Riposte à la COVID-19
Allocation : 7 millions $ US
Années : 2020-2022
Agent partenaire : UNICEF
Documents clés :
Le financement COVID-19 de 7 millions de dollars soutient :
- la continuité de l'apprentissage de 350 000 enfants âgés de 5 à 14 ans et issus des zones rurales et urbaines défavorisées à travers différentes modalités ;
- la formation de 7 000 enseignants pour soutenir l'apprentissage à distance dans les zones rurales et urbaines défavorisées ; et la distribution du matériel pédagogique nécessaire ;
- Un programme de transfert d'argent sous certaines conditions pour fournir un soutien financier aux familles des élèves les plus vulnérables, afin de les aider à faire face aux conséquences économiques de la COVID-19 ;
- la prise en charde de 1 000 élèves à besoins spéciaux, notamment grâce à des programmes de soutien financier, psychosocial et d'apprentissage à distance et en présentiel ;
- la distribution de kits scolaires aux enfants et aux enseignants dans 350 établissements scolaires pour soutenir leur retour à l'école ;
- la mise à disposition de 210 stations de lavage des mains au moment de la réouverture des écoles ;
- la mise à disposition d'un soutien psychosocial en faveur des élèves, des parents et des enseignants, notamment via la formation des enseignants après la réouverture des écoles ;
- le renforcement des capacités de tout le personnel du ministère de l'éducation, en vue de soutenir la mise en œuvre du plan d'action prioritaire et assurer la coordination des interventions des partenaires.
Fin mars 2020, le bureau de l'UNICEF à Haïti a également reçu un financement du GPE de 70 000 $ US pour soutenir les capacités du ministère de l'Éducation à planifier et coordonner le plan de riposte à la COVID-19.
Les fonds ont été utilisés pour faciliter le travail à domicile du personnel du ministère et acheter du matériel de protection.
L'éducation à Haïti
Haïti rencontre des problèmes tant au niveau de l’offre que de la demande en matière d'éducation. En ce qui concerne l’offre, il n’y a pas suffisamment de places pour inscrire les enfants dans les écoles.
Pour ce qui est de la demande, le coût moyen des frais de scolarité, qui s’élève à 80 dollars par enfant et par an, hormis les coûts des livres, des uniformes et du transport, rend l’éducation de base inaccessible pour de nombreux enfants.
Le système scolaire haïtien est dominé par le secteur non-public, l’enseignement étant dans ce cas dispensé par des organismes religieux, non gouvernementaux ou à but lucratif. Plus de 80 % des écoles primaires ne sont pas publiques et accueillent plus de 80 % de l’ensemble des élèves.
Le gouvernement a fait de l’accès à une éducation de qualité l’une de ses priorités. En août 2014, le gouvernement a annoncé 12 mesures destinées à stabiliser et améliorer la gouvernance et la qualité du système éducatif.
L’actuel plan sectoriel couvre la période 2013-2016 et vise à promouvoir le développement de l’éducation de la petite enfance et de l’enseignement préscolaire, ainsi que l’alphabétisation des enfants et des adultes. Il a également pour objectif d’améliorer :
- l’accès et la qualité dans l’enseignement primaire
- l’accès et l’achèvement du premier cycle de l’enseignement secondaire
- l’accès et la rétention dans l’enseignement secondaire général
- l’accès et la gouvernance dans l’enseignement supérieur et la formation professionnelle et technique
- l’éducation spécialisée
- les systèmes d’information et les capacités de pilotage du ministère de l’Éducation
- la gestion des ressources humaines et l’amélioration des conditions de travail pour les professionnels du secteur de l’éducation.
Une base de données des enseignants est en cours de préparation. Elle fournira des données fondamentales sur les 200 000 enseignants que compte le pays. Ceux qui seront inscrits dans le système recevront une autorisation d’enseigner et disposeront de deux ans pour prouver qu’ils disposent des qualifications de base.
De même, la collecte des données relatives aux 20 000 écoles du pays est en cours : des cartes d’identité scolaires seront délivrées et chaque école concernée disposera alors de deux ans pour satisfaire à certaines normes de qualité.
Si une école n’y parvient pas, elle ne sera plus autorisée à fonctionner ou à recevoir une aide de l’État. Ces deux mesures constituent les priorités actuelles du ministère.
Selon les données nationales, en 2014-2015, les dépenses dans le secteur de l’éducation représentaient 19,8 % du total des dépenses du gouvernement d’Haïti, soit 9 % du produit intérieur brut.
Haïti a transmis à l’Institut de statistique de l’UNESCO les données sur les taux de scolarisation pour l’année 2011-2012. Le ministère de l’Éducation renforce son système d’information grâce à l’appui technique et financier des partenaires (notamment la BID, l’UNESCO et l’AECID) dans le but d’effectuer une mise à jour annuelle des indicateurs de l’éducation à compter de juillet 2011.
Infos et derniers blogs
Dernier financement
Le financement de 16,5 millions de dollars US soutient le programme intitulé Promouvoir un système éducatif efficace à Haïti, dont la Banque mondiale est l'agent partenaire.
Constitué d'une part fixe de 11,55 millions de dollars et d'une part variable de 4,95 millions de dollars, le projet soutient la mise en œuvre des programmes prioritaires du plan sectoriel décennal de l'éducation récemment approuvé, en s'appuyant sur le programme de la Banque mondiale (2016-2022) et en consolidant les programmes d'autres partenaires clés.
Le programme soutenu par le financement du GPE met fortement l'accent sur l'amélioration de la gouvernance et de l'efficacité, afin de jeter les bases solides pour un système éducatif efficace, permettant la durabilité des interventions futures. Il s'agit précisément de financer des activités visant à améliorer les fonctions de planification et de réglementation du ministère de l'Éducation aux niveaux central et déconcentré, y compris le système d'évaluation des apprentissages.
Les activités sont alignées sur les trois objectifs stratégiques du GPE et organisées autour des trois composantes suivantes :
- Amélioration la planification et la réglementation ;
- Amélioration du système d'évaluation des apprentissages, y compris l'analyse des systèmes nationaux d'évaluation de l'apprentissage ANLAS, l'élaboration de normes d'apprentissage du créole, du français et des mathématiques pour les deux cycles de l'enseignement primaire, et le développement et le pilotage de l'outil d'évaluation des apprentissages ;
- Renforcement des capacités du Ministère de l'Éducation.
Le programme soutenu par un financement accéléré de 3,3 millions de dollars est motivé par la volonté du gouvernement d'atténuer les effets de la crise sécuritaire sur l'apprentissage. Il contribuera à atteindre les objectifs du Plan de Réponse Humanitaire.
Le programme cible 80 000 enfants du primaire et du secondaire dans environ 200 écoles publiques et comprend 5 volets :
- Fournir un soutien psychosocial à 30 000 élèves et 750 enseignants à travers :
- la diffusion et la sensibilisation autour du code de conduite contre la violence en milieu scolaire et le droit à l'éducation
- la mise en place d'une campagne de sensibilisation dans les écoles cibles.
- Fournir du matériel didactique à 1 000 enseignants et 40 000 élèves et une aide financière aux familles. Cela se fera à travers :
- la distribution à 40 000 enfants de kits scolaires adaptés à l'âge (préscolaire et élémentaire)
- la distribution de 30 000 manuels (de français, de créole et de mathématiques) à 10 000 élèves du primaire dans les zones urbaines ciblées
- la mise à disposition de transferts en espèces pour soutenir l'accès à l'éducation et la scolarisation effective de 1 600 enfants vulnérables dans les écoles publiques de Port-au-Prince.
- Dispenser des cours de remise à niveau/rattrapage et mettre en place un mécanisme de tutorat en faveur de 50 000 enfants et jeunes. Cela inclue la diffusion et la mise en pratique de programmes de compétences minimales et consistera concrètement à :
- organiser des cours de remise à niveau et de préparation aux examens officiels pour 50 000 élèves du primaire et du secondaire
- distribuer du matériel d'apprentissage et de soutien
- former 1 000 enseignants.
- Mettre en place un programme de formation non formelle du niveau de l'éducation de base en faveur de 500 jeunes de 15 à 18 ans. Ce programme se basera sur des modules approuvés par l'Institut national de la formation professionnelle (INFP) et ciblera 500 jeunes âgés de 15 à 18 ans ayant abandonné l'école à cause de la crise socio-économique et politique.
- Renforcer les capacités du ministère de l'éducation pour la mise en œuvre de la stratégie de réponse ainsi que la coordination des interventions des partenaires au développement. Cela consistera à :
- développer des outils de suivi des élèves pour les enseignants, les responsables d'établissements scolaires et le personnel des délégations au niveau des communes
- apporter un appui matériel et logistique au personnel local pour la mise en œuvre des activités de suivi
- former le personnel du ministère à l'utilisation des outils de suivi.
Ces activités viennent compléter les programmes en cours (conformément à 4 des 6 objectifs du plan de réponse du gouvernement).
Financements
Tous les montants sont en dollars américains.
Type de financement | Années | Allocations | Utilisation | Agent partenaire | |
Financement accéléré | 2020-2022 | 3 300 000 | 1 489 183 | UNICEF | |
---|---|---|---|---|---|
COVID-19 | 2020-2022 | 7 000 000 | 2 059 553 | UNICEF | |
Mise en œuvre d'un programme | 2021-2026 | 16 500 000 | 2 184 724 | WB | Rapport d'avancement |
2014-2018 | 24 100 000 | 24 100 000 | WB | Rapport d'achèvement | |
2010-2015 | 21 999 969 | 21 999 969 | WB | Rapport d'achèvement | |
Préparation d'un plan sectoriel | 2013 | 157 202 | 157 202 | WB | |
Préparation d'un programme | 2020-2021 | 199 800 | 199 295 | WB | |
2013-2014 | 107 507 | 107 507 | WB | ||
Total | 73 364 478 | 52 297 433 |
Le GPE a également octroyé au Regroupement Education pour Toutes et Tous (REPT), un financement dans le cadre du Fonds de la société civile pour l’éducation, afin de soutenir son engagement dans le dialogue sur les politiques, notamment en termes de qualité, d’équité, de financement et de réforme dans le secteur de l’éducation.