Mieux apprendre en Côte d’Ivoire

Koundinin in school
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Points clés

  • Pour améliorer l'apprentissage, la Côte d'Ivoire, avec le soutien du GPE, a ciblé ses efforts dans 6 régions ayant les résultats d'apprentissage les plus faibles et les taux de pauvreté les plus élevés.
  • Les interventions comprennent l'élargissement de l'accès à l'éducation préscolaire, les cours de rattrapage pour les enfants non scolarisés, la formation des enseignants du primaire et l'engagement communautaire par le biais des comités de gestion des écoles.
  • Les résultats sont si prometteurs que le gouvernement étend ces initiatives à tout le pays.
Carte de la Côte d'Ivoire

À la rencontre de Koundinin et Kady

Koundinin à la maison

« Je m’appelle Koundinin et j’ai 10 ans. Je vais à l’école depuis septembre dernier dans une classe passerelle. C’est une classe où je peux apprendre plus vite et puis entrer en CM1 l’année prochaine dans une école publique. »

Credit: GPE / Rodrig Mbock
Une salle de classe. Trypoungo

« J’aime l’école. J’y vais 5 jours par semaine. Le matin je me lave, je m’habille, je mange un petit peu, et puis avec mon frère et ma sœur on marche jusqu’à l’école. Les gens de mon village l’ont construite pour nous. Ils en sont fiers ! »

Credit: GPE / Rodrig Mbock
Des élèves d'une classe passerelle

« Chaque matin, les autres 39 élèves de l’école et moi nous alignons dehors et puis nous rentrons en classe à 8 heures. Ce matin, comme c’était lundi, on a d’abord chanté l’hymne national et levé le drapeau dans la cour. »

Credit: GPE / Rodrig Mbock
Animatrice de classe passerelle, Trypoungo

« Ma maitresse est gentille. Elle nous apprend les lettres de l’alphabet, à écrire notre nom, à lire et faire des calculs. Aujourd’hui, on a appris les lettres X et Y, et on a écrit les mots « crayon » et « soixante-dix » pour s’entrainer. »

Credit: GPE / Rodrig Mbock
Koundinin au tableau

« J’aime bien faire les additions aussi. La maitresse écrit les opérations au tableau ; je les recopie sur mon ardoise et puis je calcule sans me tromper, d’abord les unités et puis les dizaines. »

Credit: GPE / Rodrig Mbock
Koundinin debout dans sa salle de classe

« Depuis que je viens à l’école, j’apprends aussi le français. Avant, je ne parlais que le Sénoufo, la langue parlée dans mon village. Savoir parler français va me permettre de continuer à étudier et je pourrai aider ma famille. »

Credit: GPE / Rodrig Mbock
Kady, 12, devant sa salle de classe

« Je m’appelle Kady et j’ai 12 ans. Je suis en classe de CM2 à l’école primaire publique de Bèngo, mon village. Tous les jours, je vais à l’école à 7h30. »

Credit: GPE / Rodrig Mbock
Kady en classe

« Quand j’arrive à l’école, je salue mes camarades, puis je vais en classe et je prends mon livre de français que je lis jusqu’à ce que mon maitre arrive. Quand le maitre nous pose des questions, je lève la main et je réponds. »

Credit: GPE / Rodrig Mbock
Kady à la cuisine

« J’habite à Bèngo avec mes parents. Quand je suis à la maison, j’aide mes parents à travailler. J’aide ma maman à griller des galettes que je vais vendre dans le village. Les gens aiment bien manger mes galettes ! »

Credit: GPE / Rodrig Mbock
Kady et ses amies

« Après le CM2, j’ai envie d’aller au collège, et quand je serais grande, j’ai envie de travailler, mais je ne sais pas encore ce que je veux faire. »

Credit: GPE / Rodrig Mbock
01 10

Améliorer les résultats d’apprentissage

Depuis 2018, le GPE finance, à hauteur de 52,1 millions de dollars, le projet d’amélioration de la prestation des services éducatifs (PAPSE) mis en œuvre par le ministère de l’Éducation nationale et de l’Alphabétisation, avec l’appui de la Banque mondiale.

Le projet intervient dans six des régions les plus défavorisées du pays (Bagoué, Béré, Bounkani, Kabadougou, Poro et Tchologo) où les taux de scolarisation et de réussite au primaire sont les plus bas et où le niveau de pauvreté est élevé.

Le projet, qui répond directement aux objectifs du plan sectoriel de l’éducation du pays pour la période 2016-2025, vise à assurer que les élèves apprennent mieux à l’école, par le biais de plusieurs interventions :

  • Augmenter le nombre de jeunes enfants qui ont accès à l’école maternelle,
  • Ramener les enfants hors du système à l’école,
  • Former les enseignants du primaire à de nouvelles méthodes pédagogiques pour améliorer les résultats en lecture et mathématiques,
  • Accroître la participation citoyenne en créant des comités de gestion (COGES) dans chaque école.

Augmenter l’offre préscolaire

Seuls 10 % des enfants entre 3 et 5 ans étaient inscrits dans des structures préscolaires en 2015-2016, et ce taux tombe à 5 % dans les zones rurales.

Le PAPSE soutient les deux principales stratégies de l’État ivoirien en matière d’expansion de l’offre préscolaire : la création de centres communautaires préscolaires, à destination des enfants de 4 et 5 ans dans les zones rurales ; et la création d’une classe de pré-primaire dans les écoles publiques visant à accueillir les enfants de 5 ans.

Depuis 2018, le PAPSE a financé la création de 117 classes préscolaires communautaires, comme celle visitée à Nambirghékaha, et la formation des animateurs de ces classes.

Ce modèle repose sur un engagement important des communautés, qui mettent notamment à disposition un local, choisissent un animateur et prennent en charge son salaire avec l’aide d’une subvention de l’État ivoirien.

Parallèlement, 134 classes pré-primaires ont été construites dans des écoles primaires publiques.

  • Les enfants de la petite section apprennent la météo. Classe préscolaire communautaire, Nambirghékaha.

    Crédit : GPE / Rodrig Mbock

  • Taper des mains, chanter, danser... être actif et bouger aide les enfants à rester attentifs et à aimer venir à l’école. Classe préscolaire communautaire, petite section de Nambirghékaha.

    Crédit : GPE/Rodrig Mbock

  • Les enfants jouent au tourniquet pendant la récréation du matin. Maternelle communautaire de Nambirghékaha.

    Crédit : GPE/Rodrig Mbock

L’ensemble de ces nouvelles classes préscolaires permet d’accueillir près de 30 000 jeunes enfants, ce qui les prépare à arriver au primaire prêts à apprendre.

Le projet a aussi évalué les 250 classes préscolaires pour vérifier qu’elles répondent bien aux normes de qualité en termes d’accès, d’équipement, de méthodes d’enseignement, d’infrastructures et de gouvernance. 98 % des écoles évaluées répondaient aux normes à la fin de l’année 2022.

Ramener les enfants non scolarisés à l’école

Plus de 2 millions d’enfants ivoiriens ne vont pas l’école, la plupart parce qu’ils ne sont jamais entrés dans le système, et les autres parce qu’ils l’ont précocement quitté. Les classes passerelles donnent aux enfants âgés entre 9 et 14 ans un apprentissage accéléré leur permettant de rattraper leur retard rapidement et puis d’intégrer une école primaire publique.

De multiples organisations non gouvernementales œuvrent pour établir ces classes passerelles, comme par exemple l’ONG « L’école Pour Tous » à Trypoungo.

Depuis le début du projet, 100 classes passerelles ont été établies, permettant de scolariser plus de 3000 élèves. Et pour l’année scolaire 2022-2023, ce sont plus de 1700 enfants supplémentaires qui bénéficient de cette scolarisation accélérée.

  • 40 élèves du village de Trypoungo reçoivent un enseignement accéléré depuis le début de l’année scolaire dans la nouvelle classe passerelle.

    Crédit : GPE/Rodrig Mbock

  • Une leçon de mathématiques. Classe passerelle de Trypoungo.

    Crédit: GPE/Rodrig Mbock

Mieux enseigner la lecture et les mathématiques

Les résultats scolaires des élèves ivoiriens étaient faibles et à des niveaux inférieurs à ceux des autres pays francophones de la région, comme l’avait montré l'évaluation du PASEC de 2019.

Pour améliorer le niveau des élèves en lecture, écriture et mathématiques, le PAPSE a fourni de nouveaux matériels pédagogiques : des manuels « décodables » pour la lecture et « déchiffrables » pour les mathématiques pour les élèves, des guides et des outils d’évaluation pour les enseignants des trois premiers niveaux (CP1, CP2 et CE1), et des grilles d’observation pour les inspecteurs.

Les enseignants ont aussi été formés à l’utilisation des nouvelles méthodes et outils pédagogiques.

  • Une enseignante de CP1 mène la leçon de lecture du jour en suivant dans le livre décodable. École primaire publique de Nambirghékaha.

    Crédit : GPE/Rodrig Mbock

  • Les élèves suivent du doigt dans leur propre livre et répètent à voix haute.

    Crédit : GPE/Rodrig Mbock

  • Le manuel de mathématiques de CP 2.

    Crédit : GPE/Rodrig Mbock

À la rencontre des enseignants

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  • Foussiata Coulibaly
    Foussiata Coulibaly
  • Rose Yabisio
    Rose Yabisio
  • Souleymane Konate
    Souleymane Konate
  • Diaby Issouf
    Diaby Issouf
Foussiata Coulibaly

Foussiata Coulibaly

Animatrice de classe passerelle, Trypoungo

« Je viens de Korhogo et c’est la première année que j’enseigne ici. J’ai 40 enfants dans ma classe, qui ont entre 9 et 14 ans. Avant, ces enfants partaient travailler aux champs. Aucun d’eux n’était allé à l’école jusque-là. Grâce au projet on les a récupérés ; on va les former et les insérer dans l’école formelle.

Le plus difficile au début, c’est que les enfants ne comprennent pas le français. Mais je comprends la langue qu’ils parlent et j’ai des techniques pour leur faire comprendre ce que je dis.

J’enseigne tout : mathématiques, lecture, expression orale, chants et poésies. Le matin, on fait un rappel du cours précédent. En mathématiques, je les mets en groupes car ils peuvent s’entraider. On fait beaucoup d’exercices pour que j’évalue leur progression.

J’ai décidé de devenir enseignante parce que la communauté a besoin de nous. Tant d’enfants ne vont pas à l’école parce qu’ils n’ont pas d’enseignants dans leur village. J’aime mon travail et j’entretiens de bons rapports avec les gens du village. Je plaisante avec eux. Parfois les parents viennent me voir et me demandent comment leurs enfants se débrouillent. Si un enfant manque, je vais voir ses parents le soir pour comprendre ce qui se passe. Je dois les convaincre d’envoyer leur enfant à l’école. »

Rose Yabisio

Rose Yabisio

Classe maternelle grande section, Nambirghékaha

« Je suis éducatrice préscolaire et m’occupe de la grande section. Cela fait 4 ans que je fais ce travail. J’ai choisi de faire ce métier parce que je crois que je dois aider les enfants à apprendre quelque chose dans la vie. C’est un métier vraiment passionnant, qui m’a plu depuis mon bas âge.

Cette année, j’ai 19 élèves : 10 filles et 9 garçons. J’ai une assistante aussi qui m’aide pendant que je fais le cours. J’ai un planning pour la semaine avec un livret d’accompagnement, qui détaille tous les cours que nous allons faire chaque jour de la semaine.

J’utilise des outils pédagogiques. Par exemple ce matin, nous avons appris quels objets utiliser pour garder sa maison propre. J’avais amené un seau, du savon, des gants et une serpillère. J’ai appris ces mots aux enfants en leur montrant les objets, puis j’ai demandé à quelques-uns de venir nous montrer comment s’en servir, tout en décrivant ce qu’ils faisaient.

J’ai reçu la formation initiale des encadreurs et assistants préscolaires (3 mois), et puis une autre formation continue d’un mois et demi. La formation était utile parce que ça m’a appris la maitrise de soi, de ne pas me fâcher, de me mettre au même niveau que les enfants pour mieux les comprendre et les aider. Quand l’enfant a un problème, automatiquement il se sent à l’aise et explique facilement.

Au début, c’était difficile parce que j’étais dans une zone où les enfants ne comprenaient pas ce que je disais. Mais après mes efforts, j’ai vu les résultats et j’étais contente. Je me sentais fière de moi parce que je me disais : j’ai contribué à quelque chose.

Et quand les enfants me voient, ils viennent vers moi, ils me font des câlins. C’est mon plus beau cadeau. »

Souleymane Konate

Souleymane Konate

Maitre de CP2 - Nambirghékaha

« Je suis enseignant depuis 10 ans et depuis 9 ans à Nambirghékaha. J’ai reçu une formation en 2019 et 2020 qui consistait à nous montrer comment utiliser le matériel pédagogique à notre disposition.

Avant, les affiches en classe servaient simplement de décoration. Avec le PAPSE, on nous a montré comment vraiment utiliser les supports pédagogiques, comment faire pour que les enfants soient intéressés par le cours. Et surtout comment faire simple tout en apportant un bon enseignement aux enfants.

Quand j’étais élève maitre, j’ai été formé à l’approche par compétences (APC), la façon d’enseigner typique en Côte d’Ivoire. Mais avec le PAPSE, on fait autrement. Tout en jouant, pendant que les enfants manipulent des objets, ils apprennent en même temps. C’est plus facile pour eux.

Et puis il y a aussi le questionnement, le pourquoi et le comment : « Comment as-tu fait pour trouver ça ? Pourquoi tu dis que c’est comme ça ? »

Prenez un exemple simple : avec l’APC un enfant de CP1 apprend à compter jusqu’à 20, mais avec la méthode du PAPSE, l’enfant peut compter jusqu’à 100. La différence est frappante. En 6 mois, un enfant de CP2 peut compter jusqu’à 500. Je l’ai fait ce matin. Cette manière d’enseigner a plus d’impact sur la vie des enfants. »

Diaby Issouf

Diaby Issouf

Directeur de l’EPP Bèngo

« Je suis directeur depuis 6 ans. Nous avons 3 enseignants et 50 élèves. Grâce au PAPSE, après les évaluations de cette année, nous sommes classés 1er au niveau national. L’année dernière, nous étions troisièmes. Je suis très content, parce qu’on a fait beaucoup de travail.

Avec la nouvelle école nous avons de meilleures conditions pour les élèves. Ces bons résultats sont dus au travail des enseignants, et puis des différents méthodologies grâce au projet. Mais on fait beaucoup de soutien : on organise une étude obligatoire d’une heure et demie tous les soirs de la semaine.

Nous n’avons pas d’électricité à l’école et l’espace est un peu restreint. Le soir on utilise des torches. Avec de meilleures conditions, on pourrait faire mieux.

Une fois le primaire fini, on espère que les enfants continuent au collège. C’est important que les parents suivent de près le parcours de leurs enfants. »

Le projet comporte un volet de recherche visant à estimer l’impact des interventions. Les régions ciblées étant celles où les résultats scolaires étaient les plus faibles, les premières évaluations montrent que des défis importants restent à relever avant que l’ensemble des enfants ne sachent lire et compter.

Mais l’impact du projet est déjà évident lorsqu’on compare les écoles qui ont reçu le soutien du PAPSE et les autres.

En classe de CE1, les élèves qui ont bénéficié du PAPSE ont un score moyen en lecture de 29 sur 100 contre 18 sur 100 dans les écoles du groupe de contrôle et les élèves n’arrivant pas à lire un seul mot y sont deux fois moins nombreux.

En mathématiques, les performances des élèves ayant bénéficié du PAPSE sont également supérieures : 56 sur 100 contre 44 sur 100.

Ces résultats sont prometteurs car la tendance est à la hausse depuis 2020, à la fois en mathématiques et en lecture, où un nombre croissant d’élèves atteint le seuil de compétence minimum requis.

Et ces résultats sont d’autant plus remarquables qu’ils arrivent après une année scolaire réduite en 2020-2021 due à la pandémie de COVID-19.

Impliquer les communautés dans la gestion des écoles

Enfin, une intervention importante pour s’assurer que les écoles fonctionnent bien et que les élèves y apprennent est la mise en place de comités de gestion (COGES) dans 375 écoles ciblées par le projet.

Ces comités reçoivent des formations et des subventions pour leur fonctionnement, suivant les besoins de l’école mais aussi suivant ses résultats.

À la rencontre des communautés

Cliquez sur chaque photo pour lire ce que disent les membres de la communauté.

  • Foligolo Yéo
    Foligolo Yéo
  • Katiene Songhi Ouattara
    Katiene Songhi Ouattara
  • Moussa Koné
    Moussa Koné
Foligolo Yéo

Foligolo Yéo

Président du COGES, EPP Nambirghékaha

« Les gens du village m’ont élu pour deux ans. C’est la première année que je tiens ce rôle. Je suis content d’être président du comité de gestion parce que ça me permet de savoir ce qui se passe à l’école.

S’il y a un besoin, on m’appelle. Je parle aux enseignants, j’organise des réunions régulières avec les parents, parfois deux fois par semaine. Par exemple, on a poussé pour faire ouvrir les deux classes de maternelle à l’école, qui n’existaient pas avant.

Maintenant les petits enfants du village peuvent y aller. Quand on doit faire des travaux à l’école, toute la communauté contribue. On a mobilisé tout le monde pendant une journée pour construire une clôture autour de l’école. »

Katiene Songhi Ouattara

Katiene Songhi Ouattara

Présidente des femmes, Nambirghékaha

« En tant que présidente des femmes, je m’occupe de plusieurs choses à l’école, par exemple d’organiser la cantine scolaire ou de nettoyer quand il faut. J’ai 4 enfants qui viennent à l’EPP Nambirghékaha. Moi-même j’e n’ai pas pu y aller, et j’espère que mes enfants feront mieux que moi. »

Moussa Koné

Moussa Koné

Président du COGES, EPP Bèngo

« Avant, l’école de Bèngo était en matériaux locaux et pas très solide, mais grâce au PAPSE, nous avons pu faire construire une nouvelle école avec trois salles de classe.

Je travaille avec les parents. Si un élève ne vient pas régulièrement à l’école, je vais voir les parents et je vais régler ça avec eux. S’il manque quelque chose à l’école, on vient me voir et j’aide. J’espère qu’avec l’éducation, mes enfants deviendront de « grands types », qu’ils auront une vie plus facile que moi. »

Ce suivi direct par les communautés par l’intermédiaire du tableau de bord de l’école encourage l’assiduité des enseignants, améliore l’environnement scolaire, notamment par de petits projets de construction et d’amélioration, et permet de faire remonter au niveau central les informations sur la performance et d’autres questions liées au fonctionnement de l’école.

Les parents ont tout intérêt à ce que leurs enfants tirent tous les bénéfices possibles d’aller à l’école et se sentent impliqués dans la vie scolaire.

Tous les COGES mis en place dans le cadre du projet ont organisé des réunions pour rapporter sur leurs activités, notamment leur utilisation des subventions et les résultats scolaires des élèves.

Réunion avec les conseillers pédagogiques, les inspecteurs et les représentants du PAPSE menée par le Directeur régional de l’éducation nationale de Korhogo.
Réunion avec les conseillers pédagogiques, les inspecteurs et les représentants du PAPSE menée par le Directeur régional de l’éducation nationale de Korhogo.
Credit:
GPE / Rodrig Mbock

Étendre le programme à tout le pays

Fort des résultats positifs obtenus par le PAPSE, l’approche pilotée dans les 6 régions est en train d’être mise à l’échelle dans tout le pays.

L’effort du gouvernement, avec un investissement de plus de 265 millions de dollars, est complété par un programme conjoint accordé fin 2022 qui rassemble la contribution du fonds à effet multiplicateur du GPE pour 15 millions de dollars, et de la Banque mondiale, avec un crédit de 350 millions de dollars.

Ces fonds seront décaissés au cours des 5 prochaines années sur la base des résultats obtenus par le pays selon un cadre précis, ce qui confirme la confiance du gouvernement dans ce modèle, en ligne notamment avec son Programme National d’Appui aux Premiers Apprentissages Scolaires issu de la stratégie du même nom.

Grâce à ce travail, plus 66 000 enseignants seront recrutés ou formés et plus de 8,4 millions d’enfants ivoiriens auront accès à une meilleure éducation.

Maiga Seydou
« Transformer l'éducation en Côte d’Ivoire c'est agir pour que les enfants apprennent vraiment et les maintenir à l'école le plus longtemps possible, car c’est avec une population éduquée qu’on pourra transformer l’économie dans son ensemble. »
Maiga Seydou
Responsable suivi et évaluation du PAPSE

Mai 2023