d'une nation. Au Guyana, nous, au ministère de l'Éducation, apprécions la contribution de nos partenaires à travers des dialogues et d'autres mécanismes participatifs, car ils représentent la voix de nos bénéficiaires. Les écouter nous aide à développer des politiques et des programmes inclusifs qui répondent efficacement aux besoins des élèves, des enseignants et de tous les acteurs de l'éducation. »
Nicola M. Johnson
Cheffe de la planification au ministère de l'Éducation de Guyana

Sénégal : améliorer le dialogue sectoriel pour obtenir des résultats à grande échelle

Avant de rejoindre le GPE en 2006, le Sénégal engageait déjà les parties prenantes du secteur de l'éducation dans le dialogue sectoriel. Au fil des ans, le gouvernement et ses partenaires se sont efforcés de rendre le dialogue plus inclusif et efficace, et la stratégie du GPE 2025 a été une occasion de renforcer davantage ces efforts et d'améliorer la coordination sectorielle.

Le plan sectoriel de l'éducation du Sénégal met l'accent sur l'amélioration des résultats d'apprentissage, l'équité et la gouvernance du secteur. Une analyse menée par les pays sur les performances du secteur, les besoins, les lacunes et les preuves existantes sert de base aux discussions sur les obstacles à l'accélération des progrès.

Le pays a, par exemple, consacré plus de 20 % de ses dépenses publiques totales à l'éducation depuis 2015, et les partenaires au niveau national discutent de la manière d'améliorer l'efficacité et l'équité du financement national pour remédier aux faibles résultats d'apprentissage et veiller à ce que les enfants les plus vulnérables ne soient pas laissés de côté. Une telle analyse approfondie attire l'attention de tous les partenaires sur les facteurs critiques qui permettent un changement à grande échelle.

Le processus inclusif et participatif est essentiel pour aligner les partenaires, ainsi que les ressources, derrière des réformes audacieuses pour des résultats durables.

« L'alignement des financements […] permet de lier la mise en œuvre des ressources extérieures aux mécanismes d'exécution du budget ordinaire de l'État et ainsi, d'engager le dialogue sur l'allocation des ressources au secteur pour l'atteinte des résultats ou réformes attendus [y compris la mise en œuvre effective des réformes de l'Union économique et monétaire ouest-africaine à travers la budgétisation par programme]. »

Groupe National des Partenaires de l’Éducation et de la Formation (GNPEF), Avril 2022

Tanzanie : renforcer la coordination pour faire avancer la transformation du système

Lorsque le GPE 2025 lui a été présenté, le gouvernement a mis en place un groupe de travail inclusif pour maximiser les avantages du modèle opérationnel.

Alors que la Tanzanie développe sa propre voie pour transformer son système éducatif, le pays s'appuie sur des années de mise en œuvre d'un programme axé sur les résultats qui a déjà entraîné des changements à grande échelle : l’amélioration des taux de transition des filles du primaire au premier cycle du secondaire et la récente annulation d'une politique interdisant aux filles enceintes d'aller à l'école sont des exemples de progrès à l'échelle du système.

Les partenaires au niveau des pays s'emploient actuellement à renforcer la coordination du secteur et à identifier les réformes prioritaires qui harmonisent leurs efforts pour améliorer l'apprentissage et remédier aux inégalités afin que tous les enfants reçoivent une éducation de qualité.

Le gouvernement a lancé un exercice de cartographie pour faire le point sur les interventions soutenant les questions politiques clés, telles que l'amélioration de l'égalité de genre et la gestion du personnel enseignant. Reconnaître les contributions des parties prenantes à la transformation du système jusqu'à présent permet de clarifier la manière dont les partenaires peuvent s'aligner pour faire avancer collectivement le programme de réforme.

Les prochaines étapes comprennent la finalisation du Pacte de partenariat par le groupe de travail, en consultation avec un large éventail de parties prenantes.

« La Tanzanie continentale a fait d'énormes progrès en ce qui concerne son système d'éducation de base, malgré les défis qui continuent d'entraver la réalisation des objectifs souhaités… Pour relever ces défis, des approches innovantes et transformatrices sont nécessaires pour provoquer un changement des systèmes. »

Pacte de partenariat pour l'éducation (ébauche), Ministère de l'éducation, de la science et de la technologie, Tanzanie

Lire aussi

Laisser un commentaire

Votre adresse email ne sera pas divulguée. Tous les champs sont requis

Le contenu de ce champ sera maintenu privé et ne sera pas affiché publiquement.

Texte brut

  • Global and entity tokens are replaced with their values. Explorer les jetons disponibles.
  • Aucune balise HTML autorisée.
  • Les lignes et les paragraphes vont à la ligne automatiquement.
  • Les adresses de pages web et les adresses courriel se transforment en liens automatiquement.