L’offre des services éducatifs au Pakistan est gravement affectée par les difficultés économiques, politiques et sécuritaires auxquelles le pays se trouve confronté depuis quelques années.
Le Baloutchistan est confronté à de nombreuses difficultés dans le secteur éducatif : un grand nombre d’enfants non-scolarisés, un fort taux de décrochage scolaire, une importante inégalité des sexes marquée par des disparités en termes d'indicateurs de l'éducation, une faible qualité de l'enseignement et de l'apprentissage en classe.
En 2015/2016, le Baloutchistan a affecté 20 % de son budget à l’éducation (source : Public Financing of Education in Pakistan)
Le gouvernement du Baloutchistan s’est engagé à relever les nombreux défis auxquels est confronté le secteur éducatif et a identifié la question du faible accès à l’éducation comme la priorité N°1.
Le plan sectoriel de l’éducation du Baloutchistan (PSEB) pour la période 2013–2018 est axé sur les priorités suivantes :
- Améliorer l’accès et de l’équité à l’école pour tous les garçons et les filles :
- en construisant et modernisant les écoles dans les communautés où l’accès à l’école est faible ou nul,
- en améliorant le taux de passage d’un niveau à l’autre (de la maternelle au primaire, du primaire au premier cycle du secondaire, du premier au deuxième cycle du secondaire).
- en réduisant le taux de décrochage par l’amélioration des résultats de l’apprentissage.
- en développant des formes alternatives d’offre éducative, notamment la gestion par le secteur privé, le développement des écoles communautaires, entre autres.
- Améliorer de la qualité de l’éducation :
- en développant les capacités des gestionnaires et des professionnels de l’éducation, notamment les enseignants, les examinateurs, les experts chargés de l’élaboration des programmes et des manuels scolaires,
- en développant des normes et des références en matière d’apprentissage,
- en améliorant les capacités d’évaluation,
- en préparant une nouvelle politique linguistique à l’école, propice à l’apprentissage.
Les améliorations en matière de gouvernance et de gestion sont au cœur du BESP, qui met l'accent sur l'amélioration des capacités de gestion en matière de gestion et de supervision, ainsi que sur l'amélioration des mécanismes de collecte d'informations et de leur utilisation.
Le Pendjab est la province la plus peuplée du Pakistan, avec plus de 110 millions d’habitants (soit 54 % de la population pakistanaise). Il dispose également du système éducatif le plus important du Pakistan, avec plus de 24 millions d'enfants inscrits dans ses écoles, publiques et privées.
La province du Pendjab présente sa vision et ses stratégies de développement du secteur de l'éducation dans un document intitulé New Deal 2018-2023. Son plan sectoriel de l'éducation (PSE) qui couvre la période 2019/2020 - 2023/24 s'appuie sur les précédentes réformes du secteur de l'éducation et reflète la vision et les changements en cours tels qu'énoncés dans le New Deal. Le Département de l’éducation scolaire, le Département de l’éducation spéciale et le Département de l’alphabétisation et de l’éducation de base non formelle sont conjointement responsables de l’offre en matière d’éducation de base dans la province, pour les enfants âgés de 5 à 16 ans.
L'éducation de base dans le Pendjab comprend l'enseignement préprimaire et primaire (niveaux 1 à 5), le cours élémentaire (6 à 8), l'enseignement secondaire (9 à 10) et l’enseignement supérieur (11 à 12).
Ces dernières années, le gouvernement du Pendjab a entrepris une série de réformes pour remédier aux difficultés auxquelles était confronté le secteur, tant en ce qui concerne la demande que l'offre en matière d'éducation. A ce titre, des campagnes de sensibilisation ont été organisées et des mesures incitatives (telles que des allocations financières) ont été mises en œuvre pour encourager la scolarisation des filles, par exemple. De nouvelles structures de gouvernance ont été mises en place au niveau central et au niveau des districts pour renforcer la capacité opérationnelle et la gestion.
La formation des enseignants a été décentralisée au niveau des districts et des clusters, et l'accent a été mis davantage sur le contenu des programmes de formation et sur la pédagogie. Le programme a été révisé pour mettre davantage l'accent sur l'apprentissage des sciences. Des évaluations formatives ont été progressivement introduites au niveau du secondaire. Des efforts sont faits pour améliorer les installations scolaires, afin de créer un environnement plus favorable à l'apprentissage.
Le système d'éducation de base du Sind comprend l'enseignement maternel et primaire (niveaux 1 à 5), le cours élémentaire/moyen (niveaux 6 à 8), l’enseignement secondaire (niveaux 9 à 10) et l’enseignement supérieur (niveaux 11 à 12).
Le Département de l’éducation et de l’alphabétisation scolaires est responsable de l’enseignement de base, qui est gratuit et obligatoire pour tous les enfants âgés de 5 à 16 ans.
Malgré les progrès réalisés par la province, le secteur de l'éducation est toujours confronté à de nombreux défis dont :
- les fortes disparités en termes d'accès à l'éducation et de rétention scolaire, notamment à partir du cours élémentaire (près de 50 % des enfants décrochant au niveau 5)
- la forte prévalence de l'enseignement multigrade
- l’absence d'établissements scolaires relevant du primaire (cours élémentaire) et du secondaire
- les compétences limitées des enseignants dues à l’absence d’une formation appropriée et à la pénurie d'enseignants
- les faibles résultats d'apprentissage.
Le plan sectoriel de l'éducation du Sind, qui couvre la période 2019-2024, présente l'orientation stratégique des programmes du secteur, en s'appuyant sur les données de l'analyse sectorielle achevée en 2019.
L'amélioration de la gouvernance et de la responsabilité au sein du système, notamment grâce à une meilleure gestion des enseignants et des ressources, est considérée comme l'élément le plus important pour favoriser l'amélioration des résultats d’apprentissage.
La province a atteint un taux de scolarisation de 87 % dans le primaire et un taux de transition du primaire au premier cycle du secondaire de 85 %.
La fréquentation des élèves a augmenté de 7 % et l'assiduité des enseignants est passée à 90 %. La gestion et la gouvernance du secteur de l'éducation se sont améliorées et les écoles sont désormais mieux dotées en ressources.
Ces progrès sont le résultat de politiques cohérentes, d'un engagement politique et du soutien des parties prenantes, y compris les partenaires au développement.
Le gouvernement du Khyber Pakhtunkhwa a toujours alloué une part importante de son budget à l'éducation (23 % du budget provincial total en 2020-2021, la part la plus importante parmi les quatre provinces du Pakistan).
Mais des défis considérables subsistent : environ 2,1 millions d'enfants de 5 à 16 ans ne sont toujours pas scolarisés. On observe une forte baisse des taux de participation aux niveaux post-primaires. Et la qualité de l'éducation pose également des défis importants.
Pour y remédier, la province met en œuvre un plan sectoriel de l'éducation pour la période 2020-2025, axé sur 3 domaines prioritaires :
- Améliorer l'accès, la rétention et l'équité ;
- Améliorer la qualité et la pertinence ;
- Améliorer la gouvernance et la gestion du secteur.