Les dirigeants du G7 ont reconnu l'urgence de faire en sorte que toutes les filles et tous les garçons du monde puissent revendiquer leur droit à une éducation de qualité, et ont appelé à des efforts de transformation pour atteindre cet objectif, qui constituerait la voie vers un monde plus égalitaire.
La Déclaration sur l’égalité entre les femmes et les hommes et l’autonomisation des femmes adoptée à l'issue du Sommet du G7 à Biarritz, en France, donne un nouvel élan à l’éducation de tous les enfants et apporte un soutien fort à l'Initiative 'Priorité à l'égalité'.
Développée avec le gouvernement français, hôte du sommet du G7 cette année, le Partenariat mondial pour l'éducation (PME), l'Initiative des Nations Unies pour l'éducation des filles (UNGEI), l'UNESCO, l'UNICEF et Plan International, cette initiative vise à aider les pays en développement à intégrer l'égalité des sexes dans leurs systèmes éducatifs. Elle affectera également davantage de ressources financières et techniques aux pays participants qui se sont engagés à améliorer rapidement les résultats en matière d'égalité femmes-hommes.
Dans leur Déclaration, les dirigeants du G7 affirment : « Nous sommes convaincus que l’accès à une éducation de qualité est essentiel pour l’autonomisation et l’égalité des chances des femmes et des filles, en particulier de celles qui vivent dans des pays en développement et en proie aux conflits. Nous nous félicitons donc des stratégies déployées pour éliminer les obstacles auxquels les filles sont confrontées et pour parvenir à l’égalité femmes-hommes, notamment de l’Initiative 'Priorité à l’égalité' »
L'initiative en question appelle à une coordination accrue entre les ministères chargés de l’égalité des sexes et de l’éducation, ainsi qu’à un renforcement des données, du suivi et de la responsabilisation en matière d’égalité des résultats dans et par l’éducation.
L’UNGEI et le PME se félicitent de ce que le G7 ait mis l’accent sur l’éducation des filles et l’égalité des sexes, une des priorités de notre époque à l'échelle mondiale. L’initiative 'Priorité à l’égalité' envisage un changement stratégique pour éviter les projets individuels au profit de systèmes éducatifs pouvant faire progresser l’égalité des sexes - c'est à dire des environnements d’apprentissage sécurisés, la formation et le déploiement d’enseignants, l’élaboration de programmes et de matériels pédagogiques, la gestion et le leadership. Cela signifie que la planification, la mise en œuvre, la budgétisation et la responsabilisation de chaque pays en matière d’éducation doivent viser à ce que toutes les filles et tous les garçons soient scolarisés, en bonne santé, en sécurité et capables de réaliser leur plein potentiel.
Les ministères de l'Éducation travaillant seuls ne peuvent pas atteindre cet objectif. S'attaquer à des normes aussi profondément ancrées que les stéréotypes liés au genre, les mariages précoces ou forcés et les grossesses précoces nécessite une approche holistique. Cette initiative réunira ainsi les ministères qui s’occupent de questions de genre (éducation, santé et autres) avec des acteurs clés d’autres secteurs et groupes cibles, afin de lever les obstacles sociaux et culturels qui contribuent à perpétuer les inégalités entre les femmes et les hommes et empêchent les filles d'aller à l’école. Les communautés et les organisations locales, les organisations d’enseignants et de la société civile auront toutes un rôle crucial à jouer pour soutenir l’initiative et garantir des résultats concrets.
Les dirigeants du G7 se sont également engagés à mettre en place des cadres législatifs progressistes en faveur de l'égalité des sexes, en veillant à assurer une éducation et une santé de qualité et accessible à tous, en mettant fin à la violence sexiste, en promouvant l'autonomisation économique et en garantissant la pleine égalité femmes-hommes dans les politiques publiques.
Cet engagement fait suite à un appel à l'action lancé par le président du Conseil consultatif du G7 sur l'égalité entre les femmes et les hommes, créé cette année par le président Macron. Ce conseil, auquel a participé Alice Albright, Directrice générale du PME, a invité les dirigeants du G7 à reconnaître que la législation est un puissant instrument de promotion de l'accès à l'éducation, et a présenté un ensemble de lois existantes qui ont déjà permis des progrès dans ce domaine.
Dans les pays à faible revenu, moins des deux tiers des filles terminent l'enseignement primaire et seulement une sur trois achève le premier cycle du secondaire. Le rapport du Conseil consultatif, le Partenariat de Biarritz, indique que l’inégalité des chances est aiguë et que l’engagement du G7 à y remédier est essentiel.
Le PME obtient déjà des résultats en matière d'égalité des sexes en rendant les plans sectoriels de l'éducation sensibles au genre et en finançant des activités tenant compte de la problématique femmes-hommes : 97 % des plans d'éducation des pays partenaires du PME prévoient une stratégie pour répondre aux besoins des groupes marginalisés et notamment des filles.
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