Essai pilote d’une nouvelle approche de l’évaluation des acquis scolaires
L’Éthiopie est le premier des trois pays pilotes à lancer un nouveau système visant à améliorer les évaluations de l’apprentissage.
19 février 2019 par Ramya Vivekanandan, GPE Secretariat, et Ursula Schwantner, Australian Council for Educational Research (ACER)
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Lecture : 3 minutes
Des élèves prenant des notes pendant une leçon à l'école publique d'Hidassie School à Addis-Abéba en Ethiopie. Crédit: GPE/Midastouch
Des élèves prenant des notes pendant une leçon à l'école publique d'Hidassie School à Addis-Abéba en Ethiopie.

Dans la première partie de ce blog nous avons évoqué le soutien apporté par le GPE aux pays partenaires pour renforcer leur système d’évaluation des acquis scolaires, notamment au moyen d’une approche nommée ANLAS (analyse des systèmes nationaux d’évaluation des acquis scolaires). Ce diagnostic a pour but de permettre aux pays d’identifier les problèmes et d’émettre des recommandations afin d’améliorer leur système d’évaluation.

Un processus participatif mené par les pays

Trois pays ont été choisis par le Secrétariat du GPE, en collaboration avec les partenaires, pour les essais pilote de l’ANLAS : l’Éthiopie, la Mauritanie et le Vietnam. Parmi les critères de sélection, l’intérêt du pays et la demande étaient essentiels, suivis de la période prévue pour le prochain plan sectoriel de l’éducation (PSE), l’existence des différentes modalités d’évaluation et l’intérêt politique dans l’évaluation des compétences du 21èmesiècle.

L’ANLAS est un processus participatif conçu sous la supervision du pays. L’analyse se fait de manière collaborative entre une équipe nationale représentant le Ministère de l’Éducation et les niveaux décentralisés, ainsi qu’une équipe des organisations de société civile ou du secteur privé, des organisations d’enseignants et des agences d’évaluation généralement non étatiques.

Les consultations avec les parties prenantes constituent un élément essentiel du processus de mise en œuvre. Il s’agit donc de représentants des divisions pertinentes du Ministère de l’Éducation au niveau national et provincial, des partenaires de développement, des représentants des agences d’évaluation (si celles-ci ne sont pas publiques), des fournisseurs de programmes de formation des enseignants, des chefs d’établissement et des enseignants, des représentants d’organisations de la société civile et d’organisations privées impliquées dans l’évaluation des apprentissages.

Inscrire l’ANLAS dans le processus élargi de planification sectorielle vise à garantir l’application des recommandations identifiées pour le développement et la mise en œuvre de stratégies d’amélioration. Pour guider les équipes nationales, la boîte à outils est constituée de plusieurs outils utiles au processus de l’ANLAS, de l’analyse qualitative, à la communication et à la diffusion des conclusions.

Lancement de l’essai pilote de l’ANLAS en Éthiopie

L’Éthiopie est le premier des trois pays pilote à lancer l’ANLAS. Suite à la formation de l’équipe nationale par le Conseil australien de la recherche en éducation (ACER), le Secrétariat est parti en mission à Addis Abeba en janvier pour travailler avec l’équipe nationale et sensibiliser les acteurs concernés sur l’ANLAS et la participation du pays.

Au cours de la session organisée à l’office national des évaluations et examens, le NEAEA (National Educational Assessment and Examinations Authority), le point focal du pays, Mesaye Demessie Zeleke, a parlé des objectifs de l’ANLAS et de l’espoir que l’Éthiopie place dans sa participation en tant que pays pilote pour lui permettre de définir la marche à suivre à l’avenir.

Le pays fait face à plusieurs défis pour renforcer son système d’évaluation des acquis scolaires, notamment un système fédéral qui pose des difficultés spécifiques pendant la tenue des examens publics et de l’évaluation nationale des acquis scolaires. Les différentes évaluations utilisées pour évaluer l’apprentissage de populations spécifiques, comme les élèves ayant des besoins particuliers, sont également difficiles à concilier. L’Éthiopie vise par ailleurs à renforcer les capacités du personnel du NEAEA et à intégrer un programme d’évaluation régional et/ou international dans un avenir proche. L’engagement dans l’ANLAS peut ainsi informer et aider le pays à établir une stratégie future pour atteindre ces objectifs.

La réunion des parties prenantes a vu la participation de plusieurs responsables du NEAEA, ainsi que des directions concernées du Ministère de l’Éducation, notamment la Direction de la Planification et de la Mobilisation des ressources, la Direction du Développement et de la mise en œuvre des programmes scolaires, la Direction de la Certification des enseignants et des chefs d’établissements pédagogiques, ainsi que des délégués de deux régions. Des représentants des partenaires de développement, notamment USAID, la Banque mondiale, le DFiD, l’ambassade de Finlande et le British Council étaient également présents. La mission a également organisé des réunions de suivi avec USAID et l’ambassade royale de Norvège, agences de coordination dans le pays.

L’expérience des essais pilote de l’ANLAS dans les trois pays, dont l’Éthiopie, devrait non seulement leur permettre de développer des recommandations pour des actions dans le but de renforcer leur système national d’évaluation, mais constituera également une expérience enrichissante pour la revue et la finalisation de l’ANLAS, pour le bénéfice futur des pays partenaires du GPE.

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