Riposte à la COVID-19

Allocation : 7 millions $ US

Années : 2020-2022

Agent partenaire : UNICEF

Document clé : Requête de financement et document de programme

Le financement COVID-19 de 7 millions de dollars soutient :

  • la continuité de l'apprentissage pendant la période de fermeture des écoles en mettant en œuvre un programme d'enseignement à distance et en facilitant l'intégration progressive des enfants dans les écoles après leur réouverture ;
  • la mise en œuvre d'activités de sensibilisation et de prévention destinées aux enfants et aux parents (distribution de kits d'hygiène de base) ;
  • la poursuite de l'apprentissage pour les enfants les plus vulnérables (notamment les filles, les enfants des ménages les plus pauvres, les réfugiés, les rapatriés, les déplacés et les enfants handicapés), notamment en leur fournissant des kits d'apprentissage et des postes radios ;
  • la formation des enseignants sur la prévention des violences sexistes, le soutien psychosocial et l'hygiène, en mettant un accent particulier sur les filles et les autres groupes vulnérables ;
  • la construction d'un système éducatif plus résilient basé sur une vision à plus long terme (qui prévoit notamment l'installation de tentes supplémentaires pour augmenter les capacités d'accueil des écoles et réduire le ratio élèves/classe, afin de respecter les mesures de distanciation sociale notamment) ;
  • la mise en place de partenariats aux niveaux local et central avec la participation des parents, des OSC et des services ministériels décentralisés.

Fin mars 2020, le bureau de l'UNICEF en République centrafricaine a également reçu un financement du GPE de 70 000 $ US destiné à aider le ministère de l'Éducation à planifier sa riposte à la pandémie de coronavirus (COVID-19).

L'éducation en République centrafricaine

Le système éducatif de la République centrafricaine a été considérablement affecté par des périodes prolongées de conflits. Certaines régions sont toujours sous le contrôle des rebelles et ne bénéficient pas de services gouvernementaux. Près de 24 sous-préfectures sur 71 sont dans une situation alarmante, en raison du contexte sécuritaire instable. De nombreuses écoles y sont fermées, car elles souffrent d'un manque de ressources humaines et matérielles pour les faire fonctionner d'une part et, des conditions de vie précaires des communautés d'autre part.

La situation sécuritaire a conduit à des déplacements massifs, notamment à Bangui, où le nombre d'écoles privées a augmenté et représente environ la moitié des établissements d'enseignement de base. Dans d'autres régions, la proportion d'écoles privées varie de 6 à 20 %.

En dépit de cette situation, le gouvernement s'est engagé à faire de l'éducation un levier essentiel pour la relance et le développement économique du pays. Le plan sectoriel de l'éducation pour la période 2020-2029 démontre cette forte volonté politique de relever les nombreux défis à travers ses 4 axes stratégiques que sont :

  1. l'accès à l'éducation et à l'équité
  2. le recrutement et la formation des enseignants
  3. la qualité de l'apprentissage
  4. la gouvernance et les dépenses d'éducation.

Le secteur de l'éducation est géré par quatre ministères : le Ministère de l'enseignement primaire et secondaire (MEPS) ; le Ministère de l'enseignement technique et de l'alphabétisation (META) ; le Ministère de l'Enseignement Supérieur (MES) et le Ministère de la Recherche Scientifique et de l'Innovation Technologique (MRSIT). Cela rend la coordination des réformes du secteur de l'éducation plus difficile.

Le pays dispose d'un cadre règlementaire pour les écoles non publiques, qui sont classées selon trois catégories : les écoles privées à but lucratif, les écoles communautaires ou les écoles religieuses. Il existe une Direction de l’Enseignement Privé et du Partenariat chargée d’assurer la mise en œuvre des règles et règlements définis par la loi.

Les écoles religieuses peuvent être subventionnées sur la base d'une convention de Partenariat avec le gouvernement. Les écoles communautaires (appelées « écoles villageoises » ici) fonctionnent également sur la base d'une convention de Partenariat. Les inspecteurs pédagogiques sont chargés d'évaluer et de contrôler le fonctionnement des écoles non publiques, pour s'assurer par exemple qu'elles respectent le calendrier scolaire et le programme d'enseignement et d'apprentissage fixés par le gouvernement.

Infos et derniers blogs

Dernier financement

Une jeune élève attendant patiemment que l’enseignant donne la réponse à une question en cours de mathématiques. RCA, 2015.

Une jeune élève attendant patiemment que l’enseignant donne la réponse à une question en cours de mathématiques. RCA, 2015.

CREDIT: UNICEF/KIM
Objectif de développement: soutenir les stratégies gouvernementales essentielles à la reconstruction du secteur de l’éducation et compléter les interventions à court et moyen terme des autres partenaires de développement.
Allocation: 31 600 000 $US
Années: 2021-2025
Agent partenaire: WB
Utilisation: 2 099 331 $US

Le programme, financé à hauteur de 31,6 millions de dollars US, se base sur des données factuelles et vise à résoudre les problèmes critiques identifiés dans le plan sectoriel de l'éducation 2020-2029 (PSE) et l'analyse sectorielle (2018). Il a pour ambition de jeter des bases solides à ce stade initial de la mise en œuvre du PSE au cours duquel les capacités du ministère de l'Éducation (MoE) et des écoles sont faibles et les ressources limitées.

Le programme, baptisé Projet d'appui au plan sectoriel de l'éducation, vise à :

  1. Accroître l'accès à l'enseignement préprimaire, primaire et au premier cycle du secondaire. En mettant l’accent sur les enfants vivant dans des communautés défavorisées sur le plan éducatif, cette composante traite principalement des facteurs liés à l’offre, conformément aux efforts de redressement du secteur de l’éducation après la crise visant à :
    • Accroître les capacités physiques des infrastructures scolaires aux niveaux de l'éducation de base,
    • Soutenir les programmes d'apprentissage accéléré.
  2. Améliorer la qualité de l'enseignement primaire, à travers des mesures qui vont consister à :
    • Faire du Sango la langue d'enseignement des premières années,
    • Soutenir les programmes de remédiation pour promouvoir l'acquisition de compétences en lecture et en mathématiques,
    • Accroître la capacité de formation des enseignants et améliorer la formation initiale,
    • Améliorer la qualité de la formation continue et des pratiques pédagogiques dans les écoles primaires.
  3. Améliorer la gouvernance et la gestion globale du secteur de l'éducation. Les interventions prévues ici seront mises en œuvre dans 12 préfectures et à Bangui pour maximiser leur impact sur le développement et assurer une mise en œuvre et une supervision efficaces de celles-ci. Les activités prévues ici consistera à :
    • Réaliser un audit des ressources humaines du Ministère de l’éducation,
    • Mettre en place un système d'information de gestion des ressources humaines,
    • Utiliser les technologies (telles que les smartphones, la géolocalisation des écoles) pour faciliter la collecte et la diffusion des données du SIGE,
    • Mettre en place un système national d’évaluation des acquis de l’apprentissage et assurer la participation de la RCA au PASEC 2024,
    • Renforcer les maillons les plus critiques du système pour une meilleure gestion.
  4. Mettre en œuvre une intervention d'urgence. Cette composante a été introduite pour préparer le pays à faire face à des situations similaires, dans le cas où elles se produiraient, dans le futur. C’est une pratique courante dans des contextes similaires à ceux de la RCA.

Quelques interventions telles que celles liées à la formation des enseignants et à la mise en place de systèmes auront une portée nationale.

Compte tenu du contexte fragile/post-conflit et de la faible capacité de gestion du secteur public en République centrafricaine, le projet sera mis en œuvre de manière autonome.

L’unité de coordination du projet (UCP), créée pour soutenir le ministère de l’Education dans la mise en œuvre du projet de la Banque mondiale en cours, sera élargie pour renforcer la mise en œuvre de celui financé par le GPE, notamment en ce qui concerne les tâches fiduciaires. La capacité de l'UCP sera renforcée pour gérer les deux programmes. Une équipe d’assistance technique au sein de l’UCP travaillera en étroite collaboration avec le personnel du Ministère de l’éducation pour aider à renforcer les capacités institutionnelles.

Bien que le programme ne réponde pas aux besoins directement liés à la pandémie de COVID-19, il en assure la coordination avec les interventions liées à la COVID-19, tout en soutenant la capacité du pays à faire face aux futures urgences.

Financements

Tous les montants sont en dollars américains.

Type de financement Années Allocations Utilisation Agent partenaire  
COVID-19 2020-2022 7 000 000 6 317 285 UNICEF  
Financement accéléré 2018-2020 6 320 000 6 314 664 UNICEF Rapport d'achèvement
2013-2015 3 646 253 3 646 253 UNICEF  
Mise en œuvre d'un programme 2021-2025 31 600 000 2 099 331 WB Rapport d'avancement
2014-2018 15 510 000 15 510 000 UNICEF  
2009-2015 37 595 774 37 595 774 WB Rapport d'achèvement
Préparation d'un plan sectoriel 2019-2020 500 000 499 165 WB  
2014 9 559 9 559 UNICEF  
2012-2013 36 801 36 801 WB  
Renforcement des capacités du système 2022-2024 631 660 0 UNICEF  
Préparation d'un programme 2019-2020 400 000 394 206 WB  
2012-2013 77 109 77 109 WB  
  Total 103 327 156 72 500 147    
Dernière mise à jour : 17 mars 2023
Dernière mise à jour 09 septembre 2021