On observe un regain d'intérêt pour les « diagnostics des systèmes » parmi ceux qui cherchent à améliorer l'éducation dans les pays pauvres. Il semblerait que cela soit dû au fait que l'on reconnaît que de nombreux efforts visant à améliorer la qualité des apprentissages n'ont pas eu l'impact souhaité et que l'on comprend mal pourquoi.
Les partisans de la « pensée systémique » soutiennent que le développement d'une meilleure compréhension du secteur de l'éducation contribuera à favoriser un programme de réformes transformatrices, en ciblant les interventions sur les principaux défis et en augmentant la probabilité qu'elles mènent à des améliorations durables des acquis scolaires.
Dans les pays en développement, les plans sectoriels de l'éducation présentent le calendrier des réformes sectorielles financées principalement par des ressources intérieures et complétées par l'aide internationale.
En théorie, ces plans sectoriels sont élaborés de manière inclusive afin de préparer une action collective menée par les gouvernements, la mobilisation de financements intérieurs et internationaux et l'alignement du soutien de tous les acteurs du secteur de l'éducation au système éducatif.
Dans la pratique, le bilan est plus nuancé. Des évaluations au niveau des pays récemment réalisées par le PME ont montré que, si la qualité globale des plans sectoriels de l'éducation est en constante amélioration, le lien entre la planification et la mise en œuvre de ces plans doit encore être renforcé.
Par ailleurs, les plans sectoriels sont des outils essentiels pour améliorer la redevabilité et sont susceptibles de favoriser l'amélioration des acquis scolaires des élèves.