Ces dernières années, le Mozambique a réalisé d'énormes progrès en matière d'éducation. La loi sur le système éducatif national a été révisée en décembre 2018, restructurant le secteur du même coup. Elle a fait passer la durée de l'enseignement obligatoire (et gratuit) de sept à neuf ans.
La durée des cycles d'enseignement a également été revue. Celui de l'enseignement primaire est passé de sept à six ans et celui de l'enseignement secondaire, de cinq à six ans. Cette loi reconnaît également, pour la première fois, le préscolaire comme un sous-secteur de l'éducation, bien qu'il ne soit pas obligatoire pour accéder au primaire.
Ce sont ces changements, auxquels s'ajoutent l'augmentation des investissements et un engagement plus accru du gouvernement à maintenir les dépenses de l'éducation à un niveau élevé qui ont mené à ces progrès.
Toutefois, le système éducatif du pays reste marqué par des problèmes en termes d'efficience. On y dénombre encore près de deux millions d'enfants en âge d'aller à l'école primaire qui ne sont pas scolarisés. Plus d'un tiers des élèves abandonnent avant le CE 1 et moins de la moitié achève le primaire. Des chiffres bien en dessous de la moyenne des pays d'Afrique subsaharienne.
Dans le second cycle du primaire, l'écart entre les sexes augmente, car davantage de filles abandonnent l'école prématurément. En raison d'autres facteurs tels que les niveaux élevés d'absentéisme des enseignants, les enfants ne fréquentent que pendant 74 des 190 jours d'école prévus dans l'année.
En termes d'accès, seuls 3,5 % des enfants âgés de 3 à 5 ans étaient inscrits à la maternelle en 2019. Cependant, le nombre d'élèves inscrits dans l'enseignement primaire a doublé entre 2004 et 2018.
Aligné sur le programme national de développement et conformément aux engagements internationaux, le plan sectoriel de l'éducation (PSE) 2020-2029 vise à former « des citoyens dotés de connaissances, de compétences, de valeurs morales, civiques et patriotiques capables de contribuer au développement d'une société en parfaite cohésion, qui s'adapte aux spécificités d'un monde en constante évolution ». Ses trois priorités sont :
- Assurer l'inclusion et l'équité en matière d'accès, de participation et de rétention en garantissant à tous les enfants, jeunes et adultes l'accès à un cycle complet de la maternelle au premier cycle du secondaire.
- Assurer la qualité de l'apprentissage en veillant à ce que les enfants, les jeunes et les adultes acquièrent des compétences de base en lecture, en calcul et en compétences de vie.
- Assurer une gouvernance transparente, participative, efficiente et efficace en renforçant les capacités du personnel du ministère de l’éducation pour permettre aux planificateurs et aux gestionnaires du secteur de mettre en œuvre des politiques et des stratégies fondées sur des données factuelles.
Le plan prend également en compte les catastrophes naturelles (qui ont affecté la mise en œuvre du plan précédent) et accorde une plus grande importance au genre dans tous les domaines prioritaires.