Le financement du programme de développement passe par le renforcement et le développement du Partenariat mondial pour l’éducation
Third Intl Conference on Financing for Development.

Addis-Abeba, 16 juillet 2015 -- Le Partenariat mondial pour l'éducation (GPE), renforcé et opérant à une plus grande échelle, est considéré comme un mécanisme essentiel à la réalisation de l’ambitieux programme de développement durable proposé pour l’après-2015.

Dans le document final (le « Programme d’action d’Addis-Abeba ») de la Troisième Conférence internationale sur le financement du développement, les chefs d’État et de gouvernement et représentants de haut niveau de 193 pays ont convenu d’accroître « les investissements et la coopération internationale pour faire en sorte que tous les enfants acquièrent une éducation préscolaire, primaire et secondaire gratuite, équitable, inclusive et de qualité, notamment par l’expansion et le renforcement d’initiatives telles que le Partenariat mondial pour l’éducation ».

Le document final est le cadre d’action qui définit la façon dont les membres de l’Organisation des Nations unies atteindront les nouveaux Objectifs de développement durable au cours des 15 prochaines années. En l’occurrence, l’objectif relatif à l’éducation consiste à « assurer une éducation équitable, inclusive et de qualité et un apprentissage tout au long de la vie pour tous ».                                 

Le Partenariat mondial pour l’éducation a été récemment nommé coorganisateur et partenaire opérationnel du programme d’éducation pour l’après 2015 dans le cadre de la Déclaration d’Incheon adoptée au Forum mondial sur l’éducation qui s’est tenu en mai 2015 en Corée. Le Programme d’action d’Addis-Abeba considère maintenant le Partenariat mondial comme un outil fondamental du renforcement des systèmes éducatifs dans les pays à faible revenu.

« Le Partenariat mondial pour l’éducation et le programme mondial d’éducation se trouvent dans une phase décisive », estime Julia Gillard, présidente du conseil d’administration du Partenariat mondial pour l’Éducation. « Le renforcement de la coopération internationale pour le développement implique la mise en œuvre de partenariats cherchant en permanence à être bien plus que la simple somme de leurs composantes — en démultipliant l’impact des activités de sensibilisation, des compétences techniques, des ressources et de l’éthique de responsabilité. Un renforcement substantiel du Partenariat mondial pour l’éducation suppose toutefois des ressources financières à la hauteur d’une telle ambition ».

Selon l’UNESCO, l’écart à combler entre les financements extérieurs et les ressources nécessaires pour que tous les enfants aient accès à l’éducation préscolaire, primaire et secondaire est de 39 milliards de dollars par an.

L’aide des bailleurs de fonds à l’éducation de base dans les pays à faible revenu a baissé de 7 % entre 2010 et 2013, alors que l’aide au développement a globalement augmenté de plus de 9 % durant la même période.

« Nous devons inverser la tendance à la baisse du financement de l’éducation et veiller à ce que les ressources servent effectivement à permettre aux enfants d’aller à l’école et d’acquérir des connaissances — où qu’ils se trouvent. Le Partenariat mondial pour l’éducation est déjà le premier bailleur de fonds des systèmes d’éducation des pays fragiles et touchés par un conflit dans lesquels il exerce des activités, mais il faut davantage de ressources pour offrir une éducation gratuite et de qualité à tous les enfants », ajoute Mme Gillard.

Le document final souligne aussi combien il est important de mobiliser davantage de financements nationaux, d’accroître la quantité et la qualité des données sur l’efficacité de l’aide et de faire la démonstration de résultats concrets.

La semaine dernière, au Sommet d'Oslo sur l’éducation pour le développement, la Norvège a annoncé la création d’une Commission sur le financement de l’éducation dans le monde. La nouvelle commission sera organisée par la Norvège, l’Indonésie, le Chili et le Malawi et présidée par Gordon Brown. Elle démontrera la nécessité d’accroître les investissements dans l’éducation et d’inverser la tendance à la baisse du montant global des financements. Le Partenariat mondial pour l’éducation travaillera en étroite collaboration avec la Commission sur le financement.

Third Intl Conference on Financing for Development.

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